mardi 30 septembre 2008

Footix




- Sports Night

Il y a un savoir faire indéniable chez Sorkin dans l'écriture audiovisuelle.

Je ne sais plus qui disait que la télévision (ou était ce le blues ?) était la seule forme d'art dans laquelle les américains excellaient. Il avait probablement tort mais leur domination en termes de qualités et d'expérience est indéniable. Et Sorkin est un espère de surdoué de la chose. Que ce soit West wing, ou Studio 60, il y a une ambition énorme servie par une verve tout à fait remarquable. Et parler de politiques dans une sitcom est une volonté qu'on peut évidemment saluer.

Il fait écrire des personnages et mener des intrigues. Là aussi, pas de souci.

Mais à chaque fois que je vois les épisodes écrits par ce gars là, je ne peux m'empêcher de le voir conscient de son écriture, de son talent et de son savoir faire dans la rythmique des dialogues. Et à chaque fois qu'il essaye de parler politique justement, ou qu'il y a un pivot majeur dans l'histoire de ses personnages, il ne peut s'empêcher de sortir le tour de force qui va faire bander les geeks adeptes de la série : un méga monologue (lorsque Isaac parle du drapeau confédéré) ou une discussion ultra percutante/rapide (l'évolution de l'histoire Casey/Dana). Sorkin, c'est l'homme stabylo : on appuie et on surligne lorsque c'est important.

Et c'est dommage parce que ça ancre la série dans la science fiction. Ca n'existe pas ces choses là, ces moments là. Dans West wing, ça passe à la limite plutôt bien : c'est le métier de ces gens là. Là, ça dénote tellement avec l'ambiance générale de la série, son ancrage dans une certaine réalité quotidienne et identifiable par les téléspectateurs (on parle de TV justement).

C'est comme ces séquences musicales qui viennent appuyer les moments importants à la fin de certains épisodes. On retrouve ça dans Studio 60 par la suite. Espèce de moment "fier de son effet".

Mais soyons totalement honnête : ça reste un certain nombre de coudées au dessus du tout venant dans ce format. Notamment au niveau de la mise en scène.

- 21

J'en ai vu 1 heure. Je ne pense pas que je verrai la suite. Pas efficace pour un sous, super didactique pour imposer son univers et sa méthode complexe.

- Le tournage continue. On était dans la boutique Guerlain des Champs Elysées hier. Méga classe et découverte des prix pratiqués par cette noble entreprise. Juste hallucinant ce que ça coute de sentir bon. Heureusement que l'attaché de presse nous a filé en cadeau une bonne vingtaine de produits divers et variés. Y'en a pour 3/4000 € je pense. La fête de fin de tournage va être sympa.

dimanche 28 septembre 2008

Dave, je suis le fils de monsieur Callaghan!

Paul Newman a rejoint Georges Roy Hill.

C'est dur d'apprendre ça en rentrant de week end.

Surprise sometimes will come around




En trois jours, j'ai du faire environ 2000 kms de voiture. Insupportable en soit si ce n'était pour deux petits détails :

- J'ai vécu un tournage bien sympa.
- J'ai marié 2 superbes potes dans le mariage le plus mignon auquel j'ai jamais assisté.

Le tournage : il ne fait que commencer. Vendredi, on est parti du coté de Chartres. Le réalisateur, dans sa grande logique d'artiste maudit, ne s'est pas réveillé. On est parti avec 3/4 d'heure de retard. Et comme j'ai pris le périphérique à l'envers, bah on est arrivé avec un débours assez conséquent.

Après, ça a beaucoup mieux roulé. On s'est éclaté avec notre Dolly toute mimi. Visite de l'usine Guerlain et rencontre avec JP Guerlain, le grand boss. Je ne dirai rien sur cette rencontre sinon on me demandera de fermer ce blog.

Reste que maintenant, j'ai envie de me parfumer avec Guerlain homme.

Usine supra classe. N'ayant que fréquenté les usines Renault, Nissan ou encore Vallourec, la cosmétique ça change.

On continue dès demain.

- Le mariage.

Fallait aller au Puy. Mais ça en valait la peine : Mathias et Lucie, je les ai vu se connaitre et se rencontrer. On a fait notre école ensemble, on vivait au même endroit. Et c'est grâce à mon abonnement à l'opéra qu'ils ont pu conclure leur affaire. Comme un bébé, j'ai chialé à la mairie, après le discours tordant d'un maire surcontent d'enfin marier des citoyens de sa commune (à vue de nez : 500 habitants).

Ensuite, piccole dans le jardin de leur baraque : perdu au milieu des sucs du Velay, un temps magnifique, tous les potes qui sont là. Le bonheur y était. Ca m'a permis de repenser à cette époque ou je vivais seul dans la maison familiale de la forêt de Dourdan. Avec la première boulangerie à 10 bornes. Mon meilleur ami était un chevreuil que j'appelais Bobby.

Le dîner a été interminable mais on s'est marré comme jamais en leur faisant le petit powerpoint de rigueur qui s'est transformé en véritable show. Mamie a adoré. C'est le principal.

