dimanche 30 août 2009

Les Chariots de feu



Rock en Seine est un festival mêlant opulence (le plateau) avec un réel sens de la lose. Les groupes qui annulent au dernier moment, le son qui saute, les micros défaillants... Et puis la bonne idée du moment (consigner les gobelets) qui se transforme en fripouillerie (des mecs chourraient mes gobelets dans mon sac!).

Retour vers le futur avec le concert d'Offspring. Ils savent ce qu'on attend d'eux et ils le font bien : une setlist dense, uniquement composée des vieux standards de Smash, des quelques morceaux qui vont bien d'Americana et quelques résidus de leurs autres albums. Mais il ont pris un sacré coup de vieux. Le décalage est assez étonnant. Ce sont eux qui ont fait la blague que j'attendais sur Oasis.

De décalage il était également question pour Faith No More. Le groupe des rebelles de notre adolescence s'étaient sapés en costards, aux couleurs un peu délavés, très Wedding singer dans l'esprit. L'alternance entre morceaux très très métals et ballades, donnent une impression de grand opéra rock général mais n'étant pas forcément connaisseur, j'étais un peu perdu dans les brisures généralisées de leur son, les dissonances, les cassures de rythme. Au premier rang ça pogottait sévère.

J'avais tout donné juste avant et j'y ai perdu mon tendon d'Achille.

- Les Derniers jours du monde, des frères Larrieu

Mouches d'eau n'a pas tort quand il dit que lorsqu'on envisage la fin du monde en France, c'est bourgeois et on parle de cul de façon un peu triste. Je ne suis pas aussi dur que lui puisqu'il y a un petit (léger) second degré dans l'aspect décadent général des personnages du film. Et puis ce n'est pas un film de fin du monde mais une transposition du monde des frères Larrieu dans un monde apocalyptique.

Globalement, le film a quelques idées qui surnagent dans un magma de pas terrible. Je retiendrai la séquence de la feria. Et le cuni de Amalric sur la divine Karin Viard.

Je vois un budget annoncé de 9,9 millions d'euros. Comment est ce possible? J'avais pas vu d'hertzienne au générique mais je vois qu'en fait France 2 est dedans... Vu le film, ça fait un peu supercherie tout de même. Faut être clair : c'est le budget de The Host !

Peut être que ça avait une meilleure gueule à l'écrit.

vendredi 28 août 2009

La Nuit du chasseur

Signalons le blog qui suit la prod du film Robert Mitchum est mort, probablement l'un des meilleurs trucs que j'ai lus depuis plus de deux ans.

A voir icicici.

jeudi 27 août 2009

Maman les petits bateaux



- Le seul réel intérêt de The Boat that rocked c'est probablement de nous replonger dans une époque ou la musique avait de la tronche. Au niveau du scénario, Curtis (qui sait habituellement écrire des trucs plutôt tenus, "carrés" comme on dit, dans le domaine de la comédie) se laisse totalement aller. Comme au niveau de la mise en scène. Les gens font la fête, les gens s'amusent mais le spectateur se fait chier. Les enjeux, on s'en fout : on est juste là pour prendre son pied en écoutant du son.

Le rôle de la femme est dramatique. Mais y'a January Jones.

- En tout cas ça m'a donné envie de me replonger dans quelques sons d'époque. Avec Khan, on délirait sur l'achat de quelques vieux vinyles, pour retrouver le son d'avant. Je vais aller farfouiller dans les archives du old man pour dégoter les quelques perles de la réserve familiale.

Notamment ça :



Et dire que ce mec avait peur de chanter en public, qu'il effectuait certaines de ses sessions d'enregistrement dans le noir. La classe infinie.

- Vu un début de film d'horreur ricain dtv reprenant une idée que j'avais. Chiant mais pas irrémédiable.

- Vu aussi Destination Finale 4. Qui prouve que la 3D s'applique parfaitement aux films d'horreur lorsque ceux ci s'assument uniquement comme des rides. Et aussi certaines conclusions techniques évidentes: les vieux projecteurs numériques sont déjà dépassés en termes de puissance. Là, on avait l'impression de voir le film à travers des lunettes de soleil. Et puis, plus grave, cette impression de reflets extrêmement numériques la plupart du temps sur les surfaces en diagonale. Et puis dès que la (les) caméra(s) bouge(nt) un peu, ça devient n'importe quoi. L'oeil ne suit plus.

- Je hais mon comptable.

mardi 25 août 2009

s.

- Pourquoi faire une suite à Donnie Darko si c'est pour pondre une telle bouse ?

s. Darko, film qui n'était pas à faire. J'avais eu de bons echos du scénario, qui passe totalement à la trappe derrière une mise en scène totalement nanardesque. La petite a grandi et est devenue sexy mais qu'est ce que ça peut jouer mal ! Le film de Kelly brillait entre autre pour ses seconds rôles avec des seconds couteaux (Swayze, Barrymore, Wyle). Là c'est vraiment le désert.

Je sais pas si y'a le droit moral de l'auteur qui est opposable comme chez nous du coté des US.

