mercredi 30 avril 2008

The initials

C'est donc officiel, le biopic sur Gainsbourg est sur le rail. Tournage cet automne.

On peut donc en parler un peu plus. J'ai eu le bonheur de lire le scénario et il promet énormément. Sfar a eu la bonne idée de mettre sa patte à cette histoire réelle (qui est belle à la base quoiqu'il arrive: le petit juif qui échappe à la déportation en se cachant dans la forêt, ascension des échelons sociaux après être passé dans des cabarets miteux, rencontres avec Boris Vian, Juliette Greco, Brigitte Bardot...), histoire du XX° siècle un peu trash, l'histoire d'un petit gamin qui a tout gagné et qui s'est évertué à tout foutre en l'air. Le long métrage gagne en épaisseur grâce à ça et n'est pas un biopic tout plat comme les américains savent si souvent le faire. Potentiel énorme en tout cas.

7 paquets de clopes par jour, c'est beaucoup. Et éviter le cancer du poumon, c'est un bel exploit de Gainsbourg.

Le film devrait être beau. Il est cher et j'espère que Sfar aura les moyens pour faire ce qu'il souhaite (et j'espère que Riad Sattouf pourra faire son film aussi! Allez Riad!)

Eric Elmosnino pour incarner Gainsbourg, c'est un pari risqué. Le gars n'est connu nulle part, est certes un sosie du personnage, mais aura t il les épaules assez larges pour soutenir tout ça (il va avoir une pression énorme le pauvre garçon... Entendu ce matin sur France Inter, il n'a pas l'air de vraiment se rendre compte). Reste à savoir qui va incarner Birkin, qui va incarner Bardot, qui va incarner France Gall... Faudra bien mettre des grands noms à un endroit si le film veut être viable économiquement...

On s'attaque rarement à des sujets populaires aussi ambitieux en France. Ils ont pas le droit de se louper chez One World.


mardi 29 avril 2008

Why worry?

- Bah donc c'est non. Ça c'était probablement pas si bien passé que ça.

- C'est pas la première baffe qu'on prend mais tout de même... Ça commence à faire beaucoup. On va encore une fois se relever.

- There should be laughter after pain. There should be sunshine after rain.

samedi 26 avril 2008

La coupe est plénière

- C'est donc ça une commission plénière... C'est pas si méchant en fait. Ça fait revenir cette saloperie de boule que tu as eue pendant les oraux de concours. Cette boule qui remonte à chaque fois que sens un regard d'interlocuteur un peu hésitant, que ton propos n'est pas forcément super clair, qu'ils ne sont pas convaincus en face. Cette boule que tu ne pensais ne plus jamais avoir. Et bah si. On a dit ce qu'on avait envie de dire et je pense que nos explications ont été claires. J'espère qu'elles l'ont été en tout cas.

- Ils étaient 7 à nous passer sur le grill. Des gens tous intéressés, très pros dans leur approche et qui maitrisaient parfaitement le scénario. C'est extrêmement appréciable. C'est surtout mon cher et tendre réalisateur qui a parlé et il s'en est sorti avec sa conviction et son enthousiasme qui le caractérisent.

- Il connaissait l'un des membres de la commission pour avoir bossé avec lui à Emergences et pour lui avoir envoyé un petit DVD perso. Ils faisaient tous les deux une drole de tête quand ils se sont reconnus. Peut être que ça va jouer pour nous. Je n'ai pas compris pourquoi il le tutoyait pendant qu'il parlait.

- Reste à savoir si eux ont été convaincus. On le saura la semaine prochaine.

- Ca nous a permis de découvrir la ville d'Epernay. Etrange s'il en est, la ville est entièrement dédiée au pinard. Fascinant endroit que l'avenue de Champagne qui n'a pas volé son nom: tous les sièges des grandes marques de champ' avec des châteaux splendides, tous alignés. Une vision d'un autre monde.

- Ca$h est assez décevant. Le scénario m'avait vraiment plu. Le film s'avère être tout mou.

jeudi 24 avril 2008

Champomy?

- Vision de [REC], la petite bombe espagnole dont tout le monde parle (outre Penelope). Finalement, j'en attendais énormément, je suis plutôt déçu. En terme de ride de la flippe, je trouve Cloverfield bien plus fun et bien plus prenant. Là, le film a le cul entre deux chaises (qu'est ce que c'est que ces effets sonores à la fin?) et parvient à être chiant dans son coeur malgré son format hyper ramassé. Alors certes ça fait du bien de sortir du ciné à 21h10 mais là, il m'a manqué un truc. La fin est assez poisseuse et prend bien au bide mais avant, pwit pwit pwit... L'actrice est jolie. En terme de prod, c'est évidemment stimulant: le film ne coute absolument rien, tient sur un principe malin et plutôt fun, mais le résultat est décevant. Je pense sincèrement qu'il y avait moyen de faire "plus". Bon, mes voisins de salle étaient totalement tétanisés donc je relativise mais malgré tout... c'est frustrant de voir qu'il manque des plans comme celui /SPOILER/ de la contre plongée sur l'escalier peuplé de zombies. /FIN DES SPOILERS/. Et puis depuis quand un film d'horreur français a t il été réussi? Ils...

