lundi 28 décembre 2009

Les dauphins se meurent de saudade

- Retour assez rude de vacances. Evidemment trop courtes.

- Mais plein de bonnes choses qui s'ouvrent pour 2010. Clermont, Cannes, des écritures, des tournages...

- Si vous m'avez envoyé un mail récemment et que je n'y ai pas répondu, c'est normal. Je vais y remédier.

- Gainsbourg : vie héroïque, de Joann Sfar

Film à la fois assez étonnant et au final assez classique. C'est un vrai film de fan, érudit, précis dans sa caractérisation et donc au final assez fidèle. L'aspect fantastique permet de faire passer certaines choses basiques dans la psychologie de Gainsbourg, cette tentation permanente qui est sur lui, la dualité du petit juif qui a échappé à la Shoah et du flambeur extraverti qui veut se faire une place dans ce pays qu'il aime tant. C'est d'ailleurs le seul fond que le film tente de développer mais il ne le fait pas assez je pense.

Par ailleurs, c'est un film extrêmement musical. Sfar avait écrit dès le scénario les chansons qu'il voulait insérer à chaque scène et au final ça fonctionne extrêmement bien. Les arrangements effectués sont de qualité et on tient là les plus beaux moments du film.

Elmosnino est vraiment très bon, tout comme Mouglalis et Lucy Gordon (à qui le film est dédié).

Et puis regardez bien le générique de fin.

- Lu Dans la brume électrique. Bien. Envie de voir le film maintenant.

- Engrenage est le plaisir coupable du moment. Marrant de voir la montée des marches à Cannes, avec Jacob et Frémaux, qui se finit dans une pauvre salle minuscule.

- Vision des premiers montages des machins tournés fin décembre. Ca va être marrant.

lundi 21 décembre 2009

Mas que nada

- Les vacances vont faire un bien fou.

- C'était vraiment fort ces projections. La sensation de montrer son travail d'aussi longue haleine à des gens qui ont participé et d'autres totalement vierges, c'est vraiment (vraiment) sympa. Les retours sont positifs (ce qui est normal a priori me direz vous, les gens sont tellement bienveillants). On verra maintenant ce que donneront les deux films en festival.

On m'a conseillé d'arrêter de dire qu'on avait fait les films avec des moyens modestes. Je note.

- Décompression absolument totale après les deux jours de tournage pour C+. Ca a été intense, et fait non sans mal, mais ça devrait être rigolo. AdC et BG ont été absolument adorables et ont apporté un gros gros plus. J'espère que ça convaincra.

Et comme je le disais, la production exécutive, c'est pas facile. Une petite enveloppe à tenir, et voir le peu d'argent que tu gagnes diminuer à vue d'oeil au fur et à mesure des merdes qui te tombent dessus. Et ce stress absolument incroyable dans les jours qui précèdent la chose (surtout quand il te manque un décor). Y'a du sommeil à rattraper.

Note pour plus tard : ne plus jamais prendre le pro 35 de quelqu'un et le louer chez un loueur professionnel.

- Avatar, de James Cameron

Je ne comprends pas le déchainement de haine de l'ami Mouches d'eau. L'homme n'est vu comme un virus pour l'environnement que lorsqu'il est motivé par l'essorage de ce dernier, quand c'est la cupidité et le parasitage pur et simple qui l'intéresse.

Sinon, c'est vraiment l'attraction. Visuellement, y'a des choses qui déménagent, notamment la grande scène de bataille finale.

C'était la guerre au Max Linder pour avoir une place (à noter que ce cher et tendre cinéma ne fait partir la séance que lorsque la salle est complète, et non à l'heure indiquée).

Sur le film, pas grand chose à dire. C'est du grand spectacle hollywoodien qui vient piocher son fond écolo sur d'autres choses.

Mais je n'arrive absolument pas à rentrer dans ces univers tous numériques. Même avec l'excellence technique qui régit le film de Cameron, toujours cette impression que c'est chiqué.

- Jennyfer's body

Megan Fox est sexy.

- Van Gogh, de Pialat

Là c'est par de l'ouzbek. Ca se regarde comme du petit lait.

- A la semaine prochaine les loulous.

jeudi 17 décembre 2009

Respiration

- Tournage terminé. Je sors enfin la tête de l'eau et accueille les vacances avec bonheur.

C'est rude la prod exé.

- La projection du Portail était mortelle.

- Un rendez vous bien intéressant pour la suite des événements avec LE d'ailleurs.

- Lu d'excellents trucs.

vendredi 27 novembre 2009

Larchouma football club


- Je pense qu'il faut savoir qui est Zidane pour le football pour apprécier à sa juste valeur Zidane : un portrait du XXI° siècle. Et aimer le football. En tant qu'univers et tant que jeu. Car le film ne parle au final que de ça.

Ca me conforte dans une drôle d'idée.

- Je crois que j'ai la grippe.

lundi 23 novembre 2009

Le Premier homme


- Soirée Why not samedi soir. Croisé moult monde, moult people. HC a réussi à chécro Virginie E. qui pourrait être partante.

Pendant toute la soirée, je me demandais si on jouait au producteur dans notre petite aventure. Si c'était pas de l'esbrouffe dans le fond. Mais en organisant les projos des deux films et en apprenant une a priori bonne news du coté de Nicool, je me suis rendu compte que l'excitation était bien là. Que ce sentiment que j'avais connu sur les tournages revenait. Avec une autre flippe. Donc on joue. Et c'est tant mieux en fait.

- Les Diaboliques, de HG Clouzot

La vision de l'enfer m'a motivée à me replonger dans l'oeuvre de la Clouze que je ne connais finalement que très peu. Celui là calme d'emblée. Mise en scène brillante (le jeu sur les robes de Véra Clouzot est génial) et tension absolue dans les dernières minutes. Un modèle à montrer partout. Ou comment créer l'effroi en 15 secondes.

Cette baignoire, c'est quelque chose.

Serrault et Signoret sont absolument géniaux. Et puis l'humour qui traverse le film. Et ces cadres divins (Louis Née, Mr millimère-bord-cadre).

- Notre univers impitoyable, de Léa Fazer

J'avais commandé le DVD à 1€ sur cdiscount le soir même de la mort de Quivrin (à 22h30... il est mort vers 00h).

Le pitch est bon (une promotion est offerte aux deux membres d'un couple et le film va décrire ce qui se serait passé tantôt si la nana l'avait eue, tantôt le mec) mais pour un court métrage un peu long. Là, sur 80 minutes, ça peine franchement.

Le duo d'acteur est pas franchement incroyable, mais réellement desservi par les dialogues. Le final est d'une putain de lourdeur.

C'est un vrai film de SOFICA en fait. Ca va trainer pendant des dizaines d'années sur des bouquets de chaine secondaires.

- Projo du Portail le 8 Décembre à 11h et 18h45. Ceux qui n'ont pas reçu de mails d'invitation peuvent m'envoyer un mail pour venir.

- D'accord avec ce qui se disait sur Inter ce matin : Camus au Panthéon, c'est une bonne idée. Mais comme tout le monde déteste Sarkozy... J'ai du mal à imaginer notre cher et tendre chef en train de s'émouvoir sur les écrits de Bebert.

Si vous ne l'avez pas encore fait, lisez Le Premier homme.

Je sais qu'il y a quelques adaptations qui sont en cours en ce moment, notamment une très belle que j'ai eu la chance de lire. Et puis celle de l'ami Vincent LP qu'on attend pour l'an prochain!

"Pour la première fois, j'ai pensé à maman. Je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. J'ai senti que j'avais été heureux et que je l'étais encore. Pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de monde à l'exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine."

vendredi 20 novembre 2009

Disco Inferno


- Semaine difficile et donc pas le temps de venir écrire ici. Beaucoup de lecture.

- L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot

Le film a comme principal (et unique?) intérêt de déballer des rushs jamais utilisés d'un film jamais achevé par la Clouze (dixit Reggiani). Un film fou, d'une ambition formelle inédite, dans lequel le réalisateur va totalement se perdre. Des 18 Semaines de tournage prévues il n'en fera que 4, frappé par le départ de son acteur principal puis par un infarctus (tourné pendant une scène coquine entre ses deux comédiennes principales).

On y voit des images d'un temps révolu, ou les techos font joujou avec tout plein d'objets optiques. Ou comment Clouzot, pour pouvoir tourner un lac rouge mais en gardant les teintes de la peau de ses comédiens a eu l'idée de prendre un négatif, et donc de maquiller tout le monde en bleu et en vert. Y'a quelque chose de fascinant dans l'histoire de ces longs mois ou les mecs tâtonnent, ou Romy Schneider sert de mannequin de luxe pour les essais caméra.

Et puis le temps de quelques séquences montées, on entraperçoit également ce qu'aurait pu être le film. Quelque chose de beau.

Après, y'a Bérénice Bejo qui débarque. Pourquoi?