Et comme souvent, c'est ce petite brunch du lendemain qui constitue l'apex du week end. Débriefing de la soirée. Retrouvage au calme des gens. Et félicitations non alcoolisées. Et là encore, à ma grande surprise, énorme émotion de les voir heureux, ensemble.

Quelle midinette.

vendredi 26 septembre 2008

The world was on fire







J'ai retrouvé ça dans mes archives pour cette saloperie de mariage.

Et parce que A&O partent à NY bientôt je crois.

Y'a 3 ans, j'avais donc la barbe.

jeudi 25 septembre 2008

Je pars





Pas pour longtemps, rassurez vous.

Mais un tournage aujourd'hui, la semaine prochaine, un mariage ce week-end, je ne serai pas très présent ici. Je vous parlerai de Sports Night et de la pose Sorkin. Peut être de Mirrors. Et j'espère d'Entre les murs que je serai le dernier à voir si ça continue comme ça.

Un conseil : lorsque vous réservez du matos, tâchez de grouper au maximum vos commandes. D'une part parce que la négo se passera beaucoup mieux. D'autre part parce que ça permet de diminuer la possibilité des ratés (là, chez Panavision, on a galéré pendant 2h parce qu'il y avait eu incompréhension sur les dates) et surtout parce que ça évite de faire le tour de Paris et de se prendre les bouchons dans la tronche.

Reste que les magasins généraux sont un endroit fascinant.

mardi 23 septembre 2008

Tout en peuplant sa solitude




- Weeds saison 4.

La période de transition (les 3 premiers épisodes) est abyssalement nulle. On sent la galère qu'a du être pour les scénaristes le changement de lieu, le changement de rythme, le déracinement. Mais une fois que ça s'installe, ça reprend de belle façon. Il y a une belle mélancolie qui s'empare de Nancy lorsqu'elle prend (enfin) conscience des ravages de son attitude sur ses proches. La série va chercher des sujets rares et prend un certain recul sur son personnage (l'inceste, la position de carnassière d'hommes qu'elle a en tant que seul personnage de sexe féminin d'envergure dans la série).

Le déplacement sur la frontière mexicaine permet d'aborder d'autres thématiques dans le cadre. Lorsque la série était à Agrestic, c'était le dézingage des banlieues américaines. Là, c'est plus général sur la société de manière générale. L'hypocrisie autour de la frontière, les rednecks, l'immigration clandestine, les traffics... C'est pas non plus d'une profondeur folle mais il y a dans les dialogues quelque chose d'assez percutant.

Et puis c'est surtout très drôle. Et très sexy.

- Parlez moi de la pluie, de Jaoui.

Quel effet avait produit sur moi Le Gout des autres? Pas vraiment de souvenir. Mais ça avait tout de même plus d'envergure que ce gros bubble gum de pas grand chose. De quoi parle le film ? Que veut il dire ? Quelle est son ambition ?

Il y a une certaine sympathie dans les dialogues et l'aspect comédie "très écrite" (dans une veine assez Allenienne en termes de rythme... le générique est d'ailleurs totalement dans la veine du binoclard) peut plaire. Mais si on va au delà, c'est supra plat. C'est du gros rien. Et si c'est quelque chose, c'est redite par rapport aux films portés par Bacri/Jaoui. L'écriture est finalement vachement dans la pose, surtout quand le film tente d'apporter du fond. Et puis cette volonté d'être cool "on fume des joints et ça nous pose pas de problème". Le public télérama du mk2 quai de Seine a savouré comme rarement.

Debbouze s'impose par contre comme un superbe acteur. Il a dans ce film une envergure que je ne lui connaissais pas : autant dans la gestion de la comédie (sens du timing) que dans les phases plus sérieuses. Le film est d'ailleurs pas mal porté par ses seconds rôles (Jaoui est en roue libre, toujours dans sa moue habituelle).

Est ce que le film fait un hommage à Dogville pendant la scène du baptême ?

Plus d'infos sur ce film

lundi 22 septembre 2008

Dédicace

Pour Greg, et puis aussi pour IHU.

dimanche 21 septembre 2008

Normandie III




- La première fois, c'était y'a quasiment 10 ans. Pendant notre deuxième année de prépa, on était parti avec des potes dans une maison de campagne normande pour faire la fête, décompresser avant d'affronter ces terribles concours qui allaient nous disperser aux quatre coins de la France.

J'avais raté la deuxième édition, il y a 3 ans.

Ce week end, c'était Normandie III. 9 gugusses dans une mini-baraque de Deauville pour juste envoyer du gros pendant 2 jours. Pas déçu du voyage.

Déjà, 10 ans après, le topo est édifiant : l'un est devenu le troisième pilote de rafale junior, un autre construit des plates-formes pétrolières au Congo Brazzaville, le troisième est devenu franc-maçon et dirige un centre commercial dans le nord de Paris, l'autre a programmé le dernier Alone in the dark, celui ci est devenu docteur en physique appliquée. Les gens ont avancé. Et quand je leur parlais de mes aspirations et de mon boulot, ils me regardaient avec des yeux tous ronds et un vrai intéressement, une vraie envie. Ca fait du bien d'avoir du soutien dans cette période de doute.

