mardi 28 octobre 2008

Mon fils est comédien




- On a commencé à caster des gamins pour le film de Liam.

Makingprod (qui lance sa première série web : vous pouvez la voir en cliquant làlàlàlà) nous a prêté une salle et on a reçu les marmots accompagnés de leurs parents. Après les avoir eu au téléphone et commencé à voir le profil des interlocuteurs, c'était intéressant de les avoir en face, de visu.

D'un coté, y'avait la mère, ancienne actrice n'ayant jamais réussi à percer, mais qui poussait ses enfants pour faire des choses du coté du cinéma, comme pour avoir une procuration pour la gloire (car outre le petit garçon de 10 ans, la fille de 16 ans est aussi comédienne). Et de l'autre, celui qui subissait à mort la passion de son petit garçon, totalement à donf dans la comédie. Il nous a fait le show, même après l'audition, mimant un dessin animé tout seul pendant 2 bonnes minutes. Et le père totalement annihilé par l'énergie de son fils.

Intéressant en tout cas. On continue à chercher la perle rare.

- La revision de Troy, version longue, m'a confirmé une chose : une version longue n'a de sens que quand le réalisateur a quelque chose à dire et qu'on l'a muselé. Blade Runner ou Kingdom of heaven sont de bons exemples. Troy n'en est pas. Le film fait 3h et l'impression assez terrible d'avoir vu le même film, mais avec plus de sang et plus sexe (les seins de Diane Kruger... miam!).

- Prolongement de la vision de True Blood. Il y a du Twin Peaks là dedans. Le high pitch en plus, mais l'humour en moins.

- Il faut à tout prix que je trouve le temps d'aller voir Séraphine. J'avais lu le scénario il y a maintenant un an et demi, que j'avais trouvé excellent. Et il n'y a que des bons echos de partout. Et puis j'ai appris que Léa F. lançait le tournage de son film le mois prochain. Léa F, je l'avais rencontrée à la soirée de lecture des travaux de fin d'étude de la FEMIS. Parmi les 5/6 élèves qui avaient lu un passage de leur scénario de long, celui ci m'avait le plus plu et j'avais été la voir pendant le cocktail. Fille réservée et sympa qui m'avait cordialement envoyé son scénario. A l'époque, j'étais naïf et totalement à la masse mais je pensais que j'aurais pu le "produire". Elle avait déjà les REZO et autres Pyramide derrière elle, évidemment.

Mais ça me conforte dans mon "oeil".

J'espère pour elle que tout va bien se passer.

- Par contre j'ai aussi appris que Bambou, de Didier Bourdon, était lancé. Quelle tristesse de voir ou sont tombés ces Inconnus... Film sur les chiens et leurs maitres.

- Demain, retour au Parc des princes pour aller voir PSG/TFC. Ca va être cool.

dimanche 26 octobre 2008

Tendinite au pied


C'est le moment de regarder la télé.

samedi 25 octobre 2008

Adopté.

La comédie humaine




3 expériences de communauté cette semaine.

1. Jeudi dernier, je vais chez Ikea pour acheter une cuisine et une armoire (je fais des travaux chez moi et ça avance beaucoup plus vite que mes choix). Et comme le bon travailleur bénévole que je suis, je suis contraint d'y aller pour la nocturne.

Déjà, la zone industrielle de Paris Nord-Villepinte, un 20 Octobre, quand il fait froid et qu'il fait nuit, c'est une petite idée de l'horreur. Du néant de l'humain. L'impression d'être entouré d'activité disparue le temps du repos du guerrier. Si proche de la vie, mais tellement éloigné de l'humain. J'attends le film d'horreur qui prendra pour cadre ces atroces villes nouvelles ou les rues sont autoroutes, ou les éclairages sont inexistants et ou les habitants sont fantômatique.

Et puis Ikea. Parce que dans ce néant, toutes les voitures vont au même endroit. Vers l'enclave suédoise du coin.

Ikea, c'est fascinant à bien des égards. C'est généralement de bon goût, c'est incroyablement bien pensé en termes de business. Mais surtout : tout le monde y va.

J'ai trouvé ce que je voulais mais vue la queue pour commander la cuisine en question (Faktum, ça ne s'invente pas), je le ferai par internet.