- J'adore ce déchainement médiatique et internet autour de l'événement de mercredi soir. Et l'innocence avec laquelle le grand public s'approprie les problématiques du football. Ca fait du bien en fait.

Et ça rend totalement pitoyables les instances dirigeantes du football français, président de fédé et sélectionneur en tête. On prône le fair play jusqu'au moment ou la patrie est en danger.

Par ailleurs ça me confirme qu'il faut que je fasse quelque chose en rapport avec le foot.

- Shoah, de Claude Lanzman

Pourquoi j'ai acheté le coffret ?

samedi 14 novembre 2009

Bebert. Si si.

- Retour au tournoi de Bercy. Ca m'a replongé dans pas mal de souvenirs puisque je me suis rendu compte que j'y avais foutu les pieds pour la première fois il y a 15 ans pour voir Agassi, Michael Stich et Rodolphe Gilbert! C'était le rendez vous de l'année pour moi et mon petit frère, l'occasion de voir les types qu'on adulait de très près. Je garde de splendides photos N&B de Malivai Washington de 1995.

Et aujourd'hui la triste impression de voir des mecs qui font simplement leur taf. Sans plus d'envie que cela. Et le public qui applaudit poliment quand y'a un point qui sort un peu de l'ordinaire.

Innocence totalement perdue à ce niveau là.

- A l'origine, de Xavier Giannoli

Projet qui aura mis du temps à se monter puisque j'avais eu le script sous les yeux y'a plus de deux ans maintenant.

En tout cas c'est vraiment très chouette. Une sorte de cinéma populaire pas con et bien fait. J'aime énormément quand le chantier devient un plateau de cinéma, avec les ballons lumineux et les boules chinoises qui sont mises en place. Et que le lieu devient une sorte de truc mystique, qu'on voit de loin...

- Concert de Vitalic au Bataclan.

Son ordi a planté au milieu de son hymne dancefloor. Ca a un peu cassé l'ambiance et il avait l'air bien dégouté. Mais c'est reparti bien fort : une seconde partie bien plus efficace et bien mieux remplie de machines de guerre à hertz bien bas.

Y ai croisé Matthieu B. de chez UGC. Il avait l'air d'avoir perdu 15 litres d'eau au premier rang.

- Toujours en stand by pour C+.

- Inscription en festivals à gogo pour le docu. C'est fou comme ça devient concret très vite et que l'adrénaline monte quand on poste les DVDs de son film.

Et c'est fou comme c'est chiant de remplir toujours le même formulaire et de graver le truc en 30 exemplaires dans la journée.

lundi 9 novembre 2009

Chaud, froid... Reset.




- Fin de saison 3 de Mad Men et le show parvient avec une efficacité toute admirable à relancer l'ensemble de la chose. Betty pourrait très bien disparaitre, tout comme les 3/4 des personnages de la série, et pourtant c'est une porte ouverte vers quelque chose de toujours aussi fort, toujours aussi cohérent.

Les deux derniers épisodes scellent le destin de Draper en prenant toujours cet aspect mémoriel américain, la perte de l'innocence, que ce soit par le rapport à la télévision (l'assassinat de Kennedy) ou au trauma de Don (la chute du père).

Tout s'est écroulé autour de lui, son système de pensée basé sur le mensonge qui se confronte enfin à la dure réalité (Kennedy), et pourtant cette envie constante d'indépendance, cet individualisme plus que forcené qui le pousse à toujours se faufiler et à y trouver une satisfaction (l'exemple de son père).

Et la mise en scène d'alterner également. Que ce soit l'avant-dernier (mis en scène par Barbet Schroeder!) et ses changements de température, mettant tantôt en avant l'immense noirceur du destin du héros, ou le dernier épisode, partant à la limite des Marx Brothers dans les dernières minutes. Une sorte de jubilation de Weiner dans le jeu avec les genres et dans l'attente de ce que sera la quatrième saison.

Pete avec un fusil !

- Repérage toute la journée et scène assez étonnante au déjeuner. Avec Patrick D. on se retrouve à déjeuner dans une pizzeria bien cheapos et des dizaines de gens débarquent en costard et robes... que des vieux. Ils sortaient d'un enterrement. Et on se retrouve donc au milieu de ces gentils Seine-et-Marnais, avec leur Calzone, parlant d'héritage, alors que nous parlions de la prod de films X en République Tchèque.

- Presque aucun souvenir du Resnais.

- Je ne sais pas pourquoi mais j'ai des tonnes de visite sur ce blog avec comme mot clé "Stéphanie Daub-Laurent". C'est une super actrice mais elle doit avoir une actu que j'ignore pour que tout le monde se déchaine ainsi.

samedi 7 novembre 2009

Extase dorée




- Découvert cette reprise par Metallica de la musique de la plus belle scène du Bon la brute et le truand. Kitsch et culte, et en plus ça donne envie de revoir (pour la... 35° fois) le film.

- Fini la saison 3 de West Wing. Sorkin est de bonne volonté et sait écrire, c'est un fait. Mais la série est un peu faux-cul.

- La projo du Portail est calée. Vous en serez beaucoup plus dans extrêmement peu de temps.

- Après quelques retouches de dernière minute, le docu est également terminé.

- Ca hoquette pas mal du coté de C+ pour le programme court. Donc en mode stand by.

- Pour info, aux apprentis producteurs, le capital minimal de 45 000 € n'est plus une obligation. Pour Mouches d'eau ça va être la porte ouverte à l'explosion du nombre de films, notamment les documentaires. Je pense que ça n'a rien à voir.

Je ne sais d'ailleurs pas à quoi c'est du. Et puis il parait que ça va changer en février.

Donc là encore stand by.

- On attend.

mercredi 4 novembre 2009

Conf call

- Marrant de se confronter à des élèves peut être amenés à faire ce que je fais en ce moment.

Ils avaient plus ou moins les mêmes questions que je pouvais avoir à l'époque :

"Comment vous gagnez votre vie?"

"Pourquoi vous faites des courts métrages si vous savez que vous allez pas gagner d'argent?"

"Ca sert à quoi de prendre autant de risque?"

Et puis les réponses venaient finalement extrêmement naturellement. Ca avait l'air de les convaincre. Preuve que je dois pas être loin en fait.

- Mouches d'eau m'a raconté la meilleure séquence de cinéma du monde. Il faut qu'il la raconte sur son blog (en changeant les noms évidemment).

- On a fini son docu, ça y est, pour de vrai, pour de bon. Il est parti juste à temps pour Clermont.

- Ihu a de splendides locaux et a été de très bon conseil. J'ai le manuel du parfait petit patron voyou désormais.

- Projo du Portail début décembre probablement. Sur les Champs Elysées. Plus de news extrêmement vite.

- Plein de choses à voir et extrêmement peu de temps. Le développement du programme court commence à prendre de l'ampleur. J'ai reçu le coup de fil le plus sexy du monde dans la journée d'hier. Et j'espère qu'elle aimera les regards que je glisserai sur elle.

On commence la recherche de décors.

- Vite, la fin de Mad Men.

dimanche 1 novembre 2009

Berlusconi, Bez et Tapie

Dédié aux bourreaux des tibias!



La semaine va être rude mais on va faire partir nos premiers DVD aux festivals. Donc tout le monde commence à croiser les doigts. On y va la fleur au fusil, en mode ric-rac (on va frôler de très près la dead line évidemment) mais avec espoir. Et puis on est du bon coté de la barrière nous a-t-on gentiment dit à une plénière Séquano-dionysienne.

- Mercredi je donne une conférence sur la prod du Portail. Devant des gentils étudiants attentifs. Ca faisait bien longtemps que je m'étais pas frotté aux bonheurs de PowerPoint. Finalement, c'est comme le vélo. Mais croisez les doigts quand même.

- Le Rubanc blanc, de Michael Haneke

Austère.

samedi 31 octobre 2009

Hockey


- C'est jamais facile, et ça va nous prendre la tête jusqu'au bout.

Les deux projets ont quelques petits ratés alors qu'on touche vraiment au but. On sera ric-rac pour Clermont mais on sera prêt pour la dead-line.

- Je souhaite bonne chance aux trois zigotos qui veulent se lancer dans le monde de la production. Plus ça avance et plus je me dis que c'est pas un métier facile. Surtout quand on est isolé.

- Je garde le moral malgré tout.

- Quelle belle histoire d'amour dans Mad Men entre Don et la prof (sublime blahblah dans How I met your mother, qui plus est magnifiée ici). C'est définitivement la saison de la chute de la maison Draper avec Don qui s'écroule de toute part, qui tombe les armes et qui se retrouve tout nu. Le régime scénaristique est encore une fois la parabole, avec ce personnage de Conrad Hilton complètement fou. C'est pictural, c'est dense, c'est vraiment classe. J'aime.

- Mic Mac c'est pas bien.

Et c'est tout jaune.