Karting : le constat s'impose, le pilote de chasse nous a juste mis la misère. Les G, il les encaisse sans aucun problème. Meilleur temps en course, troisième meilleur tour de l'histoire du circuit. Le cadre était exceptionnel. A coté de Pont l'évêque. Un château totalement normand dans sa dégaine et puis dans le jardin du chateau, un grand circuit pour voitures de course et ce très beau circuit de karting.

La plage : football américain à 4 contre 4 sur la plage déserte et le coucher de soleil au loin. Des chevaux qui passent. Des mecs qui cherchent de l'or dans le sable avec leur détecteur. Juste le bonheur. Et du gros niveau en plus. Là encore, la condition physique du militaire a fait la différence. Mais j'ai déboité le pétrolier.

Et puis vient le moment de la soirée et un des moments les plus improbables de mon existence de fête. On est 9 mecs. On décide de sortir en boite. A Deauville. "On va chercher des meufs pour entrer" se dit on. Non. A 1h du matin dans Deauville, c'est "I am legend". Y'a strictement personne.

Vaille que vaille, on va vers chez Régine. A l'entrée, la porte s'ouvre.

- Vous avez reservé ?
- (Intox) Oui, hier on est passé et on a vu ça avec une belle blonde.
- Charlotte ?
- Oui... Charlotte...
- Ok... Attendez.

Fermeture du porte. Trois mannequins sortent pour fumer une clope. Comme on était déjà pas mal pintés du dîner, nos regards deviennent troubles et les bouches s'entrouvent.

Des mafieux russes se font jeter parcequ'ils n'ont pas de chemise.

La porte se rouvre.

- Vous prenez une table et c'est bon.

Festival.

On entre, sapés un peu comme des clodos mais on a nos chemises! A l'intérieur, tout le monde en costard et les nanas en robes de soirée. Boite blindée. Du champagne de partout. Je déteste ces ambiances mais on est en groupe et on traverse la salle pour s'installer. Deux bouteilles : 350 € (en tout on lâchera dans les 600 €... juste insensé) et c'est parti.

La soirée me gave un peu. Des vieilles belles qui allument comme jamais. Tous faux seins dehors. Et puis surtout un enterrement de vie de jeune fille de mannequin. Avec un groupe de 9 nanas toutes plus canons les unes que les autres. Elles portent toutes un t-shirt. "Bling bling girls". Extraordinaire à regarder. Elles fermeront la boite avec nous à 5h. Mais pour le coup, quelque chose n'a pas changé : le regard que ce genre de nanas porte sur les mecs qu'on peut être. Le mépris ultime. Alors l'alcool aide un petit peu alors que la soirée avance. Elles consentent à danser avec nous mais dès qu'on tente quoi que ce soit, c'est l'ouragan Ike qui se déchaîne. Et dehors, alors qu'on tente de taper la discute, c'est l'impression d'être devenu l'homme invisible.

Passons là dessus. Les bling bling girls resteront à jamais du fantasme. C'est pas plus mal.

Au moment clé de la soirée ou je m'endors sur la banquette, le DJ envoie "Killing in the name". Toute la jet-set Deauvilloise met le poing en l'air en chantant "Fuck you I won't do what you tell me." Sur cette belle ironie, je repars jusqu'au bout de la nuit et aux croissants qui nous seront donnés à la sortie.

J'avais oublié à quoi pouvait servir un week-end.

- Et puis je ne vais toujours pas au cinéma. C'est mal.

vendredi 19 septembre 2008

Dans les hauts chemins




- La Classe américaine. Comme le dit Zad, la meilleure comédie française est américaine. Il exagère évidemment mais pas totalement. Car le film est un vrai bijou autant dans sa déclaration d'amour au cinéma dans son ensemble (et au cinéma hollywoodien en particulier, obviously) mais également dans l'écriture. Que ce soient les dialogues mais aussi ce second degré toujours présent. Orson Welles qui intervient pour interrompre le flim, le mec du supercopter qui a vu le début, l'insertion du faux flash back dans le film fantastique alors qu'on les enchainait jusque là... Hazanavicius est un gars qui adore le cinéma et qui sait en fait. Il aura fallu attendre très longtemps pour qu'il explose avec OSS 117 mais ça valait la peine.

Et puis quel bonheur de le voir avec un type qui ne l'a jamais vu et qui, adorant le cinéma de l'époque, a pris un pied extraordinaire.

Reste que le film est aussi une belle ode aux doubleurs.

- Comme Georges Abitbol, je vais vous raconter un souvenir.

En sortant de chez moi tout à l'heure, il y avait un splendide ciel bleu, et la lune, un peu palote, au dessus de ma boulangerie. De la vapeur d'eau qui se cristallise à chaque respiration. Et je me suis souvenu Collioure.