2. Problème technique sur le RER B vendredi soir. Ce sentiment d'appartenir à une espèce grouillante.

3. Soirée chez Mouches d'eau, à Levallois Perret. Les voisins râlent dès 21h30. La police municipale de Balkany qui débarque à 00h30 et qui lui file "un avertissement". Au deuxième avertissement, c'est l'amende et le tribunal. Menace probablement dans le vent, mais cette impression terrible d'avoir une milice qui vient de te calmer.

Mon père parle non pas de ghettos bourgeois mais de ghettos idéologiques. Ca étaye.

Tout ça pour dire que ça donne envie de devenir Houellebecquien.

- True Blood

On va voir ce que ça donne. Le pitch de base est génial pour une série drama (les vampyres existent, ont fait leur coming out, et tentent de s'insérer dans la société). Et la présence d'Alan Ball devrait rassurer. Le pilote pose des beaux persos et la présence de Anna Paquin (my love) me rassure aussi.

Mais bon...

jeudi 23 octobre 2008

Pourquoi t'aboies?




C'est étonnant à quel point on retrouve certains tics d'Asterix 3 dans le Mesrine produit par Thomas Langmann. Ces tics qui montrent d'une certaine façon les limites de la production de blockbusters français.

Cette obligation de délocaliser la prod à l'étranger pour pouvoir faire des coproductions. Et cette obligation de mettre des acteurs étrangers, réputés dans leur pays, pour que le film ait un potentiel international. Dans Asterix, c'était une caricature. Ici, ça s'insère évidemment beaucoup mieux, l'histoire le nécessitant (dans les faits... après, au niveau de la narration, on pourra toujours s'interroger). Et puis aussi ces seconds rôles tenus par des vedettes qui viennent participer à ce grand barnum, probablement parce qu'il faut en être (comme quand Spielberg ou Tarantino viennent tourner un film en France : il faut jouer dans Mesrine).

Mais là, Langmann a mieux réussi son coup. Avec deux films qui ont couté à eux deux la moitié des aventures du petit gaulois, on a là un "vrai" film grand public. Reconstitution luxueuse, évocation d'une figure mythique du grand banditisme français, aventures autour du monde... Je pense sincèrement que ça va marcher très fort. C'est pas putassier et cachetonneur comme l'autre là. Y'a une vraie envie de cinéma populaire derrière tout ça.

Le film en lui même est pas super intéressant : il est plutôt linéaire et il manque un vrai point de vue sur la création de ce bandit. On enchaîne les passages obligés et réels, pour être "vrais" mais sans vraiment prendre position autour du bonhomme, sans prendre de réel risque. Le deuxième sera probablement plus intéressant, avec la création du personnage médiatique.

Nous verrons bien, c'est dans un mois.

Le nouveau logo de la petite reine est hideux.

mercredi 22 octobre 2008

F*ck I'm not famous!




- C'est mort pour le Nord Pas de Calais. D'après notre indic', les délibérations ont été une parodie de copinage. IHU avait raison.

On ne m'y reprendra plus.

- Revu Will Hunting hier soir. Et je ne me souvenais pas à quel point c'était splendide. Dans l'écriture évidemment, avec ce scénario bétonné de partout au niveau des personnages, des relations, de leurs évolutions et des dialogues. Mais aussi dans la réalisation du machin. On sent que Van Sant a des velléités d'épure, qu'il a envie de mettre ses séquences "de pont", ses séquences étherées... et qu'il veut mettre du Elliott Smith.

Je voulais le voir pour délier un problème que j'ai sur une idée à moi : me voila bien avancé, je suis intimidé par la force du truc.

On va continuer à se battre. Ecrire des fiches, oui. Des compos de maths, j'avais pas trop de soucis non plus.

Mais de la fiction, c'est dur.

Je suis le premier à taper sur les scénarios de débutant que je lis, et que je trouve bateaux, clichés, déjà-vus. Mais quand on s'y frotte, c'est une autre paire de manche. Et on remballe sa fierté.

Nous verrons bien ce que ça donne.

- Très déçu de pas avoir vu le match hier soir. La Ligue des champions c'est quand même magique.


mardi 21 octobre 2008

Ce qu'on est blême...




Meilleures ventes de single en France en 2007

1. Christophe Willem - Double je
2. Koxie - Garçon
3. Kamini - Marly Gomont
4. Gregory Lemarchal - De temps en temps
5. Patrick Fiori/Jean Jacques Goldman - 4 mots sur un piano
6. Fatal Bazooka - Mauvaise foi nocturne
7. Yannick Noah - Aux arbres citoyens
8. Mika - Take it easy
9. Sheryfa Luna - Quelque part
10. Fatal Bazooka - Fous ta cagoule
11. Fatal Bazooka - Parle à ma main

Bébé Lilly cale aussi 5 titres dans le top 100.