- La série de mes hôtes est vraiment chouette sur toute la saison.

- Premier vrai week end depuis longtemps et les merdes d'étalonnage vont me bouffer mon samedi après-midi.

dimanche 25 octobre 2009

Bouclage

- Depuis maintenant quasiment un an jour pour jour on était sur ce projet. Là, il est terminé. C'est assez émouvant de repenser au chemin parcouru, à ce coup de fil que ce cher réalisateur m'avait passé en me disant qu'il fallait y aller assez vite, qu'il avait besoin d'un petit peu de moyens. Et puis ce tournage un peu comme à la maison, accueillis que nous avons étés avec une telle gentillesse partout ou nous sommes allés. Et enfin cette postprod qui fut longue mais qui valait la peine. L'autre zigoto en parlera mieux que moi, de la réécriture au montage notamment. Je suis très fier du résultat, qui a été fait avec les moyens du bord mais qui n'a certainement pas à rougir.

Y'aura peut être une bonne nouvelle en fin de semaine prochaine pour le projet.

De toute façon on le montre bientôt.

Et c'est mon premier film.

- En théorie, j'aurai mon second en fin de semaine prochaine. Ca fait plaisir.

- Lucky Luke, de James Huth

L'impression de plus en plus tenace que Huth n'en a rien à secouer de Luke à la base. Qu'ils ont fait ce projet avec Dujardin pour pouvoir se taper de bonnes barres. Alors ils ont probablement réussi, puisqu'ils sont partis X semaines en Argentine, avec de gros décors, avec Alexandra Lamy dans les bagages pour jouer. Mais au final, le film fait pitié. Sans gags, mal joué et techniquement bizarrement assez faible pour un scénario qui dépasse les 20 millions d'euros. Les postsynchros de Lamy sur ses chansons (insupportable BO), le truquage de Jolly Jumper (faut être clair, c'est du niveau de Patrick Bouchitey avec ses animaux qui parlent) etc.

On sent que Huth veut aller taper dans l'imagerie du western mais quand on voit la différence entre ce qu'il fait et ce qu'arrive à faire Tarantino en une séquence dans son dernier film, on voit la différence de talent derrière la caméra. C'est bizarre car "j'aime bien" Brice de Nice ou même Hellphone.

Et quant aux références. On parle avec les autres zigotos de références digérées dans les films geeks, là c'est juste de l'étalage. Oui James a lu tous les Lucky Luke, non il n'insère pas les références pour les adeptes de façon judicieuse. Le Docteur Doxey qui est là mais qui sert à rien, Jesse James qui déclame du Shakespeare (alors que c'est son frère et que ça ridiculise totalement l'ambition de Goscinny à l'époque de faire des personnages qui n'étaient pas totalement des bouffons mais qui partaient d'une vraie imagerie de l'ouest, qui étaient ancrés dans une certaine réalité), le personnage de Phil Defer qui a un torse en plastique... Et puis ce dessin du premier Lucky Luke, affiché au mur, et qui aurait été dessiné par un bébé!

Difficile mois pour Goscinny.

- Mademoiselle Chambon, de Stéphane Brizé

C'est "doux", c'est "délicat", c'est "fin" et ça donne parfois de belles choses. Car les acteurs sont bons et que dans ces plans séquences, il y a parfois une alchimie entre les deux qui se retrouve. Mais au final, c'est incroyablement "français" dans tout ce que ça a de plus caricatural.

- Vu les trois premiers épisodes des Invincibles, produit par mes nouveaux hôtes. Et bah c'est vraiment chouette. J'en reparlerai le moment venu, au moment de la diffusion sur Arte, pour le mois de Mars 2010.

mercredi 21 octobre 2009

Ouaip.


- Qu'il est appréciable de pouvoir débriefer son travail, de confronter son avis avec des gens. Cette première réunion de comité avec les autres gens de la chaine franco-allemande qui fait de la culture était diaboliquement intéressante. Ca charcle sévèrement et c'est très dur, mais c'est vraiment super stimulant.

Par conte ils n'avaient jamais entendu parler de Gilles Lellouche. C'est vraiment un autre monde.

- J'arrête West Wing. Ce paragraphe s'adresse à Bob.

C'est indubitablement élégant mais il y a un contrat que je ne peux pas passer avec la série. Son sujet ne m'intéresse pas. La série est trop souvent américano-centrée (tu me diras, ça parle de la maison blanche) et lorsqu'elle aborde les thématiques qui pourraient être intéressantes pour nous, qui ne sommes pas américains, c'est à dire la politique étrangère par exemple, c'est beaucoup trop souvent caricatural ou alors totalement à la masse.

L'exemple de l'épisode Isaac & Ishmael, écrit et tourné juste après le 11/09 est extrêmement éloquent. Didactisme à tous les étages et hypocrisie absolument totale quant au rôle des Etats Unis dans l'affaire. "Pourquoi les gens veulent nous tuer?" "Parce que nous sommes libres." C'est contrebalancé un tout petit peu par un autre arc mais qui se dédouane un peu trop vite, qui est expédié un peu à part. Cela aurait été central, oui. Là, c'est presque trop une excuse.

Et c'est marrant de voir ça après avoir lu Chomsky.

L'écriture Sorkinienne ne me sied pas non plus. C'est brillant mais poseur. Ca gonfle un peu trop les pectoraux.

- Rematage de la trilogie Spider-man.

L'échec scénaristique de l'épisode 3 est absolument dramatique par rapport aux merveilles que sont les deux premiers.

- J'ai des locaux. Ce message est écrit depuis les premiers réels bureaux de BB. C'est cool. C'est pas bien grand et ça mérite un aménagement mais c'est cool.

- Vu le nom d'un pote au générique du Petit Nicolas. Quelque chose d'un peu décevant de sa part, lui qui défendait ardemment le cinéma de Pialat, de Dumont etc. Il a un peu franchi la barrière et s'est retranché de l'autre coté des Ardennes pour rester du coté des financiers belges.

Juste après son mariage. Ah les femmes.

- Le mixage des Dragons est terminé et j'ai pris ce matin un pied extraordinaire de regarder la première séance d'étalonnage sur un écran gigantesque, seul dans mon canapé, avec Mouches d'eau qui travaillait derrière moi avec l'étalonneuse. Je suis content qu'on puisse terminer le film dans de telles conditions. Je pense que ça lui fait du bien.

- L'étalonnage du Portail devrait arriver assez rapidement.

Normalement.

samedi 17 octobre 2009

Tous les Morrison, leurs nigauds



Adventureland est vraiment un joli film. Il aurait probablement mérité quelque chose de plus au niveau de son scénario qui tombe parfois dans le gentil cliché du genre.

Mais c'est quand même un vrai joli petit film.

Si le courage et la folie me prenaient, je tenterais de monter une petite boite de distribution pour tenter de mieux vendre ce genre de projet. Je me disais déjà ça à l'époque de Remember the daze. Faudrait réfléchir à la place qu'ils pourraient prendre, mais y'a probablement quelque chose à faire.

Faut voir.

mercredi 14 octobre 2009

Roma, 8 1/2




- Drole de pente prise par Mad Men sur ces épisodes 8 et 9. Une sorte de bulle qui explose totalement. La forteresse Draper qui s'écorche de plus en plus. Et définitivement, les parenthèses hors NY inspirent les auteurs et les metteurs en scène. Les séquences romaines sont assez divines.

Le magnétisme de ce casting est extrêmement bluffant. Que ce soit Hamm quand il attrape la professeur (son soupir est extra!) ou Jones quand elle rembarre l'autre zigoto, ou encore Hendricks dans le magasin, y'a quand même une belle réussite à la base.

- Splendide saison 2 de The Office UK. Et comme le disait l'ami Mouches d'eau, si la saison 1 est celle de la méchanceté et de la noirceur, la saison 2 offre une bouffée d'air assez salutaire. Le système de David est remis en cause par l'arrivée en masse des gens "normaux". Sa médiocrité lui explose à la figure de plus en plus. Et c'est déguisé en canard, dans son humiliation la plus suprême, qu'il se rend compte de sa supercherie. De sa lose. C'est bourré de séquences absolument dantesques, au niveau de l'humour évidemment, mais aussi au niveau de l'émotion. La construction de la relation entre Tim et Dawn n'est peut être pas des plus finaudes, mais cette séquence muette, avec micro éteint, est une pure merveille. Le procédé de mise en scène est transcendé en quelques secondes, nous prenant de suite à revers et créant une espèce d'exaltation qu'on a devant la caméra, mais aussi derrière, en poursuivant avec le cadreur ce pauvre Tim dans les couloirs.

Une brillante réussite que je découvre trop tard.



- Revision du Mystère de la chambre jaune. Bien.

- On voit le bout de nos deux projets. Le documentaire de Mouches d'eau sera terminé la semaine prochaine. Le court métrage de Liam devrait être étalonné à temps pour pouvoir postuler à un gros festival de court métrage auvergnat. La fin du mois donc. Tout le monde croise les doigts évidemment pour tout cela.