- La sélection cannoise me fait plaisir. Outre le fait que dans les 3 jours que j'y passerai je pourrai voir le nouveau Desplechin, le Woody et Indiana Jones, j'aime le fait qu'un mec comme Clint vienne encore se frotter à la compétition officielle. Plein de découvertes à faire sinon. J'attends de voir le programme de la Quinzaine. Ce serait cool que le Brisseau y soit: le scénario m'avait totalement désarmé et j'aimerais voir comment le grand costaud l'a mis en image. La scène de partouze évidemment mais surtout la masturbation en apesanteur dans un cloitre du XV° siècle. Lecteur, si tu as l'occasion: vas y.

- Cristiano Ronaldo est un guignol. En une heure, Leo Messi lui a montré ce qu'était un joueur de classe. Le jour ou le portugais comprendra qu'il faut respecter le jeu et les adversaires, il fera un grand pas. Et on lui sifflera plus de penaltys. Faites que Barcelone passe et que les anglais ne gagnent pas cette ligue des Champions.

- Demain, périple avec Liam pour aller défendre le film devant une commission régionale. On sait pas trop à quoi s'attendre mais c'est comme ça qu'on apprend me direz vous. J'espère que ça se passera bien ça permettrait à un beau film de se faire.

mardi 22 avril 2008

Plouf!

- Les Roseaux sauvages est un très beau petit film. Je suis ravi de l'avoir découvert, alors que je m'en faisais l'image d'un film intello chiant. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais strictement rien (l'image qu'un petit garçon débile peut avoir quand il regarde les césars 94 probablement). Et puis pas si petit que ça: un teen movie (n'est ce pas GM?) à la française parvenant à l'inscrire dans un passé historique et des problématiques plus élargies que ce que les petits jeunes ont dans le slip.

- Elodie Bouchez était incroyablement belle. M'étonne pas que Gainsbourg ait flashé sur elle. Je crois qu'elle l'est toujours. Je n'ai pas vu le film produit par Antoine et Caroline dans lequel elle jouait. Ca m'a pas l'air du même acabit.

- Je suis triste pour Laure Manaudou. La pauvre avait l'air totalement détruite à la fin de son 400 mètres. Résultat, elle ne fera pas le 200 mètres aux Jeux Olympiques. La porte ouverte à l'italienne. C'est fou comme on a du mal à garder nos champions au top de leur moral: dès qu'on a un super champion qui domine outrageusement, il craque comme une petite brindille à un moment.

- Vendredi, l'avenir de la boite se joue. Si les 5 personnes qui lisent ce blog pouvaient croiser les doigts, ça ferait du bien. Si ça marche: Champagne.

lundi 21 avril 2008

Smoke

- Vision de "The Illusionist" hier soir. Du bien nommé Neil Burger. Le film est d'un creux assez extraordinaire tant il ne raconte rien. Il est bien question d'une histoire d'amour mais elle ne montre rien (le personnage féminin disparaissant très rapidement) et les personnages n'apparaissent même pas amoureux. C'est ennuyeux. Et donc on a une succession de tours de magies, tous plus extraordinaires les uns que les autres, mais totalement ancrés dans le fantastique, sans que rien ne nous soit jamais expliqué. C'est d'une part frustrant, c'est d'autre part une arnaque puisqu'on vient nous expliquer à la fin qu'en fait c'est bien réel (comme le personnage d'Ed Norton est gentil et très très fort, il révèle à Paul Giamatti son tour de l'oranger).

- Reste un emballage de belle qualité avec un positionnement esthétique proche du "Esther Kahn" de Desplechin et une musique qui reste un petit peu dans la tête.

- La lecture intensive de scénarios commence à clairement modifier mon oeil de spectateur. Les bouses que je lis me rendent de plus en plus exigent en terme de construction et de structure. Je n'aime quasiment plus rien, ni à la vision, ni à la lecture. C'est inquiétant.

dimanche 20 avril 2008

Et comme il ne connaissait pas son nom...

Le monde sombra dans le néant.


PS: Je me suis enfin décidé à lire les deux derniers épisodes de XIII. Quelle misère de voir cette série qui atteignait des sommets il y a dix ans sombrer dans un dénouement aussi pénible et vide.

samedi 19 avril 2008

Week end

Repérage en région pour le film de Liam. Plus d'infos la semaine prochaine.

vendredi 18 avril 2008

Fin de cycle


- J'ai fini mon exploration de Desplechin avec la vision de "La Sentinelle" ce soir. Et comme à chaque fois, l'impression d'avoir un film d'une profondeur remarquable, qui distille ce qu'il veut, lorsqu'il le veut. Des niveaux de lecture multiples. Il faudra évidemment le revoir. Je préfère tout de même "Comment je me suis disputé..." mais surtout "Esther Kahn". J'attends de pied ferme "Conte de Noël".