Comme Renaud, je vais aller chez ma copine Germaine.

lundi 20 octobre 2008

She said... I thought...





- La campagne américaine focalise toutes les attentions. Normal, elle fait tout pour. C'est un véritable cirque public. Les candidats vont au Saturday Night Live, font preuve d'autodérision dans des grands diners de charité, vont dans les late shows pour faire des blagues et montrer qu'ils sont cools.

Il y a un mélange des genres qui est absolument inenvisageable dans nos contrées européennes. Ou la politique apparait comme une activité un tant soit peu "sacrée". A la limite, on va chez Drucker. Sarkozy y sera d'ailleurs la semaine prochaine. Pour les plus funky des ministres, on va chez Ruquier et Ardisson. Mais c'est souvent l'austérité qui règne.

Normal qu'on se mette à suivre cette campagne (alors qu'au fond on en a rien à secouer). On ne parle jamais du fond mais uniquement de la forme. Parce que c'est rigolo.

Bon y'a évidemment l'autre pendant qu'on voit très peu : les publicités atroces qui passent à la télévision, la quête à l'argent, l'inexistence totale des autres candidats...

On s'interrogera sur les paradoxes de cette démocratie qui parvient à amener un noir au poste suprême. Tocqueville donc.

- Revu IHU vendredi dernier. Il avait l'air pris par ses déboires juridiques.

- La deuxième vision de Tropic Thunder met en exergue les défauts rythmiques du film. Stiller a approfondi ses personnages par rapport à ses films précédents, au détriment de la débilité générale. Et au niveau de la structure, il y a quelque chose qui cloche dans l'heure du milieu. Comme s'il ne savait pas comment arriver à ce camp de fabriquants d'héroïne. Comme s'il ne savait pas non plus comment faire interagir ses personnages: le film n'est jamais aussi fort que lorsqu'ils sont tous autour du feu de bois et qu'ils parlent de la vie et de leurs femmes qui les attendent à la maison.

Par contre TC apporte toujours quelque chose de monstrueux à chacune de ses apparitions. Acteur exceptionnel, aussi bon devant la caméra que chelou derrière.

- Lu deux premiers scénarios ce week end. Bien écrits mais clichés et chiants. Pas originaux. Jamais surpris.

- Et aussi lu ça:


Les seules choses intéressantes qu'on apprend, c'est que Makelele est surnommé "Mi-cuisse" et que Thierry Henry est appelé "Anaconda" dans les vestiaires.

Et puis ça partouze sévère dans le foot.

jeudi 16 octobre 2008

Tu as dit... j'ai pensé...




- Tropic thunder est à la hauteur... mais reste un peu décevant.

Probablement parce que le film commence tellement fort qu'il a parfois du mal à maintenir la cadence. Dans un genre tel que celui ci, la rythmique et la tenue sur la longueur sont importantes. Là, il y a clairement des moments qui retombent un peu. Mais il y a par ailleurs un sens du gag et de la référence qui font mouche à chaque fois.

Notamment grâce aux comédiens.

Le film est une vraie déclaration d'amour (vache) aux comédiens. Les travers et les cases dans lesquels on les met (untel est l'acteur "à oscars", untel est l'acteur de comédie grasse, le dernier est l'acteur de films d'action décérébrés) sont croquées mais en même temps, le film a construit des rôles en plaqué or. Notamment pour Downey Jr., qui prouve une fois de plus l'étendue de son talent.

Et puis Tom Cruise. Qui se taille en 3 scènes la part du lion. Le mec est peut être un connard, mais l'acteur (et le producteur) a du talent.

- Lu un très bon scénario cette semaine. Produit par une société habituellement spécialisée dans la publicité. C'est probablement pour ça que le devis est deux fois trop élevé. En tout cas, chez C+ ils faisaient la tronche.

- J'ai repensé à cette séquence aujourd'hui




Et je discutais du film avec TVH l'autre jour. Et on était d'accord pour saluer la merveille que c'était. Lisible à plusieurs niveaux, superbe techniquement. Et là encore, quel somptueux hommage au cinéma et aux dessins animés.