- Note pour plus tard (a respecter cette fois): ne pas tourner avec des enfants. Ca complique absolument tout.

- Ce qui me fait dire à quel point le tournage d'un film comme Le Petit Nicolas doit être pénible. Les mioches qui n'ont pas le droit de bosser plus de 5 heures par jour. Le film n'a d'intérêt que de mettre en image l'univers de l'oeuvre originale. C'est bien maigre. Tout ce qui attrait à l'univers de Goscinny est évidemment réussi (sauf évidemment le passage Astérix, véritable placement produit de la fille du génie susnommé, créditée au scénario avec le nom de sa boite... Cette fille est en train de dilapider l'héritage de son père. L'ami Balduino me disait aujourd'hui que ce genre de patrimoine se gérait comme un fonds d'investissement : elle est en train de tout brader la coquine) soit donc l'ensemble des personnages, leur dynamique, leur parler. tout ce qui attrait au film (ou presque) est infiniment plus faible. Les enjeux, la mise en image... Tout est d'une platitude assez crasse. Y'a quelques sursauts qui fonctionnent bien et qui sont probablement dus à Chabat. Mais sinon, c'est vraiment tristoune comme adaptation. Vraiment la machine à fric, résultat d'une pure stratégie de marketing.

Pas glorieux.

- Reçu mon t-shirt Shining. J'en suis très fier.

dimanche 11 octobre 2009

Et si Dieu aimait le rugby?

Y'a 10 ans le rugby était commenté par Bernard Laporte. Jonah Lomu avait une coupe de cheveux ridicule.

Et y'a 10 ans je vivais mon meilleur moment de spectateur. Comme disent nos amis anglais : "One of the best."



Merci à Liam de m'avoir rappelé cet anniversaire.

samedi 10 octobre 2009

All you need is Uhn Tiss



- Chomsky et compagnie, de Daniel Mermet

Faut que Mermet se contente de faire de la radio. Il sait bien le faire, dans sa veine, avec sa mauvaise foi et son prisme. Formellement, il maitrise la forme radiophonique, sait cadencer ses reportages, les faire durer, impliquer le spectateur.

Il ne sait par contre pas faire de film. C'est hideux son machin.

Par contre c'est intéressant. Après avoir lu Les Etats manqués, voir Chomsky en vrai, expliquer un peu plus ses concepts autour des médias permet de donner un peu de recul. Et comme le dit la petite introduction du film, ça donne quelques outils.

Ca rejoint un peu ce qui se passe en ce moment avec les "scandales" Mitterrand et Polanski. Ce non sens absolu, que ce soit la classe politique ou le monde médiatique.

- The Office

J'avais vu la version française y'a quelques temps. Et avais salué le travail de production. Force est de constater en voyant ce brillant initiateur que MM ne s'était en fait pas forcément foulé. C'est juste du calque.

La tentation est évidemment grande devant la force de ce show, d'une tristesse mais d'une justesse absolue. Quelle souffrance devant cet épisode de quiz.

Interprété avec génie par Ricky Gervais. Un sens du timing rarissime.

Et puis ça doit couter 3 kopeks.

- Lu un scénario cette semaine assez brillant écrit par une actrice. J'espère que ça se fera. Normalement oui.

- Les Etats Unis vont encore bombarder la Lune.

- Raté le foot. Pour une fois que ça marque pas mal.

Par contre j'ai croisé un mec dans la rue avec un drapeau de la Bosnie qui avait l'air très content.

mardi 6 octobre 2009

Souvenir de belles choses



- 500 jours ensemble

Film plutôt mignon qui fonctionne à fond grâce à son casting. D'une part l'alchimie évidente entre Zooey et Joseph, d'autre part l'apparition angélique de ma très chère Lyla Garrity dans la dernière scène. Ca te sauve n'importe quelle fin ça.

Il y a aussi cette construction plutôt intelligente qui joue sur l'attente des spectateurs. Le film annonce clairement que l'histoire d'amour va mal se finir, mais comme on est dans les conditions de la comédie romantique, on a de l'espoir, on a envie que ça se finisse bien. Même mécanisme que sur Virgin Suicides quoi.

Et cette fin dépressive mais crédible.

Il y a en plus quelque chose dans le ton et dans le traitement qui a une vraie fraicheur. Des idées de mise en scène par ci par là, des petites références distillées. Pas loin de ce qu'on cherche à faire.

- J'ai l'impression que The Big bang theory et How I met your mother ont un peu le même problème au niveau de l'écriture.

Ce sont deux séries qui sont un peu emmerdées par leurs intrigues feuilletonantes alors que ce qui éclate clairement les scénaristes (et les spectateurs) ce sont leurs personnages monstrueux et générateurs de gag. Que ce soit Barney, Sheldon, Raj ou Wolowitz, ce sont eux les batons de dynamite des shows. On en a finalement absolument rien à secouer de qui est la mère de HIMYM. De même que l'intrigue Penny/Leonard (encore que... ça peut donner certaines choses).

- Flash forward

Série au pitch extrêmement plaisant : tous les habitants de la planète on eu un black out de 2min17 et ont vu leur avenir à 6 mois.

Ca ressemble aux séries Bruckheimer : c'est "efficace". Mais sans réelle inventivité au niveau mise en scène (c'est pas autre chose que "beau") ni au niveau scénaristique (la gestion de cliffhangers). Ca risque de ressembler à Heroes. Faudrait qu'il y ait quelque chose de vraiment surprenant dans les 2/3 épisodes qui viennent.

- Faut aller voir Funny People cette semaine.

- Et faut pas que Tony Blair devienne président de l'Europe.

dimanche 4 octobre 2009

It's my head in a box



Que voila un épisode qui a du plaire à l'ami Mouches d'eau.

Il faudrait écrire un bouquin sur le personnage de Draper.

jeudi 1 octobre 2009

Du bon coté




- Bon gros rush pour inscrire un film à un festival hier soir. C'est assez exaltant de lancer nos petits bébés dans le grand bain. Avec L. on a pour l'instant pas trop de réussite mais ça va venir dès qu'il sera terminé (bientôt)(oui).

- Ca m'a fait rater la soirée Ligue des Champions, que j'attendais depuis 15 jours. 0/0 quand je sors de l'appartement de Mouches d'eau et le temps que j'arrive à ma caisse pour repartir, 2/0 Madrid. Dur.

- Passé mon premier coup de fil difficile à un auteur aujourd'hui. C'est très dur de dire à un ami que ce qu'il écrit c'est de la merde. Il l'a plutôt très mal pris. Et a fait preuve de mauvaise foi.

- Et toi t'es sur qui?

Film gentillet, visuellement plutôt léché, sur l'adolescence. C'est le pendant un peu plus sexuel de LOL puisque là encore on suit surtout les pérégrinations des filles. Y'a un raccord tendu entre une première fois atroce et le découpage d'un gros poisson. Beurk.

Sinon c'est pas mal joué par le quatuor d'acteur et y'a de belles idées de mise en scène parfois. Sinon, c'est absolument anodin.

- Cyprien

C'est relativement une bouse. Il y a quelques dialogues qui fonctionnent plutôt bien. Mais tout est enseveli sous une bonne grosse couche de traitement beauf et méprisant pour les personnages. On va essayer de faire un peu mieux que tout ça.

Moi qui croyait que Mouloud avait un réel potentiel d'acteur, je suis fixé : il n'en a pas.

- Sous le soleil de Satan

Il parait que j'ai pas commencé par le plus facile mais ma rencontre avec Pialat (vu Van Gogh tout petit donc ça ne compte pas vraiment) n'a pas été des plus faciles. L'impression de voir un film venu d'Asie Centrale, parlant de quelque chose qui m'est totalement inconnu. Navigué à vue pendant 1h30 sans rien à me raccrocher. Vraiment pénible.

- Des traitements en écriture qu'on commence à faire lire. Des bons retours. Ca va devenir sérieux un jour cette affaire, vous verrez.

- How I met your mother qui devient presque triste à regarder. L'impression de voir des gens plutôt créatifs autour de la forme de leurs épisodes (l'idée du parallèle du second épisode de cette saison 4 est très bonne) mais incapables de faire rebondir leurs personnages.

Bon c'est surtout vrai pour Ted qui devient une plaie.

Heureusement dans ces pools d'auteur, y'a quelques gagmen très talentueux. Moustache Marshall, c'est fort.

- TVH et HC se barrent aux Etats Unis demain. Pour 3 semaines. Me voila seul pour produire mes 10 épisodes. Je cherche d'ailleurs un(e) stagiaire. Si vous avez des gens qui veulent se lancer dans le X, faites péter les CVs.

vendredi 25 septembre 2009

On arrête les conneries svp



Failli apprendre une horrible nouvelle en rentrant de soirée.

