Week end visionnage

- Brodeuses, sur les conseils de Liam.

Musique très belle pour un tout petit film très tendre, très "proche de ses personnages", avec de belles divagations picturales et une actrice principale sublime. Lola Naymark que je note dans mes bookmarks.

L'histoire d'amour avec le personnage secondaire est splendidement filmée. Tout en retenue (tout ce qu'aime l'ami Mouches d'eau :))

Un beau petit film français.

- Jusqu'en enfer, de Sam Raimi. Sur les conseils de personne.

Fun. Vraiment. Des moments vraiment dantesques (le final ! miam) et surtout beaucoup de comédie qui fonctionne à fond.

Après, j'ai honte mais j'ai jamais vu aucun Evil Dead.

- Monster Island, ou Les Insectes mutants, sur les conseils de Greg.

Sombre nanar ricain qui m'avait attiré pour 3 raisons : Mary Elizabeth Winstead, Carmen Electra et le réalisateur de Mega Shark vs. Giant Octopus.

Le pitch : des jeunes qui font la fête se font attaquer par des insectes géants. C'est probablement le pire film que j'ai vu de ma vie. C'en est presque touchant. Une sorte de Ed Wood moderne.

Quelques exemples en image !

Les personnages escaladent un volcan dans une ambiance de jungle. Bon, on a tourné sur la colline du coin avec de beaux sapins.


Le plan large quand ils sont arrivés.


Quand ils se font attaquer par une mante religieuse géante.


Et puis la mascotte du film : le vagin doté d'une paire d'yeux.



- Nos 18 ans, sur les conseils de Raph Rocher.

Le film est sorti y'a 6 mois mais a 30 ans de retard. C'est digne des Sous doués. Ca a l'esthétique de La Boum (et c'est aussi bien joué). Mon dieu que le film de Sattouf va faire du bien à la teen comedy française parce que là, c'était absolument sinistré. Le film est d'ailleurs sinistre à presque tous les niveaux. Surtout le scénario, adapté d'un truc italien en plus. Et puis ça coute 7 millions d'euros.

Ca doit être ça les films du milieu.

Paradis perdu

Petit crochet post-Cannois dans ma maison du Gard.

Ca me fait du mal d'aller si peu de temps dans ce petit coin de merveille. C'est surtout la tranquillité qui marque. Pas un bruit autre que le gazouillement des hirondelles qui viennent de revenir. Si ce n'est quelques abeilles, le matin, quand je vais dans mon jardin. Donc tu dors. Longtemps. Lourdement. Sereinement.

Et puis tu manges. Le marché de Barjac, c'est un peu la fête des papilles. Du chèvre local, des fruits locaux, de la viande locale... Le mec qui vend ses saucissons a une photo de Maïté au dessus de son étal. C'est barbecue le soir et apéro tout le reste de la journée. Pour éliminer, tu vas te baigner dans la rivière. Et t'es tout seul.

Si y'a bien une étrangeté qui me plait chez moi, c'est mon goût de la solitude. Et plus je vais là bas, plus je me dis que je suis peut être fait pour ça. Que M&L (qui vont avoir un bébé bientôt) ne sont peut être pas si fous et que vivre seul dans une maison perdue, loin du monde et des conneries, c'est pas si mal.

Chaque fois que je vais là bas, je me trouve des raisons d'y rester, des envies de m'organiser pour pouvoir faire ce que je veux faire de là bas.

Pour l'instant je suis trop lâche.

Croisette jour 7

C'est mon dernier jour. Vu l'état de fatigue, j'ai bien dosé la chose cette année. Que ce soit au niveau de la durée (après le 5° jour, c'est la sieste assurée à chaque projection) ou au niveau des films vus : deux par jour, parfois trois.

Les Basterds de Tarantino un peu décevants. Mais semble t il, c'était un montage provisoire de la bête. De très belles fulgurances malgré tout. Finalement, les deux films qui m'auront le plus plus pendant cette petite semaine sont français : Les Beaux Gosses, qui me laisse un souvenir assez mémorable, et Un Prophète, implacable.