4h30 du matin, avec mes camarades de chantier, on se réveille dans les vestiaires du stade communal. La mairie nous a prêté ces locaux spartiates pour notre petite équipe d'ouvriers en herbe. Notre boulot : désensabler la Redoute Dugommier (d'ou est prise cette photo). Il fait nuit, tout le monde dort. Et on part à pieds vers cette haute colline. Une heure de marche sur un sentier de bergers, à travers la ville puis vers les hauteurs. Le soleil se lève mais on ne le voit pas, y'a un énorme brouillard. On grimpe et lorsqu'on arrive en haut, on sort tout juste de la brume. Image splendide puisqu'on est au dessus d'une mer de brouillard : la mer est invisible, la ville aussi. Seul ressort le Fort Saint Elme. Comme une ile. Et derrière, le soleil, la lune.

Il faisait frais. Et m'attendait ma brouette.

Cet été là, j'avais le surnom de Terre-man. Je parlerai un jour du mec pour qui je bossais. Artiste spécialisé dans l'entonnoir.

mercredi 17 septembre 2008

Dans les limbes




- Le foot m'ennuie de plus en plus. Alors qu'à une époque, je me mettais devant ma radio pour toutes les soirées de première division pour suivre le multiplexe (sur ondes moyennes, ça a son charme), aujourd'hui même une soirée Ligue des Champions me plonge dans une torpeur terrible. C'est probablement la fatigue générale mais hier soir, la deuxième mi-temps de Marseille-Liverpool s'est passée la tête collée contre mon tout nouveau canapé en cuir. Et malgré le coca light.

Et puis cette impression généralisée d'être dans le coton. Les jours s'enchaînent super vite, sans vraiment comprendre s'il se passe des choses. Nous sommes déjà en septembre. Ca va faire 9 mois que je suis lancé dans cette nouvelle aventure et il ne s'est toujours pas passé quoi que ce soit de concret. Y'a ce petit film institutionnel en ce moment qui me permet de me frotter à la négociation (gentiment) avec les prestataires techniques. Mais c'est tout. Je reste dans cette précarité gênante. Tous les week-ends, je gagne ma croute pour le reste de la semaine. Le manque de confort déteint évidemment : plus le temps d'aller au cinéma, la quasi-obligation de manger dans des restaurants super cheap tout le temps... La balance est d'ailleurs rangée, elle pourrait être grossière.

- Abandon total du dernier Régis Jauffret. Incroyablement poseur et prétentieux dans le style. En lisant le magazine "Lire" et tout l'actu de la rentrée littéraire, je dois m'avouer vaincu : la littérature contemporaine me parait fonctionner en vase clos autour de choses totalement désuètes et sans intérêt. La course aux prix, les "événements", les "stars de la rentrée"... Tout ça parait super nain quand tu regardes les travées de la FNAC des Halles et tout ce qui attend le lecteur avide.

Et j'ai commencé un truc qui s'appelle "Les Déferlantes". Et pour le coup, les 20 premières pages m'ont totalement happées. L'impression parfaite de vivre dans un cocon, comme j'en rêve souvent : au chaud, près de ma cheminée avec un livre, alors que dehors, la tempête gronde violemment. Souvenir lointain d'une journée en Ardèche, avec des Tintin et des Astérix alors que dehors, c'était le déluge.

C'est ce qu'on se disait d'ailleurs avec mes parents hier : mes potes de Lehmann Bros. se sont faits remerciés mardi matin. Hop. Sans job, sans rien du jour au lendemain. Et si ça nous arrivait ?

Avec sa candeur habituelle, ma mère m'a dit qu'on était pas les plus fragiles. Et qu'à la limite, on pourrait aller cultiver des tomates et élever des chèvres dans le Gard.

Et à mon grand étonnement, l'idée m'a plu.

lundi 15 septembre 2008

Deux âmes perdues dans un bocal



- Richard Wright est mort. Pour la peine, on va écouter ça.





- Vu Frownland hier soir. Film brutal et underground. Le réalisateur était un cliché ambulant mais diaboliquement intéressant dans sa démarche de rejet systématique de la facilité. Et dans sa recherche d'une expression personnelle à tout prix.

Il a financé son film tout seul, le portant à bout de bras pendant 5 ans avec son salaire de projectionniste.

Bon le résultat est très loin de ce que j'aime (je déteste le film pour être honnête) et j'aurais aimé pouvoir lui dire à la fin de la projo, pendant le débat, mais j'ai pas osé. Il aurait surement aimé que je lui dise en plus.

Le coquin.

En tout cas ça sort la semaine prochaine... mais je sais pas ou!

dimanche 14 septembre 2008

Le monde sombra dans le néant




- Pas très content de mon week end.

Absolument aucune motivation pour lire quoi que ce soit ce week end. Et c'est dommage parce qu'il y avait des choses à faire. Avoir claqué 20€ pour le dernier Régis Jauffret m'irrite beaucoup. Je me suis donc rabattu sur le prochain Jane Campion. Simili biopic sur Keats.

Dubitatif, je suis. Mais je ne connaissais pas l'oeuvre du bonhomme. Et dans le texte, bah c'est très joli.