Alors tout le monde reprend le dessus, s'il vous plait!

Clic clac

- Démineur, de Kathryn Bigelow

Quelque chose de super brut dans la façon d'aborder le conflit Irakien. J'entends ci et là que le film ne se positionne pas mais il montre clairement l'absurdité de la chose. Ou comment transformer Bagdad en véritable train fantôme, en une sorte de planète étrange dans laquelle le héros déambule avec son drôle de costume de cosmonaute.

Y'a souvent de la tension de fou. La scène de sniping est sublime.

- Je vois ce que veut dire Mouches d'eau quand il compare les deux premiers épisodes de The Big Bang Theory et How I met your mother. Le second rentre dans le rang, fuit le transgressif tandis que le premier va peut être l'explorer un peu plus (on va voir...). Il est étonnant d'ailleurs de voir les changements de mise au scène pour HIMYM : les plans à la grue étaient super rares (souvent réservés aux season finale), et là y'en a gavé et surtout un travelling monstrueux qui ne sert strictement à rien. Comme s'ils ne savaient plus trop quoi faire...

- Petite réunion bien sympa hier. Les projets commencent à se décanter un petit peu. Va peut être y avoir du boulot bientôt.

- Je me renseigne en ce moment sur les tournages à l'appareil photo HD. Eventuellement un projet qui pourrait se faire comme ça. Il parait que c'est la clé du futur.


lundi 21 septembre 2009

Au milieu


- Expérience inédite au Parc des Princes hier soir pour PSG/OL. Invité par mon bro, lui même invité par une fameuse boite de marketing sportif, je me retrouve dans la plus belle des loges, avec Marouane Chamakh, Lionel Abelanski et autre Christian Karembeu. On est séparé de la plèbe par une plexiglas. Fauteuils bien molletonnés, diner chaud servi pendant que tu regardes le match... la folie.

10 minutes avant le coup d'envoi, on nous fait descendre dans le couloir des joueurs et sur la pelouse. Là, c'est juste la folie. Les 45 000 personnes qui gueulent déjà, l'échauffement des joueurs. J'ai frappé un ballon (très dur) vers le goal remplaçant.

Ambiance pas très chaud évidemment, mais très beau match.

1/1 à l'arrivée.

- The Inbetweeners

Série anglaise, au format classique (pour eux) de 6x26'. Une bande d'ados qui ne sont pas des geeks, qui ne sont pas des stars... mais qui sont entre les deux. Deux objectifs dans la vie : boire des bières qu'aucun bar ne leur servira jamais et se taper des nanas qui ne veulent pas d'eux. Il y a quelque chose d'assez fort dans le traitement extrêmement "cash" de l'adolescence. Les dialogues notamment, ou les comiques de situation, n'hésitent jamais à aller vers le graveleux, mais le graveleux tendre. Vraiment tendance Les Beaux gosses. C'est souvent très drôle et ça parvient à saisir un réel sens de la lose (le bal dans le camping, les virées entre potes, les tentatives de drague). Ca reste sinon assez basique dans les persos et les enjeux.

J'aimerais bien connaitre le modèle économique de ces séries (comme Dead Set, c'est diffusé sur E4) qui font même pas 1 million de téléspectateurs.

2 saisons qui se répètent un peu et une troisième qui se prépare (et peut être un film semble t il).

- Swimming with sharks

Mouais. Le gars a du être martyrisé en stage. La musique de fin est pas mal.

vendredi 18 septembre 2009

Quelque chose de pourri

- Dur dur sur la négo avec C. Quelque chose d'assez gênant dans leur façon d'aborder le programme web... ou le prod (aussi exécutif soit il) se fait un peu enfler. C'est peut être le dépucelage qui est difficile.

- District 9, de Neil Blomkamp

Ca mérite toute la hype. C'est extrêmement malin dans son scénario et dans sa mise en scène. On se rend compte qu'on s'enthousiasme sur l'originalité de la bête, alors que finalement ça devrait aller de soit... Preuve que du coté d'Hollywood, c'est pas la fête (même Spielberg fait des remakes, Peter Berg adapte "Touché Coulé"...)

- Si ce n'est évidemment du coté des séries TV.

- LOL, de Lisa Azuelos

Un mix étrange entre une fraicheur plutôt crédible, et des lignes surécrites. Limite les réécritures sont visibles à l'écran. Ca fait plutôt pâle figure en termes de comédie pure face aux Beaux Gosses, mais ça vise évidemment autre chose. L'aspect "générationnel" qu'on recherche tous. Là ils ont frappé fort. Le film ne mène nulle part, a quelques idées au niveau de la mise en scène (MSN par exemple est très bien géré... bon placement produit) mais est largement dispensable. Ca a une valeur purement informative dans notre démarche d'écriture actuelle.


- Blackoiseau va avoir des bureaux d'ici une dizaine de jours. C'est plaisir, c'est chaleur.

- Les gens aux manettes d'Endemol sont des génies de la télévision.

- Billet pour Vitalic pris.


Aurai le plaisir de revoir ça en live :

dimanche 13 septembre 2009

Perdu

- Le boulot qui s'est empilé ce week end. Trop de choses à lire, à ficher, à faire avancer. Tant mieux ou tant pis.

- Superhero movie

On s'était promis de plus le faire, mais on a craqué. C'est peut être pas pire que Spartatouille, mais ça reste parmi les pires choses que j'ai pu voir dans ma vie.

- Demain, petite soirée à l'Opéra, invité, à l'orchestre. Ca va permettre de décompresser.

Ligue des Champions Mardi.

Et puis invité au Parc dimanche soir pour voir PSG - OL.

- La chanson d'hier en live :

vendredi 11 septembre 2009

Perdus en mer



- Ai vu Bully de LClark pour pouvoir juger son dernier opus de façon correcte. Sans sous titre, difficile. Mais Nick Stahl déjà assez impressionnant. Tout le casting en fait. C'est un bon dénicheur d'acteurs extrêmes le Larry.

Son dernier...

- Avec Secret Story 3, la télévision atteint de véritables sommets. Pendant mes chères et tendres études, j'avais des cours de téléréalité avec le directeur du développement d'Endemol. Le mec était fascinant d'aplomb. Il avait pitché le show "Assistez à votre enterrement" à ses boss. Ca avait pas été pris. "Trop tendu" semble t il. Le pilote était totalement fascinant.

Il avait développé une théorie intéressante : la professionalisation des candidats des shows type Big Brother. Loana et Jean Edouard avaient essuyé les platres et s'étaient pas vraiment rendus compte de l'impact sur le monde extérieur de leur beuverie. La une du Monde, les annonces des éliminations sur France Info, la presse magazine qui se déchaine... Et chaque année, les nouveaux candidats de mieux saisir les enjeux, les codes et les magouilles de la production. Et chaque année donc pour Endemol de trouver de nouvelles combines.

Avec la jurisprudence Assous, la professionalisation vient de fait évidemment puisque maintenant les candidats sont payés avec un contrat de travail, des congés etc.

Mais cette année, en termes de manipulation, on atteint l'apex. Des mecs obligés de se déguiser en nana pour voir leur femme pendant 2 minutes, des petites nenettes qui se font larguer en direct par leur mec... Mais surtout la scénarisation constante. Comme les candidats sont devenus des pros de la communication, le jeu est de plus en plus lâche en termes de règle. Personne ne sait ce qui se passe d'un jour sur l'autre : on s'en fout des émotions du moment, c'est le feuilletonant qui est intéressant. Si bien qu'au final, et c'en est presque triste, tout est extrêmement prévisible. Les personnalités clashantes sont mises en avant constamment les soirs de vote, les ex-clodos sont présentés avec leur famille de marginaux... C'est consternant mais extrêmement addictif. Les scores records ne m'étonnent guère.

- Des avancements sur les différents dossiers. Tout cela va à son rythme. J'aurai plein de choses à montrer d'ici à la fin de l'année.

- Le dernier Beigbeder est nul. Narcissique évidemment mais si encore il en ressortait quelque chose de plus large que ses aphorismes incessants. Ou ses références qu'il n'assume pas, qu'il ne cesse d'expliquer.

- Le dernier Passager du vent est plutôt étonnant. L'histoire reprend 100 ans plus tard, Isa a disparu et l'album est à moitié en créole. On y comprend fichtre rien pendant les 60 premières pages. Ce n'est finalement que lorsqu'on retourne en terrain connu que ça devient plus rigolo. Mais c'est beaucoup trop court.

- Lu les 3/4 de Iles à la dérive d'Hemingway, après avoir appris que Tommy Lee Jones s'y attelait sur l'adaptation. Là c'est narcissique mais c'est au service de quelque chose. Introspection extrêmement émouvante d'un homme conscient d'avoir raté sa vie. Le livre est construit extrêmement bizarrement, alternant les moments de bravoure (il y a les graines du Vieil homme et la mer dans le premier chapitre, un retour sur Paris est une fête) et chroniques de l'ennui et de la réflexion quotidienne. C'est extrêmement émouvant puisque le livre annonce clairement que l'ami Ernest va se mettre son fusil de chasse dans la bouche.