Un peu de boulot malgré tout avec cette rencontre hier midi avec YM pour discuter d'un projet de long métrage avec Liam. Il a été à l'écoute et a priori intéressé. Va falloir bosser mais c'est positif comme premier contact. La suite bientôt évidemment.

Petit passage au Short Film Corner également. De très belles choses. Une adaptation très étonnante de The Dark Knight de Frank Miller en mode "Sin City". Ca fait bizarre de voir Batman, le Joker, le Pingouin parler français. Le film est plus une démo technique qu'autre chose mais elle est assez convaincante. Le titre est Ashes to ashes. Sinon, un court métrage hongrois de la Quinzaine absolument magnifique. Une histoire de l'aviation ça s'appelle. Je vais y retourner cet après midi.

Au niveau des souvenirs que laissera cette 62° édition, pas grand chose, si ce n'est cette fête monumentale dans une villa dans les hauteurs. Beau moment d'osmose avec TVH, Bob et Liam, complétement pintés, à envisager la suite... Et comme d'habitude, cette terrible envie d'avancer, cette ambition qui se démultiplie au contact de tout ce ramdam, ce sentiment d'appartenir bel et bien à ce monde et de s'y insérer pour de bon.

Croisette day 6

Je pars demain.

Les derniers jours ont été assez alcoolisés. Soirée sur la terrasse UGC avec les deux affreux. Tchatchage avec le réal. du Transporteur 3. Un peu blasé.

Hier, énormissime diner avec Liam, TVH et les deux Orange girls. Restau arménien a lámbiance familiale, parts gargantuesques, des dizaines de plats différents, pas de menus... Tout était délicieux. Notamment la présence de l'ami Fremeaux a la table d'a coté.

Petit pot SPI aussi. Du monde. Je croise la déléguée générale tous les jours. Elle était étonnée de me trouver chez UGC d'ailleurs.

Au niveau des films :

- Les Beaux Gosses sont a la hauteur. Tres tres drole.
- Von Trier est aussi a la hauteur, mais dans un autre registre. La petite vieille assises pas loin de moins a fait un malaise. Sont sensibles a Cannes. Le renard qui parle va faire son petit effet.
- Looking for Eric est un petit film tout ce qu'il y a de plus sympathique. Surtout si on a (comme moi) beaucoup de sympathie pour Cantona.

Demain, je pars en week end dans mon Gard chéri et je pourrai dormir.

Croisette jour 5

Donc Un Prophète qui est adoré de partout.

Grosse standing ovation semble-t-il et grosse émotion pour tout le monde, et notamment Tarantino.

Au rayon "les petites histoires de Cannes" :

- Liam a tchatché avec James Gray pour savoir si la fin de Two Lovers était positive ou négative.
- Bob a raté la projo officielle du Audiard à 3 minutes près. Dommage.
- Hier soir, soirée Prophète justement. 1000 personnes dans une villa, dans les hauteurs de Cannes. Ambiance très peuplée. On s'est sévèrement pintés avec les deux affreux et TVH. Ca s'est fini vers 5h. Croisement de Julie Gayet, Tahar Rahim, Jacques Audiard, Niels Arestrup... Tout le monde avait l'air très fier du film.

Me suis fait mal à la cheville en rentrant.

8h de sommeil sur les deux dernières nuits, c'est largement insuffisant.

Guillaume M. a beaucoup aimé le film de Riad Sattouf. Je devrais en théorie le voir ce soir. On croise les doigts.

Agora, de Alejandro Amenabar. Comme le scénario, le film est assez chiant. Il y a une sublime ambition autour d'un sujet très fort. Les moyens sont titanesques. Mais c'est assez mou du genou. Lent. Et vraiment pas entraînant.

Jusqu'ici tout va bien.

Croisette jour 4

Arrivée hier.

Toute la clique est déjà là et s'est collée la chouille à la soirée Coppola. Du champagne sur la plage, ça fait toujours son effet. Deux films pas très bons de la compétition (le nouveau Jane Campion, un peu tarte à la crème, le nouveau Park Chan Wook, une blague de 2h14).

Croisé absolument tout le monde. Vlad, Jean Phi, l'assistant de Liam sur le Portail, les potes de master, les profs de master... Que c'est bon.