Et puis une merde française. Mais une vraie. Une ou le scénariste n'a pas peur. Et le producteur encore moins. C'est rassurant d'une certaine façon.

- Pas très performant non plus pour l'enterrement de vie de garçon de MW. On était complètement rétamés à 18h. Je pense qu'on a éclusé environ 150 shots de vodkaramel. Des bières. Du rhum. C'était triste à voir. Tout ça s'est fini avant 1h du matin. Reste qu'on a bien rigolé. J'ai voulu me battre avec un mec rue Saint Denis qui nous demandait de faire moins de bruit. Je ne voulais pas. Mais il était tonique. Et plutot costaud. J'ai pas prolongé l'expérience.

- Encore moins performant pendant un rencard vendredi soir. L'arrivée du pape à Paris est un signe de Dieu : je vais me faire moine. Les choses seront réglées une fois pour toutes. Plus de problème de boulot, plus d'interrogations quant à l'avenir. Et puis beaucoup de temps pour bouquiner, réfléchir... au calme.

- Et puis ce soir, au Parc des Princes. Mon acolyte avait 1h15 de retard, performance d'autant plus impressionnante qu'il habitait à 10 minutes à pieds. Les spectateurs me fascinent toujours. Y'a tous les blaireaux d'Ile de France qui se réunissent tous les 15 jours dans ce temple de la bêtise (racisme, violence anti arbitre et anti adversaire, manque total de sportivité) mais y'a une énergie rare dans ce public, indéfectible, malgré les perfs dramatiques du club lors des deux dernières saisons. Une vibration qui traverse les travées du stade à chaque chant, chaque intonation. Et ce steward à coté de qui j'étais assis, véritable garde chiourme, habitué aux dérapages de ses ouailles, et posant un regard plein de compassion et de sympathie pour ces jeunes gens. Il regardait les gens ouvrir leurs fumigènes avec tristesse, mais en surveillant les tribunes, il fredonnait tous les chants de supporters.

Victoire 1/0 sur Nantes.

jeudi 11 septembre 2008

Ecoutez, mes gars arrivent




- Vu un documentaire qu'un ami a tourné sur la bipolarité de P., celui dont je parlais làlàlà

Faudra que je lui dise que je trouve le film pas très bon. Pas très bien filmé et sans réel point de vue, sans réel sujet. Mais quelle force de voir ces images totalement inédites d'un pote qui a disparu. J'avais croisé P à l'époque du tournage, fatigué et un peu hors du monde. Jamais je ne me serais douté qu'il vivait de tels événements. Et voir de telles images, ça fait quelque chose au fond du bide. Une culpabilité très mal placée de ne pas être allé le voir à l'hôpital.

Et puis une espèce de fascination.

Car il y a une très belle scène dans laquelle il lit un texte religieux, comme un message de paix venu d'outre tombe. Un réconfort.

- Wrong turn 2. Je n'écrirai rien sur ce film, c'est une merde.

- Petit voyage avec Liam dans le Nord Pas de Calais pour aller inscrire le film à une commission régionale.

Le rendez vous s'est beaucoup mieux passé que la première fois que j'avais rencontré ED. Normal : j'avais plus de choses à lui dire. Et comme le réal était avec moi, elle a pu discuter avec lui : quelques petits moments surréalistes d'ailleurs. "La post prod ? on la fait dans les locaux d'une autre boite la nuit."

Vous connaissez le modus operandi désormais, vous croisez les doigts.

- Ce soir, projection test du film produit par Antoine et Caroline. J'espère que ça va être bien. Avec Ben P. et Liam E. on va devoir servir de public test. Qu'ils ne me fassent pas honte.

- Et puis ce week end, enterrement de la vie de garçon de Mat W. D'après ce que j'ai compris, on va faire de l'hélicoptère, on va boire des bières, on va faire la fête. Vu ma relative faiblesse de moral actuel, ça va faire du bien.

mercredi 10 septembre 2008

Paris




- Des gens me disent en ce moment qu'ils veulent partir vivre ailleurs. Que Paris les fatigue et qu'ils veulent voir d'autres cieux.

Je les suis parfois. Quand on se promène du coté de Saint Germain le samedi soir, c'est invivable. Faut faire la queue pour manger.

Et puis en retournant dans mon Est, je reviens à la raison. On n'a pas fait mieux.

J'ai des souvenirs de soirées entières passées dans la baie vitrée gigantesque de la Penthouse sur la 55° rue, East Side, avec Sébastien. Avec la chanson que vous avez dans les oreilles. Le soleil couchant. C'était beau. Reposant. Et bien.

Mais comme Delpy et Hawke dans Before sunset, on revient toujours à Paris. Et quand bien même on est dans la carte postale et qu'il n'y a plus de voitures dans le film de Linklater. Le film est d'une finesse extrême dans l'écriture. Les retrouvailles commencent par le discours du politiquement correct que les deux personnages redoutaient tant dans Sunrise. Et petit à petit, les défenses tombent et c'est le romantisme qui pointe le bout de son nez. Et sa confrontation avec les réalités de la vie. Le désastre du mariage de Jesse sous ses airs cools, et la dépression profonde de Céline. A cause de cette rencontre dont ils ne se sont jamais remis.