- J'ai peut être trouvé des locaux. Ce qui est une bonne nouvelle.

mardi 8 septembre 2009

Envole toi, petite aile


Pour recontextualiser, on a tourné avec l'ami Mouches d'eau un documentaire sur les ouvriers ardennais. On a notamment suivi les anciens de Thomé-Génot, qui luttaient pour faire condamner le fond d'investissement américain qui a désossé leur boite après un rachat.

Extrait du journal Le Monde du 8 Septembre 2009:

"Le tribunal correctionnel de Reims a condamné à cinq ans de prison ferme, mardi 8 septembre, les deux ex-dirigeants du groupe américain Catalina soupçonnés de malversations lors de la reprise, en 2004, du sous-traitant automobile Thomé-Génot, à Nouzonville. Greg Willis, l'ancien PDG, et Catherine Zickfeld, son adjointe – tous deux résidant aux Etats-Unis et non représentés à l'audience – ont été reconnus coupables de recel, banqueroute par détournement et abus de biens sociaux à la suite de la reprise de l'usine ardennoise qui employait quelque 280 personnes avant d'être placée en liquidation judiciaire, en octobre 2006.

Les deux anciens dirigeants ont également été condamnés à cinq ans d'interdiction de gérer une entreprise et à 20 millions d'euros de dommages et intérêts envers les différentes parties civiles, dont la communauté de communes, pour le manque à gagner de taxe professionnelle. Ils sont sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis septembre 2008, mais les Etats-Unis n'extradent pas leurs ressortissants.

Le parquet, qui avait dénoncé les "méthodes de patrons voyous dont l'absence constitue une gifle envoyée au tribunal et à la région", avait requis cette peine maximale d'emprisonnement. L'avocat des anciens ouvriers de Thomé-Génot, Me Xavier Médeau, s'est félicité de cette décision "qui est symboliquement forte et va constituer un exemple pour les cas similaires"."

Il y a évidemment une injustice dans la justice puisque ces personnes ne seront évidemment jamais inquiétées. Mais ça met en perspective le débat actuel et les condamnations des mecs de Continental.

Le film sera très bientôt terminé.

lundi 7 septembre 2009

Et bien... elle marche.



- Que ça fait du bien d'avoir un peu de financement. Les choses ont avancé avec le labo et on va pouvoir finir le documentaire assez rapidement. Ils ont un nom de plastique mais ils font des tarifs défiant toute concurrence (bon, le patron file un coup de main...)

- Vérification du mix du Portail en fin de semaine. L'étalo est toujours en stand by.

- Débrief des pilotes avec le réal et C+ aujourd'hui. Peut être qu'on aura des moyens pour la suite. Peut être pas. On va voir.

- Aucune envie d'aller au cinéma en ce moment.

- Comment en est on arrivé au point ou le capitaine de l'équipe de France de football doit être au 20h de TF1 pour rassurer le pays? On dirait une blague.

Rendez nous ZZ.



- Matage avec le Khan du documentaire sur Woodstock. La version longue est trop longue et vaut probablement de l'or pour quelqu'un qui aura connu cette époque. A la limite, le regarder en plusieurs parties, pour découvrir ce moment insensé. J'avais toujours zappé le chapitre sur Canned Heat : y'a un moment absolument génial d'un mec qui monte sur scène, qui taxe le paquet de clope du chanteur. Un type vient demander s'il faut le virer, le chanteur lui dit que ça roule et continue de chanter tranquillement. Le mec s'assoit devant, et fume sa clope. Devant 500 000 personnes.

Et en voyant la fin du film, je plains les gens qui n'auront pas su attendre Hendrix. Y'aura finalement que 10 000 pélerins qui auront assisté à cette messe et qui n'auront que leurs yeux pour pleurer un an plus tard quand ce demeuré s'étouffera après avoir trop picolé.

Matage aussi de Strange days. Film dont l'intérêt réside dans le pitch, à peine utilisé par la mise en scène. Ce n'est finalement que dans les plans séquences des "visions" que le film prend réellement son envol... mais le reste, tout ce qui attrait au production design, à l'impression de fin du monde qu'on est supposé ressentir, apparait un peu cheap. Je sais pas si Southland Tales va vieillir comme ça. Mais quand tu vois un truc comme Blade Runner, tu vois clairement la différence entre les très bons et les mecs (nana pour le coup ici) juste faiseurs.

samedi 5 septembre 2009

Back to school


- Accepted

Suite au post de l'ami IHU, matage de ce petit film qui rappelle Van Wilder mais en se positionnant sous le haut patronage de la nouvelle vague actuelle et de Freaks & Geeks, plutôt que du coté d'American Pie, désormais bel et bien dépassé.

La série d'Apatow et Feig est cité d'emblée dans le générique de début. Et il ne sera question dans tout le film que de freaks qui tentent de s'insérer dans ce qui fait la société américaine, en prenant ici l'université. Soit donc l'histoire d'un mec refusé de toutes les facs et qui trouve comme idée de s'inventer une université bien à lui.

S'ensuit un gros délire baba cool, plutôt subversif (entendons nous... c'est léger) quant à son discours sur l'éducation. C'est sous une carapace de morale "tout va bien" mais c'est tout de même là. Le film se place également sous la coupe de Hughes (lui aussi cité via la reprise de Simple Minds pendant la teuf...) et dans ce traitement des personnages : les adolescents pris au sérieux, considérés comme en apprentissage, mais déjà un pied dans le monde des adultes. Ici ils prennent en main les études eux mêmes en échangeant (dans tous les sens du terme...) et en se pintant la tronche. Une école d'ingénieur avec des filles en plus.

C'est plutôt marrant et bien joué par Jonah Hill, Justin Long ainsi que la sympathique Blake Lively. C'est mis en scène (banalement) par un des scénaristes de High Fidelity.

- J'ai du avoir envie de mater ça à cause de mon expérience d'hier. Membre du jury d'admission dans une école de commerce parisienne bien réputée, j'ai vu défiler des candidats en position de juge pour la première fois. Position gênante s'il en est. Ca aurait été que moi, tout le monde était pris (à 10 000 € l'année, je ne sais même pas pourquoi on les sélectionne...) Mais c'est fou de voir qu'absolument tout le monde répond de la même façon à la question "Vos 3 défauts? - Euh... je suis très perfectionniste, ça me joue des tours. Je suis également probablement trop exigent avec moi même, ce qui me rend exigent avec les autres. Et puis je suis trop fonceur également." Ca a pas manqué. C'est le genre de truc qui se passe de génération en génération, je sortais la même chose à l'époque.

Par contre, et beaucoup plus étonnant, à la question "Quelle est la dernière chose qui vous a fait rire?" les 3/4 ont répondu "Rémi Gaillard."

vendredi 4 septembre 2009

There is no business in show-business




- Probablement une excellente nouvelle venue de C+. Va falloir sortir des images en grand nombre d'ici au mois de janvier. Je vais parler comme les footballeurs : "Tant que rien n'est signé, rien n'est fait..."

Mais bon.

mardi 1 septembre 2009

Backlash

- Evocation de la meilleure scène de la saison 1


- Evocation de la seconde meilleure scène de la saison 1...


... bouclée avec cette première séquence, et toute l'histoire autour du Madison Square Garden.


Mad Men is back baby. Et ça va être la saison bien noire (la dernière?)

Tout n'est que malheur chez tout le monde. Pour Peggy, pour Betty, pour Pete... tout n'est que frustration rentrée. Pour Don, c'est le mieux dans l'horreur. Sublime séquence de fête de l'école et ce sentiment de retour à la nature qui l'envahit d'un seul coup. Laminé quelques secondes plus tard par la prise de photo, le retour à l'apparence, à l'American Way of life, le sourire figé, alors que tout ce qu'il demande c'est de frôler l'herbe en regardant une muse.

dimanche 30 août 2009

Les Chariots de feu



Rock en Seine est un festival mêlant opulence (le plateau) avec un réel sens de la lose. Les groupes qui annulent au dernier moment, le son qui saute, les micros défaillants... Et puis la bonne idée du moment (consigner les gobelets) qui se transforme en fripouillerie (des mecs chourraient mes gobelets dans mon sac!).

Retour vers le futur avec le concert d'Offspring. Ils savent ce qu'on attend d'eux et ils le font bien : une setlist dense, uniquement composée des vieux standards de Smash, des quelques morceaux qui vont bien d'Americana et quelques résidus de leurs autres albums. Mais il ont pris un sacré coup de vieux. Le décalage est assez étonnant. Ce sont eux qui ont fait la blague que j'attendais sur Oasis.

