samedi 31 octobre 2009

Hockey


- C'est jamais facile, et ça va nous prendre la tête jusqu'au bout.

Les deux projets ont quelques petits ratés alors qu'on touche vraiment au but. On sera ric-rac pour Clermont mais on sera prêt pour la dead-line.

- Je souhaite bonne chance aux trois zigotos qui veulent se lancer dans le monde de la production. Plus ça avance et plus je me dis que c'est pas un métier facile. Surtout quand on est isolé.

- Je garde le moral malgré tout.

- Quelle belle histoire d'amour dans Mad Men entre Don et la prof (sublime blahblah dans How I met your mother, qui plus est magnifiée ici). C'est définitivement la saison de la chute de la maison Draper avec Don qui s'écroule de toute part, qui tombe les armes et qui se retrouve tout nu. Le régime scénaristique est encore une fois la parabole, avec ce personnage de Conrad Hilton complètement fou. C'est pictural, c'est dense, c'est vraiment classe. J'aime.

- Mic Mac c'est pas bien.

Et c'est tout jaune.

- La série de mes hôtes est vraiment chouette sur toute la saison.

- Premier vrai week end depuis longtemps et les merdes d'étalonnage vont me bouffer mon samedi après-midi.

dimanche 25 octobre 2009

Bouclage

- Depuis maintenant quasiment un an jour pour jour on était sur ce projet. Là, il est terminé. C'est assez émouvant de repenser au chemin parcouru, à ce coup de fil que ce cher réalisateur m'avait passé en me disant qu'il fallait y aller assez vite, qu'il avait besoin d'un petit peu de moyens. Et puis ce tournage un peu comme à la maison, accueillis que nous avons étés avec une telle gentillesse partout ou nous sommes allés. Et enfin cette postprod qui fut longue mais qui valait la peine. L'autre zigoto en parlera mieux que moi, de la réécriture au montage notamment. Je suis très fier du résultat, qui a été fait avec les moyens du bord mais qui n'a certainement pas à rougir.

Y'aura peut être une bonne nouvelle en fin de semaine prochaine pour le projet.

De toute façon on le montre bientôt.

Et c'est mon premier film.

- En théorie, j'aurai mon second en fin de semaine prochaine. Ca fait plaisir.

- Lucky Luke, de James Huth

L'impression de plus en plus tenace que Huth n'en a rien à secouer de Luke à la base. Qu'ils ont fait ce projet avec Dujardin pour pouvoir se taper de bonnes barres. Alors ils ont probablement réussi, puisqu'ils sont partis X semaines en Argentine, avec de gros décors, avec Alexandra Lamy dans les bagages pour jouer. Mais au final, le film fait pitié. Sans gags, mal joué et techniquement bizarrement assez faible pour un scénario qui dépasse les 20 millions d'euros. Les postsynchros de Lamy sur ses chansons (insupportable BO), le truquage de Jolly Jumper (faut être clair, c'est du niveau de Patrick Bouchitey avec ses animaux qui parlent) etc.

On sent que Huth veut aller taper dans l'imagerie du western mais quand on voit la différence entre ce qu'il fait et ce qu'arrive à faire Tarantino en une séquence dans son dernier film, on voit la différence de talent derrière la caméra. C'est bizarre car "j'aime bien" Brice de Nice ou même Hellphone.

Et quant aux références. On parle avec les autres zigotos de références digérées dans les films geeks, là c'est juste de l'étalage. Oui James a lu tous les Lucky Luke, non il n'insère pas les références pour les adeptes de façon judicieuse. Le Docteur Doxey qui est là mais qui sert à rien, Jesse James qui déclame du Shakespeare (alors que c'est son frère et que ça ridiculise totalement l'ambition de Goscinny à l'époque de faire des personnages qui n'étaient pas totalement des bouffons mais qui partaient d'une vraie imagerie de l'ouest, qui étaient ancrés dans une certaine réalité), le personnage de Phil Defer qui a un torse en plastique... Et puis ce dessin du premier Lucky Luke, affiché au mur, et qui aurait été dessiné par un bébé!

Difficile mois pour Goscinny.

- Mademoiselle Chambon, de Stéphane Brizé

C'est "doux", c'est "délicat", c'est "fin" et ça donne parfois de belles choses. Car les acteurs sont bons et que dans ces plans séquences, il y a parfois une alchimie entre les deux qui se retrouve. Mais au final, c'est incroyablement "français" dans tout ce que ça a de plus caricatural.

- Vu les trois premiers épisodes des Invincibles, produit par mes nouveaux hôtes. Et bah c'est vraiment chouette. J'en reparlerai le moment venu, au moment de la diffusion sur Arte, pour le mois de Mars 2010.

mercredi 21 octobre 2009

Ouaip.


- Qu'il est appréciable de pouvoir débriefer son travail, de confronter son avis avec des gens. Cette première réunion de comité avec les autres gens de la chaine franco-allemande qui fait de la culture était diaboliquement intéressante. Ca charcle sévèrement et c'est très dur, mais c'est vraiment super stimulant.

Par conte ils n'avaient jamais entendu parler de Gilles Lellouche. C'est vraiment un autre monde.

- J'arrête West Wing. Ce paragraphe s'adresse à Bob.