- "Nos pères ont construit un monde, et c'est comme si on ne lui laissait pas sa chance. La guerre a fait autant de morts qu'il y a de vivants en France. La guerre a fait un milliard de morts et c'est comme si on leur crachait dessus. Mon père était diplomate, moi je suis médecin pathologiste."

- Le monde de l'espionnage, celui des cercles culturels parisiens, celui de la médecine légale... Tout cela s'imbrique parfaitement pour une espèce de démonstration tellement éloignée de ce qu'on peut voir dans la production française que c'en est, de base, intéressant. C'est cérébral. C'est extrêmement exigent et c'est évidemment chiant par moment, mais au global, le film est admirablement pensé en terme d'enjeux: l'examen de conscience (littéral ici avec le personnage de la tête) de Salinger, la création d'une sentinelle... La vie des morts... Là ou le monde tend à oublier, Mathias part à la recherche de la mémoire d'une tête morte depuis bien longtemps (un peu à la Wild Wild West) et remonte la piste d'une vaste opération d'espionnage. De Auschwitz à la chute du mur... Pour un premier long métrage, c'est tout de même assez intimidant.

- Comme d'habitude, Emmanuelle Devos incarne le fantasme féminin. C'est étonnant comme il l'utilise dans les mêmes rôles (pour ses premiers films en tout cas, elle prend évidemment beaucoup plus d'importance dans "Rois et Reine") et qu'elle soit considérée comme moche par la plupart des gens que je connais. Moi j'aime bien Emmanuelle Devos.

- Sinon, bah Arrested Development est la sitcom rêvée. Ca fait du bien entre un Resnais et un Nono.

Bienvenue chez les ch'tis

jeudi 17 avril 2008

Nocturne 1

- Note pour plus tard: toujours respecter son cerveau quand il te dit de ne plus acheter de roman de plus de 500 pages. J'ai craqué pour la magnifique édition de poche des "Bienveillantes" mais j'ai l'impression d'être totalement prisonnier de ce cube de papier. J'en suis à la page 400 et j'ai même pas lu un tiers... Le sentiment étrange de ne pouvoir rien faire d'autre.

- Vu "Sans arme ni haine ni violence" de J-P Rouve. J'aime bien ce type mais j'ai l'impression que c'est là le prototype du film inutile. Tout plat. Il dit en interview: "J'ai cherché à dire ce que le "faites entrer l'accusé" de Ch. Hondelatte n'a pas dit." Bah y'a plus rien. Hormis une simili relation entre un journaliste et une fausse vedette. Dans 30 ans, ferons nous un film sur Steevy?

- Ce week end, je finis mon coffret Resnais. Plus de motivation pour aller au ciné en ce moment. Est ce la pauvreté générale des sorties ? La fatigue ? Faudrait que je mate Platoon aussi. Trop de choses.

mercredi 16 avril 2008

Pince fesse

Hier, grand retour aux conférences du CNC. Finalement, en 2 ans rien n'a changé: Cayla dit son discours en lisant sa feuille, semblant peu croire à tout ce qu'elle raconte. La sono n'aidait pas, le cadre non plus (les combles du Palais de Tokyo... je me disais que ça allait être classe comme endroit... pas du tout: une verrière hyper chaude, très "berlinoise" m'a t'on dit dans son dénuement et sa brutalité) Faudrait que je visite Berlin. J'ai aperçu mon ancien boss, aujourd'hui conseiller du ministre de la culture mais je n'ai pas eu l'occasion de le saluer: il est resté le temps du discours de Cayla et s'est barré. Dommage.

Sur le fond, il était question des nouveaux dispositifs pour le soutien aux nouveaux médias. Intéressant s'il en est, le temps de réponse du CNC rend tout cela extrêmement difficile à utiliser: on dépose le dossier en mai, on reçoit la réponse en septembre... Ca complexifie les développements d'attendre des réponses pendant 5 mois.

A moins de lancer des projets en l'air et espérer qu'il retombe quelque chose. C'est l'impression que j'ai eu en lisant le cahier présentant les projets retenus par la précédente commission... J'espère que l'avenir me prouvera le contraire.

Aide à la VoD, aide à la prod pour les nouveaux supports. Tout cela va dans le bon sens sinon.

Par contre, pour les cocktails, ils sont toujours aussi forts. J'adore les petites brochettes tomate/mozzarella.

Un premier jet




Dépucelage de ce blog...

Je ne sais pas trop encore ce que je vais y dire.

Le cinéma, c'est sûr. La prod, probablement.

Le reste on verra.

Bienvenue.