De décalage il était également question pour Faith No More. Le groupe des rebelles de notre adolescence s'étaient sapés en costards, aux couleurs un peu délavés, très Wedding singer dans l'esprit. L'alternance entre morceaux très très métals et ballades, donnent une impression de grand opéra rock général mais n'étant pas forcément connaisseur, j'étais un peu perdu dans les brisures généralisées de leur son, les dissonances, les cassures de rythme. Au premier rang ça pogottait sévère.

J'avais tout donné juste avant et j'y ai perdu mon tendon d'Achille.

- Les Derniers jours du monde, des frères Larrieu

Mouches d'eau n'a pas tort quand il dit que lorsqu'on envisage la fin du monde en France, c'est bourgeois et on parle de cul de façon un peu triste. Je ne suis pas aussi dur que lui puisqu'il y a un petit (léger) second degré dans l'aspect décadent général des personnages du film. Et puis ce n'est pas un film de fin du monde mais une transposition du monde des frères Larrieu dans un monde apocalyptique.

Globalement, le film a quelques idées qui surnagent dans un magma de pas terrible. Je retiendrai la séquence de la feria. Et le cuni de Amalric sur la divine Karin Viard.

Je vois un budget annoncé de 9,9 millions d'euros. Comment est ce possible? J'avais pas vu d'hertzienne au générique mais je vois qu'en fait France 2 est dedans... Vu le film, ça fait un peu supercherie tout de même. Faut être clair : c'est le budget de The Host !

Peut être que ça avait une meilleure gueule à l'écrit.

vendredi 28 août 2009

La Nuit du chasseur

Signalons le blog qui suit la prod du film Robert Mitchum est mort, probablement l'un des meilleurs trucs que j'ai lus depuis plus de deux ans.

A voir icicici.

jeudi 27 août 2009

Maman les petits bateaux



- Le seul réel intérêt de The Boat that rocked c'est probablement de nous replonger dans une époque ou la musique avait de la tronche. Au niveau du scénario, Curtis (qui sait habituellement écrire des trucs plutôt tenus, "carrés" comme on dit, dans le domaine de la comédie) se laisse totalement aller. Comme au niveau de la mise en scène. Les gens font la fête, les gens s'amusent mais le spectateur se fait chier. Les enjeux, on s'en fout : on est juste là pour prendre son pied en écoutant du son.

Le rôle de la femme est dramatique. Mais y'a January Jones.

- En tout cas ça m'a donné envie de me replonger dans quelques sons d'époque. Avec Khan, on délirait sur l'achat de quelques vieux vinyles, pour retrouver le son d'avant. Je vais aller farfouiller dans les archives du old man pour dégoter les quelques perles de la réserve familiale.

Notamment ça :



Et dire que ce mec avait peur de chanter en public, qu'il effectuait certaines de ses sessions d'enregistrement dans le noir. La classe infinie.

- Vu un début de film d'horreur ricain dtv reprenant une idée que j'avais. Chiant mais pas irrémédiable.

- Vu aussi Destination Finale 4. Qui prouve que la 3D s'applique parfaitement aux films d'horreur lorsque ceux ci s'assument uniquement comme des rides. Et aussi certaines conclusions techniques évidentes: les vieux projecteurs numériques sont déjà dépassés en termes de puissance. Là, on avait l'impression de voir le film à travers des lunettes de soleil. Et puis, plus grave, cette impression de reflets extrêmement numériques la plupart du temps sur les surfaces en diagonale. Et puis dès que la (les) caméra(s) bouge(nt) un peu, ça devient n'importe quoi. L'oeil ne suit plus.

- Je hais mon comptable.

mardi 25 août 2009

s.

- Pourquoi faire une suite à Donnie Darko si c'est pour pondre une telle bouse ?

s. Darko, film qui n'était pas à faire. J'avais eu de bons echos du scénario, qui passe totalement à la trappe derrière une mise en scène totalement nanardesque. La petite a grandi et est devenue sexy mais qu'est ce que ça peut jouer mal ! Le film de Kelly brillait entre autre pour ses seconds rôles avec des seconds couteaux (Swayze, Barrymore, Wyle). Là c'est vraiment le désert.

Je sais pas si y'a le droit moral de l'auteur qui est opposable comme chez nous du coté des US.

- On attend toujours pour la réponse sur les pilotes. C'est long. Et C+ n'est pas forcément un payeur ponctuel ! A bon entendeur.

- Ma petite expérience publicitaire sur ce blog a été assez concluante. J'aurais touché mon premier paiement de 70€ d'ici 10 ans.

Ca rejoint un peu le topo qu'avait fait le mec d'Orange au SPI l'autre fois. Avec un CPM (cout par millier) de 8-10€, la production sur le net n'a pas vraiment de sens. Une vidéo moyenne, vue par 50 000 personnes rapporterait quelque chose comme 400€. Le calcul est très vite fait et il est pas concluant. Le seul modèle viable est celui qu'on met en place actuellement pour notre programme : le web comme produit d'appel pour ensuite une diffusion sur un média autrement plus puissant. Ca veut dire portail de chaine TV ou de FAI type Orange. Mais à 400€ le programme, c'est une journée de tournage, pas d'écriture, pas de prépa... ou alors on en tourne 10 par jour. Même Kaïrashopping (ça a fait marrer au syndicat quand j'ai sorti ça l'autre jour) ne peut pas (et pourtant c'est du plan fixe et du programme très court, avec 4 personnes en tout et pour tout).

Y'a quelque chose à imaginer parce que tel quel c'est impossible. Ou alors l'amateurisme pur tel qu'on le connait aujourd'hui. Ou les fonds de catalogue qui connaissent une mort douce et lente.

vendredi 21 août 2009

Thunder

- En ce moment, y'a pas besoin d'aller au cinéma pour avoir des frissons. Une vieille intello Lozérienne me demandait quel était l'intérêt de regarder l'athlétisme pendant des vacances.

Mais parce qu'on prend son pied :



La journée d'hier va rester dans les mémoires.

- Regardé pas mal de daubes pendant cette retraite. The Unborn, Miss March, Et Après... I love you man qui relève un peu le niveau. Zack & Miri make a porno qui fait rentrer dans le rang Smith avec toujours cette touche ultra trash qui offre les meilleurs scènes. Dès que ça devient de la comédie romantique, c'est assez triste. Mais pendant le tournage du boulard, quel bonheur.

- Faut que je trouve des locaux. Si quelqu'un a un plan intéressant, faites moi signe.

mercredi 19 août 2009

Retour

Causse Méjean, Causse de Sauveterre, Sainte Enimie, Quézac, Florac, Ispagnac... La Lozère c'était chouette. Très rude, très beau.

Et puis mon petit village et son rythme bien à lui.

Chaud.

Et quand je rentre, j'apprends que John Hughes est mort. C'est vilain.

samedi 1 août 2009

Dernière garrigue et Adieu marquise

- Dernier billet avant le repos estival.

- Adieu Gary, de Nassim Amaouche

L'impression d'avoir vu un film très scolaire dans son traitement scénaristique, mais heureusement bien enlevé par sa mise en scène. L'usine qui file en train avec les derniers ouvriers, la cité qui se transforme en fantôme, la mosquée qui prend petit à petit la place du tissu syndical (maison du peuple qu'on vide et qu'on remplit avec un Imam et des tapis de prière) et le combat sans issue d'un réparateur de presse, qui continue malgré tout. Mais y'a une vraie douceur générale dans le film qui permet de faire prendre la sauce. Grâce à Bacri bien sûr, à Yasmine Belmadi, mais aussi à la façon dont le metteur en scène cadre ses (splendides décors). Parce que filmer Le Teil, c'est filmer la mort de l'industrie dans cette région que je connais bien.

Mouche d'eaux qui s'interroge sur les lieux à filmer, y'en a pas mal dans ces vallées Ardéchoises ou Gardoises. Je recommande particulièrement l'Ardoise, ville vidée par le déménagement de sa gigantesque usine en Inde.

Ville qui dispose également de l'église la plus moche du coin.

- Quel bonheur de vivre à l'époque de Michael Phelps. Bernard, ça dépote, mais Phelps, c'est l'arrogance américaine incarnée, qui sait constamment se sublimer dès qu'on vient la titiller. Y'a trois jours, il perd sa première course en cinq ans, on lui promet l'enfer contre Cavic, et il parvient à tout laminer en 15 mètres, avec du matos daté et une longueur de retard. Ca vibrait dans la piscine du forum.

Car dure moins de 50".



Après, il lui sert pas la main. C'est dommage qu'il soit arrogant. Mais il est fort. Heureusement que l'allemand l'a battu sur 200m, ça l'a un peu calmé.

La mise en scène de la natation a fait des progères diaboliques. Travellings sous marins, extérieurs, panotage final, mise en scène des records du monde "fantôme"... Ou comment rendre un truc potentiellement très chiant en quelque chose de potentiellement rigolo.

- On écrit plus une sitcom mais un film.