Les scènes sur le bateau mouche et dans la voiture sont à ce titre totalement bluffantes. Une spontanéité accompagnée d'un jeu d'acteur au cordeau. Le basculement entre la banale discussion et le turning point d'une existence se créé sous nos yeux. Assez bouleversant en fait.

Je suis tellement étonné de voir que Linklater a sorti des films aussi nains que Fast Food nation ou A Scanner darkly après ça. Surtout que ces deux derniers ne brillaient pas pour leur écriture, loin de là.

- Demain on part avec Liam présenter le film du côté du Nord Pas de Calais.

- Le projet qu'on avait déposé pour la Collection Canal n'a pas été retenu dans un premier temps. Ils aiment beaucoup le scénario mais pensent que le rôle n'ira pas à l'actrice. Je ne sais plus quoi faire. Le court métrage me désespère. Rien de positif de retour dans nos faces. Rien.

Heureusement qu'il nous reste Paris.

mardi 9 septembre 2008

Don't you know me ? Don't you know me by now ?





En lisant le blog de IHU, et en voyant les photos de Venise, je me demandais depuis combien de temps je n'étais pas allé là bas?

Longtemps. Trop.

Et depuis combien de temps n'ai je pas voyagé?

Un an et demi. Buenos Aires. Pas le temps, pas l'argent. Et pourtant, le goût, évidemment. L'envie, furieusement.

Mais depuis peu, les stimulis arrivent et m'entêtent. Valse avec Bashir m'a attiré irrémédiablement vers le Liban. Non pas qu'il soit magnifié particulièrement, mais l'intelligence du film m'a donné envie de comprendre, de voir.

Et puis je lis ça:


Et même si c'est pas la folie de la littérature, ça donne envie de voir. De comprendre. Avec le voyage de la fratrie dans la région l'été dernier, ça germe aussi.


Mais surtout, ce soir, je viens de voir ça :


Before sunrise de Linklater. Et il n'est question que de ça. Et d'amour. Zad détesterait mais ce film m'a redonné envie de partir, et de voir.

Une espèce de beauté esthétisante mais diaphane, la vie en une nuit avec sa solitude finale mais ses joies passagères. Un film ou on ne fait que causer. Et qui m'a redonné envie de faire du cinéma. Parce que je m'amuse à faire de la TV en ce moment mais à quoi bon? J'ai rencontré ce matin le réalisateur qui a capté les images de Jean Edouard et de Loana dans la piscine.

Il me parlait de sa conception de la tv réalité : pour lui, si on veut attraper quelque chose, il faut aller chercher de l'humain. Si on reste dans le politiquement correct, ça ne sert à rien et ça ne donne rien de bon. Et le mec, petit à petit, dans son discours, tu te rendais compte qu'il n'aimait pas ce qu'il faisait. Il fait beaucoup de chose, gagne superbement bien sa vie mais n'a été fier que d'une chose dans sa vie de réal : le boulanger qu'il a aidé à changer de vie. Il l'appelle toutes les semaines. Il avait la larme à l'oeil en évoquant cette histoire.

Est ce que j'ai envie de faire le loft en créant de l'humain avec "les gamins" comme il les appelle? Est ce qu'il faut faire des Before sunrise ? suffit il de les voir ?

Jugeons sur pièce et faisons les deux serais je tenté de dire.

Si c'est possible. Et puis partir. Ca le sera.

lundi 8 septembre 2008

Je pense à la fille du calife de la mille et deuxième nuit





- Charlie, les filles lui disent merci.

Pas moi. Les américains savent faire des séries B. Mais ils savent aussi les rater. Mou, avec des rebondissements en mousse, des persos qui changent du tout au tout d'un plan à l'autre.

Restent deux trois passages vers le trash qui détonnent bien. Mais sinon, c'est vraiment pourri.

- Je pense que Gainsbourg avait compris que les coiffeuses étaient l'un des plus grands fantasmes de l'homme. J'en ai une en ce moment qui est une pure bombe atomique. Je peux pas m'empêcher de la tutoyer et elle de me vouvoyer. Ca fait des dialogues à la Chandler (l'auteur, pas le personnage). Et puis l'autre fois, elle a fini mon shampoing par un massage du cuir chevelu.

Mes poils de pied en sont encore dressés.

- Les clodos du métro sont extrêmement banals en ce moment. Mais je crois que je me suis fait pote avec le saxophoniste du RER B.

dimanche 7 septembre 2008

What a dream I had






- The Eye, ça fonctionne pas des masses. Et pourtant il y a cette idée de base super forte: une aveugle recouvre la vue avec les yeux d'un autre et doit réapprendre à voir. Elle voit des choses étranges: pour son médecin traitant, c'est normal , elle n'a aucun repères. Les réactions des gens, la forme d'un ananas, son visage. Tout lui est inconnu. Et elle doit réapprendre. Même le parti-pris fantastique est pas mal : elle voit ce que ses nouveaux yeux ont vu.

