mardi 10 février 2009

Mad, mad, mad

Il faut voir Mad men à tout prix.

Je suis d'accord avec l'ensemble des gens qui parlent du début de saison un peu tranquillou. Du "C'est bien mais...".

Le show prend clairement son envol par la suite et se laisse des libertés absolument détonantes. Le fait qu'il soit diffusé sur une toute petite chaîne du câble laisse de belles latitudes : des séquences muettes de mise en scène pure. Quand Don prend son appareil photo et va à la rencontre des bourgeois de son époque, quand il écoute désabusé la chanson de Zion alors qu'il croyait mépriser les artistes qui l'entourent... mais surtout cette presque séquence finale de la saison, quand il fait son briefing devant les gens de Kodak. A ce moment là, il a absolument tout perdu (il ne le sait pas encore) et confronte ses mensonges à ses sentiments. Et cette séquence finale donc, qu'il s'imagine et qu'il ne trouvera jamais. Sa femme est partie et pour longtemps.

La série interroge évidemment, via la mémoire de Don, le rêve américain. Il est brillant, il vit en couple dans une maison de banlieue, il a de beaux enfants, sa femme est belle et il gagne plein de fric. Et c'est pourtant un malheur de tous les instants. Un constat d'échec carabiné.

Un casting d'inconnus mais des moyens énormes (mis probablement en écritures : on annonce des budgets de 2,5 millions de dollars par épisode) qui permettent d'obtenir un résultat d'une élégance rare, que ce soit dans la mise en scène, dans les persos, dans les dialogues et la production.

De la vraie bombe

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