Je ne suis pas sur d'avoir vu le film en anglais.

mercredi 15 octobre 2008

Ca suffit




- On a diagnostiqué un Hodgkin à un pote. J'aimerais pas que ça finisse mal. Surtout que ça risque d'être mon père qui va le soigner. Je me souviens, à Centrale, il avait soigné une camarade de promo qui avait une leucémie. On se connaissait pas vraiment mais on se croisait. Quand elle était guérie, elle me disait bonjour en me souriant. Chauve. Mais vivante.

J'y étais pour rien moi. :)

Ca met dans une situation un peu délicate en tout cas. Ca fait peur ce mélange des genres qui peut très mal tourner. Y'aurait de quoi faire un film d'auteur un peu chiant je pense.

- On a lancé le casting pour le petit garçon du film de Liam. Ca va étonnamment vite dès qu'on ne tape pas dans les célébrités. Va falloir organiser tout ça vite fait, bien fait.

- Vicky Cristina Barcelona

Là y'a de la vie. Peut être que ça manque un peu de cinéma, un peu de l'évidence du récent Match point, qui constituait un divertissement autour de la variation bourgeoise assez jouissif. La faute à la voix off je pense. Parce que sinon, c'est la patte Allen dans toute sa lumière avec une légère teinte de noir sur la fin du film qui laisse un petit gout amer dans la bouche. Tous ces personnages passent à côté du bonheur. Ce bonheur qui ne s'incarne dans le film que dans le triolisme ou dans la transgression de l'union bourgeoise.

Quel coquin ce Woody.

Et puis le choix des actrices évidemment. Penelope qui incendie la caméra en quelques secondes de présence à l'écran.

Et Scarlett, inventée par la lumière. Enfantée par les incandescences.

Javier s'est fait plaisir, ça c'est certain.

- Californication, saison 2

Mouais. Faut voir. La réhabilitation du perso de Hank peut plomber la série.

Je veux du trash.

- C'est un cycle infernal en fait le cinéma. Quand tu commences à y retourner tu ne peux plus t'arrêter d'y aller. J'ai envie de voir d'autres Garrel. Si l'un de vous a des conseils, qu'il n'hésite pas.

lundi 13 octobre 2008

Thunderstruck




Il y a des aléas de la programmation qui peuvent faire très mal.

Sont sortis mercredi dernier deux films totalement différents: La Frontière de l'aube, de Philippe Garrel, et Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen.

Dans ma résidence secondaire, le mk2 Quai de Seine, il y a la population qu'on connait. C'est Télérama sous le coude obligatoire en entrant dans la salle. A la limite, Positif. Donc c'est évidemment surblindé pour le film d'Allen, régulièrement complet depuis 4 jours. Et comme il débute juste avant le Garrel, les malheureux se rabattent sur lui.

Ce qui fait qu'hier soir, c'était complet aussi pour La Frontière de l'aube. Mais pas avec le bon public.

Le film est doté d'une sensibilité très naïve, touchante certes, mais souvent désarmante. Notamment lorsque le film bascule dans le fantastique. A ce moment là, le public est souvent plié en deux. Peut être parce que l'effet est un peu cheap et qu'il peut paraitre ridicule. Mais je pense aussi parce que le film est dérangeant pour ce public. Garrel raconte l'histoire d'un amour fou, un amour duquel on ne se sépare pas et qui fait rejeter le bonheur bourgeois, engoncé dans le carcan social et sociétal. Ce carcan dans lequel mes voisins étaient totalement bloqués. Incapables qu'ils étaient d'ouvrir leurs sharkras. Les miens se sont un peu ouverts depuis ma dernière expérience avec Garrel puisque la projection des Amants Réguliers avait été pour moi d'une rare torture. Ici, il y a quelque chose de plus simple, de plus fugace et de moins ampoulé. Il y a toujours ces cuts et ces fondus à l'iris qui entrecoupent des scènes parfois ennuyeuses, souvent étonnantes.

Mais aussi des fulgurances de mise en scène absolument splendides. Lorsque Garrel se laisse aller justement et qu'il sort de ces cuts. Les plans séquences sont à ce titre très marquants. Garrel joue avec les cadres et parvient à tout dire avec une simple rotation de caméra. Un léger recadrage sur un miroir. Un minuscule travelling qui fait entrer un autre personnage dans le champ et c'est toute l'émotion, tous les enjeux de la scène qui apparaissent.

Et puis il y a Laura Smet. Stellaire. Et mon pote Gregory Gadebois. Et une photo N&B splendide.