Après, le scénario ne sait pas vraiment quoi en faire. Alors ça devient ultra répétitif. Le dénouement n'a strictement aucun intérêt et les enjeux globaux de la chose encore moins. Au niveau réal, la plupart de l'horreur et de la flippe réside dans le surgissement d'ombres avec renfort de bruitage et de musique. Des ficelles comme on ne devrait plus en faire.

Dans mes petits rattrapages actuels des films d'horreur US récents, c'est de loin le moins bon.

- Sports Night. De Sorkin. Le talent d'écriture est indéniable et on sent une ambition terrible dans le propos pour le format sitcom. Et la série a les épaules et parvient à brasser plein de sujets intéressants sur les médias, sur l'Amérique contemporaine. Mais je reproche à l'ami Aaron de faire le malin. Il sait qu'il sait écrire et veut le montrer. Car au beau milieu d'un épisodes intelligent va surgir à un moment, toujours savamment préparé, un moment de bravoure: un échange entre deux personnages ultra percutant, ultra rapide. Ou au contraire un long monologue plein de sens, plein d'emphase. Ca fait très poseur.

- J'ai rêvé du Groënland. Et d'un mariage. Au sommet d'une montagne de 8.000 mètres en Belgique. C'était merveilleux.

- Ron Burgundy. Mon troisième Will Ferrell après Les Rois du patin et Semi Pro. Je crois que je n'aime pas Ferrell en lead. Il en fait des caisses pour un résultat minime et saoulant. Ca fonctionne tellement mieux lorsqu'il est second rôle (il fait exactement le même genre de prestation dans Wedding Crashers, pour un résultat éminemment plus sympathique) (Comme ça relève de la pique, voire du clin d'oeil, ça passe beaucoup mieux). Le voir gémir dans sa cabine téléphonique pendant 3 minutes, c'est non. Reste que le film marque pour son délire oldies et ses seconds rôles. La bande Appatow s'en donne à coeur joie.

Et cette galaxie de nouvelle comédie US qui prend forme : là dedans, y'a la famille Wilson (maquée à Wes Anderson), y'a Stiller (maqué à Anderson lui aussi), Vince Vaughn (dans la bande à Stiller), y'a la bande Appatow, et puis y'a David O Russell (réalisateur de I love Huckabees). Qu'ils restent ensemble tous ceux là, ça fonctionne bien.

- What else?

J'ai lu un très bon scénario américain qui devrait être réalisé par le réalisateur de Inju.

Et un très mauvais scénario hongkongais, produit par l'ami Alexis Dant.

Il parait que c'est à cause de lui que notre projet de SOFICA était tombé aux oubliettes. Ma vengeance est mesquine.

jeudi 4 septembre 2008

Puisqu'il est heureux, on s'endormira

Moment étonnant hier soir.

Dîner entre amis dans un restaurant italien éminemment sympathique de la rue Bergère. Des tableaux partout, une ambiance un peu rococo, totalement surannée. Des antipasti à gogo, de très bonnes pâtes et une compagnie charmante.

Et puis arrive un homme travesti en femme. On se dit : "C'est le quartier, c'est olé olé!"

Et puis non, il commence à tchatcher avec la patronne. Et puis il pose son étui à guitare par terre et se met à jouer.

On est 10 dans le restau, à s'échanger des salades, des tomates mozzarella, et il y a ce gars déguisé en nana, avec des jambes très bien épilées.

Il se met à jouer ça:


Découvrez Cat Stevens!


Puis ça:



Et puis ça:


Découvrez John Lennon!


Il chante plutôt mal. Et met tout ce qu'il a dans sa technique de guitare rudimentaire. La patronne est à fond.

Et nous, on se moquait, mais petit à petit on fredonne les chansons. Et pendant 1/4 d'heure, on a vécu ce petit concert surréaliste. Gratuit. Cool.

Le type avait l'air content. Avec sa playlist, il m'avait gagné à sa cause. Avec sa bonne humeur, il a rallié les autres.

Je n'ai plus peur




- Que des bonnes nouvelles du côté de Canal+. J'en dirai plus dès qu'il y aura du concret.

- Et que des bonnes nouvelles du côté des projets TV. Ca va marcher.

- Je lis un scénario américain écrit de façon extraordinaire. Dans le style. Des didascalies du genre : "Dans la télé à l'arrière plan, une image qu'on ne pourra pas voir au premier coup d'oeil. Mais celui qui reverra le film en DVD pourra y voir un indice pour la suite."

J'adore.

- En allant voir mon comptable pour des basses considérations juridiques, j'ai traversé une rue embouteillée. Je passe devant une Mercedes rutillante.

Son conducteur était en train de lire un magazine porno. Tranquillou. En attendant le feu vert.

- De la direction de prod sur un film institutionnel. Je m'éclate comme un petit fou à négocier et à voir baisser les prix de tout. Et j'apprends des choses. Le tournage, c'est le mois prochain, ça va chauffer.