Première petite soirée sur la terrasse UGC : au sommet d'un palace. Cannes de nuit, à 30 mètres au dessus du sol, avec les yatchs illuminés et la ville éclairée, un bon cocktail dans la main, c'est génial. Quand en plus à coté de toi, tu as Audiard et que tu retrouves son scénariste, toujours aussi cool, bah finalement, le bonheur n'est pas loin.

Il s'éloigne violemment lorsque tu te retrouves dans une soirée miteuse sur un yacht. Ca sentait le plan foireux d'emblée mais on a tenté. "C'est un yacht quand même!" On s'est retrouvé avec une espèce de ribambelle jet set caricaturale au possible, qui nous regardait de haut, absolument ridicules dans leurs accoutrements.

Resté 3 minutes et fuite.

Nuit absolument catastrophique sur le pire matelas du monde.

Ce matin, Un Prophète de Audiard. Film magistral. Film important pour le genre français. Une vraie bombe.

Et puis Taking Woodstock, de Ang Lee. Film fun. Ride hippie plutôt rafraichissant.

Il fait beau de nouveau. Cool.

Croisette jour 2

Tout le monde est arrivé.

Les coups de fil sentent le soleil et la mer.

Les messages sur les films commencent à affluer.

Il est temps de descendre.

Croisette jour 1

C'est parti pour Cannes.

J'ai été prudent, j'avais prévu d'avoir du boulot les premiers jours donc je ne pars que vendredi. Bien fait pour moi mais j'ai du travail donc ça va.

Ca va faire mal de voir tous les zygotos investir l'appart et commencer à bouffer du film. Y'en a qu'un aujourd'hui mais c'est de la 3D et dans le grand théatre Lumière, ça va le faire (pour U23D, c'était d'une très grande forcé y'a deux ans...).

Bon vent tout le monde. Et préparez vous.

Champagne...

J'aurais du compter depuis le lancement de la boite combien de dossiers on a envoyé. Combien de kilos de papiers sont partis par la poste, par Chronopost ou par ma petite voiture pour déposer de la main à la main quand on était trop à la bourre.

J'ai par contre toutes nos lettres de refus. Comme au bon vieux temps ou je postulais chez McKinsey et autre Boston Consulting Group. J'ai vite compris à l'époque que c'était pas fait pour moi. Là, on a quand même persévéré.

A raison.

On a touché aujourd'hui notre premier soutien régional à la production !

Alors, c'est pas le Pérou.

Et c'est beaucoup moins que ce qu'on imaginait.

Mais c'est quand même quelque chose. Et ce quelque chose va probablement nous permettre de finir le film un peu plus sereinement.

Blaze

-Millénium

Film suédois réalisé par un danois. Ca a un rythme scandinave. Et ça prouve que faire un film/pilote de série, bah ça ne donne rien de bon en termes de scénario. Que d'intrigues inutiles, que de fins à tiroirs... et ce au détriment évident du rythme. D'aucuns disaient autour de moi que ça changeait du rythme "à l'américaine", que c'était "frais". Non.

Alors y'a une base incroyable de fans en France (3 millions de bouquins vendus) mais j'ai l'impression que personne n'est au courant que ça sort. Et les affiches sont tellement atroces... Pour moi, ça fleure bon le mini-bide.

- Cannes se prépare et s'annonce très bien. J'aurais voulu y descendre avec plus de boulot. Là, ça va être surtout vacances en fait. Pour la dernière fois de ma vie j'espère. On va tâcher de rencontrer des gens pour le docu de Mouches d'eau tout de même.

Les autres projets prennent du temps.

- L'écriture a enfin débouché sur quelque chose dont je suis un minimum satisfait.

- Reçu un coup de fil qu'on attendait plus vraiment. Un rendez vous chez un opérateur téléphonique qui fait de la TV à la fin du moi de mai. Ca peut être intéressant.

- Sinon j'ai vu Old Joy et Nuit et brouillard. Deux films qui n'ont absolument rien à voir. Le premier a le bon goût d'être court et de se regarder sans aucune difficulté. C'est mignon mais pas assez mélancolique à mon goût. Le second est aussi très court mais plus important a priori.

Musique du soir : Polnareff et Montand se font un boeuf au coin du feu, dans la nuit étoilée de Castille.