Le film est fragile en tout cas.


- Ma place pour AC/DC est réservée.

- J'ai fini ce déménagement horrible. Je suis donc retourné dans le foyer familial le temps que mes travaux soient finis. Ca devrait le faire à l'arrivée.

vendredi 10 octobre 2008

Artiste plasticienne




- Projection du film de Mouches d'eau hier soir.

On s'était retrouvé avec quelques visages connus et beaucoup d'autres inconnus pour voir le montage final de deux étudiants de la promo de l'Université Paris I - Panthéon - La Sorbonne - Master scénario, cinéma création (en oublie je?)

D'abord le cadre : on est dans le quartier encore un peu pouilleux de Louis Blanc/Stalingrad. L'influence des mk2 ne s'est pas encore étendu de ce coté là de la ville. Donc c'est encore un peu craspec. On doit aller chez "une artiste plasticienne".

Soit.

On franchit le portail de l'immeuble : on se retrouve dans une petite cour avec une verrière au dessus de la tête. Des arbres, des plantes grimpantes. Le tout entouré de petits immeubles charmants et d'appartements largement ouverts à la lumière. L'impression d'être dans un endroit préservé. Un truc comme il en existe encore très peu.

La dernière fois que j'avais eu cette impression, c'était devant les immeubles avec vue sur le Parc Monceau. Ca devait valoir une bouchée de pain il y a 20 ans. Aujourd'hui, c'est fini.

Donc dans une salle de projection tout ce qu'il y a de plus classe et de plus perso, on regarde les films.

D'abord, un espèce de documentaire nombriliste sur l'artiste plasticienne et sa prétendue inspiration qu'elle puise dans Paris.

Le film ébauche un certain nombre de pistes qu'il n'explore jamais vraiment (les confrontations réalité/fiction, passé/présent, ville/nature). Et il est franchement moche. Guillaume me dit qu'il a été tourné en HD avec un kit mini 35. Sincèrement, je n'ose y croire. Ou alors le chef op' doit repenser son métier. Ou alors les conditions de projection... non.

A la fin du film, tout le monde faisait des courbettes "C'est magnifique... La voix off merveilleuse... Superbe boulot..." Comme quoi.

Puis le film de Guillaume. Pour la première fois montré à des gens "non impliqués", le premier vrai public. Dans sa première partie, le film marche à fond. Le recul de la voix off et l'apport de Michael Lonsdale font mouche. Puis, dans sa partie plus théorique, moins évidente, ça fonctionnait moins bien. J'avais vu le film 3/4 fois donc je regardais le public : un mec qui s'est barré avant la fin est revenu voir Guigui pour lui dire qu'il était fan du film.

Faux cul, c'est une vocation.

Je salue encore une fois ma prestation d'acteur. Mémorable.

- Je suis dans les cartons pour déménager mon appart'. Pour deux mois, je retourne dans le cocon familial. Show time.

jeudi 9 octobre 2008

Les ailes de l'enfer


Dans le parking de ma boite, il y a deux ailes de pigeon, atrocement arrachées à leur possesseur. Et elles sont posées par terre, à l'air libre. Parfaitement calée. Comme si l'oiseau avait été foudroyé. Ou comme si on les avait posé là, pour maudire l'endroit.

Ca fait deux jours. C'est dégueulasse.

Avec l'église que je voies depuis mon bureau, ça met parfaitement dans l'ambiance de Gentilly. Cette espèce de silo à missiles que tu as le bonheur de voir si tu oses parcourir le périphérique sud, ou pire, si tu tentes l'A6a. Ses anges qui font les 4 coins du clocher et qui dégoulinent de vert sur les parois abîmées par des années de passages automobiles. Un avant gout de la pénitence. Et puis faut voir le fronton de la bête : un paysage apocalyptique qui entoure le Christ. Une vision sortie des tableaux de ce peintre dont le nom m'échappe. Un peu genre l'escargot décrit par Kurtz dans Apocalypse Now (et dans De la guerre!)

Bref, c'est moche quoi.

- Vision des 25 premières minutes de Memento hier soir. Très malin. Mais ça tourne un peu en rond. Arrêt non pas par ennui ou pas sommeil mais parce qu'un pote prod m'a appelé et m'a raconté ses malheurs.