- En remettant le nez dans les vieux dossiers de demande de subvention, je me rends compte que j'ai progressé. Qu'il y a des formulations qui ne collent plus. Qu'il y a des cases que je peux mieux remplir. Des lignes de CV qu'il faut ajouter. C'est ça avancer j'imagine.

TVH est à Toronto, ça me dégoûte.

mardi 2 septembre 2008

Quatorze automnes, quinze étés




- Pourquoi Martyrs c'est pas bien?

C'est la question que j'ai posée aux gens de C+. Ils aimaient pas. Je pense donc que ça vient de FW. ou de MA. Je soupçonne ce dernier. Et on a pas les mêmes goûts en termes de film de genre. Et je trouve que ça ne fait pas du bien à la production. Parce que là, ça fait plusieurs occasions qui filent et qui ne servent pas la cause. Il me parait évident que le film va bider sévèrement au box office, tant il s'ancre dans l'extrême qui ne parlera qu'aux puristes. Faisons simple. Faisons efficace dans un premier temps. Haute tension était déjà une première étape. Là, c'est trop avec pas assez. Le film s'attaque à des thématiques qu'il n'a pas les moyens d'assumer. Le délire final, le trip simili religieux n'a tout simplement pas de sens. Que dit le film à ce propos? Pourquoi ce déchaînement long et pénible de coups, d'humiliations? J'en sais rien.

Et pourtant j'aime bien ce début de film. L'immersion supra cash dans la famille. J'avais peur de l'enquête et de la vengeance. Tout ça est intelligemment évacué. Et j'aime aussi cette brisure de rythme dans le film. Ca met de la vie, ça sort des rails. Et dans le genre, ça fait du bien de temps en temps (Hostel le faisait aussi intelligemment). Mais surtout pas quand c'est au détriment de l'efficacité. Et encore moins quand c'est pour aller vers la prise de tête et le "fond".

Quant à l'interdiction à moins de 18, je pense que les mamies de la commission de classification avaient bouffé un mauvais petit déjeuner.

- J'ai eu Antoine R. au téléphone qui m'a dit que leur film d'horreur allait être bien. Je veux les croire. Il sera super sauvage et super noir en tout cas. Et puis y'a La Horde qui vient aussi.

- Tout ça pour dire que les bonnes séries B ricaines ont de l'avenir pour l'instant.

- Une belle vision de cauchemar avec les clodos de la ligne 5. J'ai eu un nouveau cas intéressant aujourd'hui : le clodo honnête. Il entre avec son sac dans le wagon.

"Voici tout ce que j'ai. Et j'ai un problème. Je suis accroc à l'héroïne. Alors je vais faire la manche non pas pour trouver un foyer ou pour diner, mais tout simplement pour m'acheter des seringues propres."

Il sort les seringues qu'il utilise. Elles sont sales. Tordues.

Evidemment, il n'a rien eu.

- Rencontre avec Christophe OdB. Mec ultra sympathique. Chaud pour bosser avec moi. Fasciné par la TV réalité, c'est un fan d'Opération séduction aux Caraïbes et de Sattouf. On devrait s'entendre.

Par contre, il aime pas Hemingway. Ca c'est plus ennuyeux.

lundi 1 septembre 2008

Ce passage là était bien





- 100ème message.

- Après avoir fini la saison 2 d'Engrenages, je peux dire qu'en effet c'est à la hauteur. Les équipes de Fabrice de la P. semblent être à la hauteur. C'est du policier qui n'a pas peur du feuilletonant, avec une belle pêche et une vraie bonne fluidité. Et c'est surtout très bien joué. La fiction française part de très loin et c'est un beau jalon. J'en parle un peu plus longuement làlàlà.

- Le clodo de la ligne 5 habite au Pré Saint Gervais. J'ai toujours dit que ma ville était la plus smart.

- Weeds saison 4. Ce début n'augure pas des meilleures choses. C'est courageux de changer du tout au tout et de foncer dans la veine "méchante" de Nancy. Mais il manque la verve qu'on retrouvait à la fin de la saison 3. Je n'aime pas cette séparation entre les deux univers : l'Agrestic résiduel et cette frontière mexicaine. Après, cette dernière pourra servir en termes de contenu... Surtout avec l'actu et l'élection future de John McCain. Et je veux voir plus de Doug!

- Lu quelque chose d'assez fort ce week end. Par les scénaristes de Romanzo criminale. Ils se sont attelés à raconter in extenso le risorgimento italien. Rien que ça. Les personnages de fiction croisent Garibaldi, Cavour et autre Mazzini. Ca risque de durer 3 heures. Grande fresque comme les transalpins semblent l'apprécier. A la limite entre la série et le cinéma. Ca aurait probablement du être le premier. Mais c'est écrit avec un vrai talent dans la structure et les dialogues. Aucune peur de l'ellipse. J'aime ça.

- Absolument aucune envie d'aller au cinéma en ce moment. Heureusement que la projo de Martyrs ce soir arrive, ça va relancer la machine. Et puis il y a la rentrée qui arrive.

- Rêve fascinant cette nuit. La chanson que vous avez dans les oreilles le décrit parfaitement.