- On attend toujours pour la réponse sur les pilotes. C'est long. Et C+ n'est pas forcément un payeur ponctuel ! A bon entendeur.

- Ma petite expérience publicitaire sur ce blog a été assez concluante. J'aurais touché mon premier paiement de 70€ d'ici 10 ans.

Ca rejoint un peu le topo qu'avait fait le mec d'Orange au SPI l'autre fois. Avec un CPM (cout par millier) de 8-10€, la production sur le net n'a pas vraiment de sens. Une vidéo moyenne, vue par 50 000 personnes rapporterait quelque chose comme 400€. Le calcul est très vite fait et il est pas concluant. Le seul modèle viable est celui qu'on met en place actuellement pour notre programme : le web comme produit d'appel pour ensuite une diffusion sur un média autrement plus puissant. Ca veut dire portail de chaine TV ou de FAI type Orange. Mais à 400€ le programme, c'est une journée de tournage, pas d'écriture, pas de prépa... ou alors on en tourne 10 par jour. Même Kaïrashopping (ça a fait marrer au syndicat quand j'ai sorti ça l'autre jour) ne peut pas (et pourtant c'est du plan fixe et du programme très court, avec 4 personnes en tout et pour tout).

Y'a quelque chose à imaginer parce que tel quel c'est impossible. Ou alors l'amateurisme pur tel qu'on le connait aujourd'hui. Ou les fonds de catalogue qui connaissent une mort douce et lente.

vendredi 21 août 2009

Thunder

- En ce moment, y'a pas besoin d'aller au cinéma pour avoir des frissons. Une vieille intello Lozérienne me demandait quel était l'intérêt de regarder l'athlétisme pendant des vacances.

Mais parce qu'on prend son pied :



La journée d'hier va rester dans les mémoires.

- Regardé pas mal de daubes pendant cette retraite. The Unborn, Miss March, Et Après... I love you man qui relève un peu le niveau. Zack & Miri make a porno qui fait rentrer dans le rang Smith avec toujours cette touche ultra trash qui offre les meilleurs scènes. Dès que ça devient de la comédie romantique, c'est assez triste. Mais pendant le tournage du boulard, quel bonheur.

- Faut que je trouve des locaux. Si quelqu'un a un plan intéressant, faites moi signe.

mercredi 19 août 2009

Retour

Causse Méjean, Causse de Sauveterre, Sainte Enimie, Quézac, Florac, Ispagnac... La Lozère c'était chouette. Très rude, très beau.

Et puis mon petit village et son rythme bien à lui.

Chaud.

Et quand je rentre, j'apprends que John Hughes est mort. C'est vilain.

samedi 1 août 2009

Dernière garrigue et Adieu marquise

- Dernier billet avant le repos estival.

- Adieu Gary, de Nassim Amaouche

L'impression d'avoir vu un film très scolaire dans son traitement scénaristique, mais heureusement bien enlevé par sa mise en scène. L'usine qui file en train avec les derniers ouvriers, la cité qui se transforme en fantôme, la mosquée qui prend petit à petit la place du tissu syndical (maison du peuple qu'on vide et qu'on remplit avec un Imam et des tapis de prière) et le combat sans issue d'un réparateur de presse, qui continue malgré tout. Mais y'a une vraie douceur générale dans le film qui permet de faire prendre la sauce. Grâce à Bacri bien sûr, à Yasmine Belmadi, mais aussi à la façon dont le metteur en scène cadre ses (splendides décors). Parce que filmer Le Teil, c'est filmer la mort de l'industrie dans cette région que je connais bien.

Mouche d'eaux qui s'interroge sur les lieux à filmer, y'en a pas mal dans ces vallées Ardéchoises ou Gardoises. Je recommande particulièrement l'Ardoise, ville vidée par le déménagement de sa gigantesque usine en Inde.

Ville qui dispose également de l'église la plus moche du coin.

- Quel bonheur de vivre à l'époque de Michael Phelps. Bernard, ça dépote, mais Phelps, c'est l'arrogance américaine incarnée, qui sait constamment se sublimer dès qu'on vient la titiller. Y'a trois jours, il perd sa première course en cinq ans, on lui promet l'enfer contre Cavic, et il parvient à tout laminer en 15 mètres, avec du matos daté et une longueur de retard. Ca vibrait dans la piscine du forum.

Car dure moins de 50".



Après, il lui sert pas la main. C'est dommage qu'il soit arrogant. Mais il est fort. Heureusement que l'allemand l'a battu sur 200m, ça l'a un peu calmé.

La mise en scène de la natation a fait des progères diaboliques. Travellings sous marins, extérieurs, panotage final, mise en scène des records du monde "fantôme"... Ou comment rendre un truc potentiellement très chiant en quelque chose de potentiellement rigolo.

- On écrit plus une sitcom mais un film.

- Les pilotes ont été vu par la direction Nouveaux médias de C+. Ils ont beaucoup plu. Et on a trouvé que c'était "très bien produit". Ma foi.

On attend l'avis de la boss de la fiction pour la mi-août.

Je peux partir l'esprit tranquille.