Lui aussi avait déposé des projets pour la collection Canal+. 2 projets qui étaient tous les deux en short list. Aucun des deux n'a été pris. Déprimé au plus haut point, il était. Il vit en Belgique et bosse pour une grosse boite de Tax Shelter. Son associé lui met la pression pour qu'il débarque en France à plein temps pour vivre la galère qu'on vit nous aussi.

C'est l'heure des hésitations.

- Hésitations que je vis de plus en plus. Ces lectures m'épuisent. Probablement parce que j'organise mal mon temps mais ça me bouffe totalement mes week-ends. Pas le temps de voir les gens, pas le temps de me focaliser sur les choses qui comptent vraiment. Mais pas le choix.

- TVH m'a parlé des avancées qu'il a faites, avec HC, sur le projet de série pour la Nouvelle Trilogie. Ca va être très marrant je pense. C'est clairement sous influence, mais ils ont des idées qui tiennent la route.

- La campagne américaine me déprime. La couverture médiatique qu'on en fait ici prouve qu'ils ont finalement gagnés.

mardi 7 octobre 2008

Le muet a du bon



Je ne sais pas pourquoi.

Est ce la vision de 10 raisons de te larguer? L'envie de retourner au classique ?

En tout cas je repense à cette séquence. Qui incarne ce que le cinéma peut faire de plus beau. En montage. En montage son. En photographie. En direction d'acteur.

J'aime.

That's the thing about football


Les fesses de Lila Garrity, les mèches tombantes de Tim Riggins, la gueule de phoque de Matt Saracen, les hanches de Tyra Banks, la bouille bien ricaine de Julie Taylor et l'accent miteux du coach...

Mon plaisir coupable est revenu. Friday Night Lights is back.

C'est toujours écrit de façon aussi sommaire mais c'est toujours aussi agréable de voir cette série "en dur" avec un parti pris de réalisation aussi casse gueule.

Et puis c'est teen. J'aime bien les teens. Surtout quand elles sont 25 ans et qu'elles sont physiquement comme il faut.

lundi 6 octobre 2008

Rideau





Ca y est, le tournage est terminé.

On en aura vraiment chié pour ce petit film institutionnel.

Mais quelle satisfaction de mater les rushs chez la boite de post-production. A priori, ça va être très beau. Ils nous ont montré leur dernier logiciel de montage qui semble-t-il est une vraie tuerie. En deux temps trois mouvement, il nous a monté une séquence avec étalonnage à la va-vite et ça rend très bien.

J'aurai appris pas mal de choses. Gérer les personnalités de chacun. C'était une petite équipe (5 personnes) et pourtant, ça a clashé. Le réal et son chef op ont fait leur starlette à plusieurs reprises. Et y'a pas grand chose à dire. On courbe le dos, on fait avec les mentalités et les ego de tout un chacun.

Et on traine les boulets comme on peu. Bref.

On va pouvoir revenir à des considérations un peu plus sérieuses.

Le scénariste qu'on avait rencontré pour un téléfilm unitaire est d'accord avec nous. Il n'aura pas résisté longtemps. On va pouvoir en tirer quelque chose de pas trop mal je pense. Par contre, il veut réaliser son film. Ca, ça risque de pas aller. On a le temps de discuter.

- C'est râpé pour Canal+. Ca fait chier. Le court métrage, c'est la déprime.

- Vue la crise financière, j'ai décidé de claquer de l'argent dans des travaux dans mon appartement. Je transforme mon studio en deux pièces, je mets une chambre dans ma cuisine, et ma cuisine dans mon placard. Le grand chambardement. La bourse perd 10% dans la journée mais on garde le cap des priorités: le petit confort égoïste.

- J'ai craqué et je vais aller voir la lecture de Balzac par Vuillermoz. Et j'ai envie de voir du Lully.

Le chef op méprisait les bourgeois et se complaisait dans son Montmartre (sic).

samedi 4 octobre 2008

In Dien Bien Phu we lose!




- Appaloosa

Le prototype du film qui ne sert à rien. Qu'Ed Harris veuille faire un western est une volonté qui se respecte. Mais qu'il se place sous le haut patronnage d'Eastwood (le film rappelle Impitoyable à bien des égards, notamment cette scène des toilettes, complètement pompée... après, je suis bien d'accord que c'est très différent dans le fond) le place d'emblée dans une lignée que le film n'assume absolument pas. Tout est cliché dans le film, de l'intrigue générale au traitement de la relation entre les deux héros.