- Les pilotes ont été vu par la direction Nouveaux médias de C+. Ils ont beaucoup plu. Et on a trouvé que c'était "très bien produit". Ma foi.

On attend l'avis de la boss de la fiction pour la mi-août.

Je peux partir l'esprit tranquille.

mardi 28 juillet 2009

La patte à To


- Rendons César ce qui appartient à César. Merci à Bob pour le court métrage de Dali.

- Funny people, de Judd Apatow

Troisième film du nouveau magnat de la comédie US après le puceau de 40 ans et le geek qui met enceinte une bombe.

Et une sorte de "film de la maturité" avec un sujet beaucoup plus sérieux : un comique superstar (Adam Sandler) apprend qu'il a une leucémie et qu'il lui reste quelques mois à vivre. Il prend un nouvel assistant pour lui écrire de bonnes vannes et remonter sur scène, revenir aux sources, le temps que les choses se terminent. On retrouve là tout ce qui fait le cinéma du bonhomme : des dialogues ciselés au cordeau pour sa bande de potes (Rogen, Hill, complètement à fonds) ou pour Sandler qui montre ici qu'il est capable d'un petit peu plus que d'habitude. Car pour une fois, le cinéma de JA va vers quelque chose de plus touchant, en abordant un coté dramatique qui était plus caricatural dans ses précédents, ou dans ceux de sa galaxie (Sans Sarah rien ne va par ex.) Ici, le personnage principal est clairement un enfoiré et le film n'hésite pas à aller en profondeur là dedans. C'est pas toujours fait avec une finesse bouleversante, mais il y a vraiment quelque chose d'intéressant de voir le basculement qui s'opère dans l'oeil de Rogen : d'admiratif, il va devenir juge et prendre le dessus.

Les scénarios d'Apatow ne sont clairement pas des scénarios de structure mais bien des films de personnages. Celui ci dure 2h26 et s'affranchit d'absolument tous les codes qui régissent le genre (la gestion des rebondissements, les 5 actes, l'efficacité à tout prix). Le texte suit ses personnages, joue avec eux, les malaxe, les retourne constamment, et les croque avec une justesse assez bluffante. Chacun des personnages est d'emblée attachant, et même s'il est détestable, on ne peut qu'avoir envie de le suivre. Ce qui fait qu'au final, les films pourraient durer des heures que ce n'en serait pas dommageable. Quelque chose d'assez proche de la série TV. Ajoutons à cela un vrai sens du dialogue, de la référence, du loufoque (la séquence Eminem) et finalement, ça marche.

Et donc Sandler vraiment surprenant ici.

- Il est constamment question de bite et de couilles dans ce film. Ca ralait clairement à coté de moi : une critique un peu trop vieille pour ces choses là.

- Retrospective Back to the Future que je n'ai pu mener à son terme.

- Heat, de Michael Mann

Découverte sur grand écran de la bête. Film tentaculaire qui retombe sur ses pattes tout le temps, polar ultra efficace et d'une élégance rare dans la mise en scène. Pacino contenu, et c'est assez rare pour être signalé. Tout serait parfait s'il n'y avait ce systématisme presque scolaire sur cette envie de "background" à tout prix pour tous les personnages. L'histoire de Dennis Haysbert par exemple.

C'est bien beau.

- Les pilotes sont terminés et livrés à C+. On attend.

- Et les vacances sont là.

jeudi 23 juillet 2009

Revival

Un dessin animé de Salvador Dali commencé il y a cinquante ans et désormais terminé.



Ca me rappelle ce projet inédit d'Hitchcock, retrouvé dans des archives, et mis en scène par Scorsese.



J'aime ce genre d'histoire.

mardi 21 juillet 2009

Tourner autour, autour, autour

-Mon libraire n'avait pas So Foot.

" J'ai 100% PSG si vous voulez...
- Non ça ira."

- La Cité de la peur encaisse vraiment les années qui commencent à s'empiler. C'est évidemment connu par coeur désormais mais il est étonnant de voir que ce "genre" de comédie n'a pas vraiment pu s'épanouir alors que ça reste un modèle du genre. Et c'est tout aussi marrant de voir le chemin parcouru par les trois zigotos depuis : un qui soutient Sarkozy et qui produit des jeux TV, une qui a tenté de faire des films mais qui la joue tranquillou, et le dernier qui maintenant produit des films du coté de Hollywood. C'est brillant dans l'humour de bout en bout en tout cas.

Y'a que le gag "Loulou" qui fait un peu daté.

- Wedding singer me réconcilie avec Sandler. C'est le seul "vrai" film que j'ai vu de lui et ça passe. C'est basique mais il apporte quelque chose avec sa gueule de rien, sa carcasse basique. Après, dans les sentiments, c'est très gentil, très basique justement. Inhérent au genre diront les adeptes. A chier pour les cyniques.

Ca m'a rappelé le Colorado et les vieux sketchs radiophoniques de Sandler que j'écoutais en 95. Il me faisait rire à l'époque. Moins maintenant.

- On va tenter Pushing daisies. Le pilote est coloré.

- Vision des premiers montages des pilotes. On finalise cette semaine.

- Finalisation du montage image des Dragons de l'ami Mouches d'eau. On enclenche la suite.

- Le Tour prend de la dimension. Les Schleck me paraissent un peu dépourvus de moyens, malgré de l'ambition. Ca devrait saigner demain. Et on verra si Armstrong bluffe. Et c'est là qu'on voit que Marco Pantani manque.

lundi 20 juillet 2009

What now

- Un projet de court métrage un peu compliqué. Eventuellement à tourner dans le désert. Besoin d'un peu de sous.

- Vendre ces pilotes forts rigolos.

- Le montage image des Dragons étant a priori finalisé, il va falloir boucler cette affaire tranquillement. Le film devrait être prêt en Septembre.

- Toujours finaliser le Portail. (Note pour plus tard : garder un peu d'argent pour la postprod)

- Dormir. Prendre des vacances loin du bruit.

- Regarder plein de séries.

- Le Harry Potter est super chiant. L'espèce de paresse scénaristique pour coller au plus près des bouquins et ne pas choquer les fans flingue totalement le reste. Quand on est adepte, on aime y retrouver l'univers qui fonctionne bien, mais en prenant un peu de recul, c'est quand même assez nul. Et quand ça se prend au sérieux...

- Revu le Soderbergh en salle et je dois bien avouer que le shoot 2K est extrêmement décevant. C'était peut être la copie, mais ce que j'ai vu n'avait presque rien à voir avec la copie numérique qui circule sur le net. Manque de netteté justement, perte de lumière incroyable, rendant le film super terne, triste (bon, il l'est). On perd même en froideur, avec l'aspect métallique de ces plans extérieurs de New York. C'est un beau film théorique en tout cas. Assez tétanisant.

- Le Roi de l'évasion est fort rigolo. J'aurais vraiment aimé qu'on voit un peu plus ce délire autour de la plante magique, cette ambiance village totalement décalée qu'on décèle à la fin du film... mais Hafsia est assez magique. Donc ça passe. Ca fait du bien encore une fois de voir une belle comédie originale.

- Assez impressionné par les perfs générales du box office français. Tout marche bien.

- Enfin ça bouge dans le Tour de France. C'était assez fort hier, ça risque de l'être encore plus demain.

Et Samedi après midi, tout le monde devant sa télévision pour voir ça :

mercredi 15 juillet 2009

mardi 14 juillet 2009

Etc.

- Vision quasi miraculeuse du feu d'artifice au Champ de Mars. Départ de chez moi à 22h, arrivée dans la cohue à Mirabeau vers 22h30 et choppage de place express pour finir devant la mini statue de la liberté. Au bord de l'eau, les clapotis de la Seine sur les bateaux, la Tour Eiffel qui s'embrase et les métros qui font des haltes sur le pont Bir Hakeim. C'était carte postale mais ça avait de la gueule.

- Vision totalement pathétique de l'émission de Drucker sur l'armée française. L'impression de revoir les films de promo pendant la JAPD. Ceux qui te donnent presque envie de faire un stage chez les paras parce que finalement, c'est rigolo.

Mais bon. Ca doit être ça le nouvel audiovisuel public : Hervé Morin qui vient recruter en direct.

- Vision mitigée de Bancs Publics de Podalydès. Le star fucking qui ne sert à rien et une construction en sketchs qui fait perdre en cohérence, en implication. On est à des lieux de Versailles Chantiers. Restent quelques petites références tintinesques, quelques apparitions de gueules connues qui font bien plaisir. Et un aperçu d'Elmosnino en Gainsbourg : convaincant.

- Vision bissée de Girlfriend Experience mais sur peloche cette fois ci. Le shoot est plein de déperdition et ne fait pas honneur au boulot de Soderbergh. Le film ne brille plus vraiment. Mais plusieurs choses ressortent, sur le fond, sur la froideur du film... Terriblement déprimant dans son individualisme.

- Rien d'autre.