Dans la gestion de la rythmique, ça me parait assez désastreux. Le film créé des espèces de petites boucles internes qui permettent de faire avancer superficiellement l'intrigue. Je pense notamment à toute cette séquence avec les indiens qui ne tient absolument pas debout (mais qui offre le plus beau plan du film: le cadreur lâche enfin son trépied et prend sa cam à l'épaule pour aller shooter une rangée d'indiens sur leurs chevaux, attendant gentiment Viggo Mortensen).

Dans la structure générale, pareil : le film ne sait pas finir. Une fois les gros enjeux évacués, on en remet une tartine.

Et tout ça pour Zellweger. Qui ne rime absolument à rien. Physiquement (mode "ballon prêt à éclater"). Et dans le jeu (mode "je me suis enrhumé").

Et puis le film ne dit strictement rien. Même pas sur le western.

- De la guerre

Mon premier Bonello.

Et comme dirait l'ami Liam "J'ai rien demandé à personne". Pas grand chose à dire si ce n'est que c'est beaucoup trop théorique pour moi. On ne laisse pas vraiment d'accroche au spectateur qui doit faire avec les moyens du bord (mode "Paul Henri Mathieu face à Rafael Nadal") et qui subit vraiment la plupart du temps. Y'a des choses totalement terrassantes (la danse dans la forêt, le solo du guitare dissonant...) et des choses totalement désarmantes (le trip Apocalypse Now).

La présence d'Aurore Clément au générique du film est la deuxième accroche à Coppola.

Ca m'a d'ailleurs fait penser à cette scène que tout le monde déteste mais que j'adore dans la version redux du film :



Ou comment apporter une dimension politique supplémentaire à cette chose immense qu'est déjà le film. Et de l'humour!

- Entre les murs

J'aime bien. Je ne vois pas comment on peut y voir du racisme.

- Demain, dernier jour de tournage. Ca va faire du bien une fois que ce sera fini.

- Week end particulièrement non constructif. Beaucoup de temps perdu à lire des choses. Des scénarios pas très bons, un bouquin écrit par Houellebecq et BHL qui me parait d'un inintérêt le plus profond. J'ai donc continué mon exploration de Faulkner. Ca me parait plus sain.

vendredi 3 octobre 2008

Sweet child of hers




Ma cousine a donné naissance à une belle petite fille hier.

Big up à tout le monde.

W




Marre de faire de la route.

Retourné sur le tournage hier. Journée de 19h, c'était exténuant. Quelques petites satisfactions malgré tout : Shiseido nous a filé plein de cadeaux. Des cools (du parfum Gaultier), des moins cools (de la crème pour cou!).

Dîner avec l'équipe super cool.

Mais ça m'a permis de revisiter des usines. Je n'étais pas retourné dans une grosse usine depuis un petit moment. Et je n'avais jamais visité d'usine cosmétique. Etant habitué à l'automobile (Nissan, Renault) ou à l'industrie lourde (Vallourec, leader mondial du tube!), bah ça change... et ça change pas.

Ca change dans le sens que chez l'industrie lourde, ça pue, y'a du bruit, c'est gras, c'est sale...

Et puis il n'y a que des hommes.

Dans la cosmétique, les usines sont design, superbes et très clean. Et puis ça sent le parfum partout.

Et il n'y a que des femmes.

Sauf ce type. Le mec aux rouges à lèvres. Son job : regarder les dizaines de milliers de stick sortir d'un robot et s'assurer que le petit baton rouge sortait à la bonne hauteur de son socle. Et quand il n'est pas à la bonne hauteur, donner un petit coup de poignet pour le faire ressortir.

Toute la journée. Pendant 7 heures.

Le pire métier du monde.

Mais c'est cool, il a un discount de 60% sur les produits qu'il touche. Je pense qu'il est heureux.

What else ?

- Mirrors

Aja a écrit son scénario et c'est pas terrible. Alors que son remake de La Colline a des yeux est pour moi un véritable sommet du genre, là, c'est du ultra banal à base d'oiseaux qui s'envolent bien bruyamment dans le noir et qui te font sursauter. Heureusement, il y a Amy Smart. Mais c'est peu. Comme j'en ai vu que 3/4 d'heure, je ne peux pas en parler plus longuement.

- Et puis le montage d'un pilote d'une émission TV, tourné notamment par l'ami Liam. Pas mal. On a obtenu ce qu'on a cherché en tout cas. Reste à finaliser tout ça et aller le vendre à nos amis de la TNT.