C'est indubitablement élégant mais il y a un contrat que je ne peux pas passer avec la série. Son sujet ne m'intéresse pas. La série est trop souvent américano-centrée (tu me diras, ça parle de la maison blanche) et lorsqu'elle aborde les thématiques qui pourraient être intéressantes pour nous, qui ne sommes pas américains, c'est à dire la politique étrangère par exemple, c'est beaucoup trop souvent caricatural ou alors totalement à la masse.

L'exemple de l'épisode Isaac & Ishmael, écrit et tourné juste après le 11/09 est extrêmement éloquent. Didactisme à tous les étages et hypocrisie absolument totale quant au rôle des Etats Unis dans l'affaire. "Pourquoi les gens veulent nous tuer?" "Parce que nous sommes libres." C'est contrebalancé un tout petit peu par un autre arc mais qui se dédouane un peu trop vite, qui est expédié un peu à part. Cela aurait été central, oui. Là, c'est presque trop une excuse.

Et c'est marrant de voir ça après avoir lu Chomsky.

L'écriture Sorkinienne ne me sied pas non plus. C'est brillant mais poseur. Ca gonfle un peu trop les pectoraux.

- Rematage de la trilogie Spider-man.

L'échec scénaristique de l'épisode 3 est absolument dramatique par rapport aux merveilles que sont les deux premiers.

- J'ai des locaux. Ce message est écrit depuis les premiers réels bureaux de BB. C'est cool. C'est pas bien grand et ça mérite un aménagement mais c'est cool.

- Vu le nom d'un pote au générique du Petit Nicolas. Quelque chose d'un peu décevant de sa part, lui qui défendait ardemment le cinéma de Pialat, de Dumont etc. Il a un peu franchi la barrière et s'est retranché de l'autre coté des Ardennes pour rester du coté des financiers belges.

Juste après son mariage. Ah les femmes.

- Le mixage des Dragons est terminé et j'ai pris ce matin un pied extraordinaire de regarder la première séance d'étalonnage sur un écran gigantesque, seul dans mon canapé, avec Mouches d'eau qui travaillait derrière moi avec l'étalonneuse. Je suis content qu'on puisse terminer le film dans de telles conditions. Je pense que ça lui fait du bien.

- L'étalonnage du Portail devrait arriver assez rapidement.

Normalement.

samedi 17 octobre 2009

Tous les Morrison, leurs nigauds



Adventureland est vraiment un joli film. Il aurait probablement mérité quelque chose de plus au niveau de son scénario qui tombe parfois dans le gentil cliché du genre.

Mais c'est quand même un vrai joli petit film.

Si le courage et la folie me prenaient, je tenterais de monter une petite boite de distribution pour tenter de mieux vendre ce genre de projet. Je me disais déjà ça à l'époque de Remember the daze. Faudrait réfléchir à la place qu'ils pourraient prendre, mais y'a probablement quelque chose à faire.

Faut voir.

mercredi 14 octobre 2009

Roma, 8 1/2




- Drole de pente prise par Mad Men sur ces épisodes 8 et 9. Une sorte de bulle qui explose totalement. La forteresse Draper qui s'écorche de plus en plus. Et définitivement, les parenthèses hors NY inspirent les auteurs et les metteurs en scène. Les séquences romaines sont assez divines.

Le magnétisme de ce casting est extrêmement bluffant. Que ce soit Hamm quand il attrape la professeur (son soupir est extra!) ou Jones quand elle rembarre l'autre zigoto, ou encore Hendricks dans le magasin, y'a quand même une belle réussite à la base.

- Splendide saison 2 de The Office UK. Et comme le disait l'ami Mouches d'eau, si la saison 1 est celle de la méchanceté et de la noirceur, la saison 2 offre une bouffée d'air assez salutaire. Le système de David est remis en cause par l'arrivée en masse des gens "normaux". Sa médiocrité lui explose à la figure de plus en plus. Et c'est déguisé en canard, dans son humiliation la plus suprême, qu'il se rend compte de sa supercherie. De sa lose. C'est bourré de séquences absolument dantesques, au niveau de l'humour évidemment, mais aussi au niveau de l'émotion. La construction de la relation entre Tim et Dawn n'est peut être pas des plus finaudes, mais cette séquence muette, avec micro éteint, est une pure merveille. Le procédé de mise en scène est transcendé en quelques secondes, nous prenant de suite à revers et créant une espèce d'exaltation qu'on a devant la caméra, mais aussi derrière, en poursuivant avec le cadreur ce pauvre Tim dans les couloirs.

Une brillante réussite que je découvre trop tard.



- Revision du Mystère de la chambre jaune. Bien.

- On voit le bout de nos deux projets. Le documentaire de Mouches d'eau sera terminé la semaine prochaine. Le court métrage de Liam devrait être étalonné à temps pour pouvoir postuler à un gros festival de court métrage auvergnat. La fin du mois donc. Tout le monde croise les doigts évidemment pour tout cela.

- Note pour plus tard (a respecter cette fois): ne pas tourner avec des enfants. Ca complique absolument tout.

- Ce qui me fait dire à quel point le tournage d'un film comme Le Petit Nicolas doit être pénible. Les mioches qui n'ont pas le droit de bosser plus de 5 heures par jour. Le film n'a d'intérêt que de mettre en image l'univers de l'oeuvre originale. C'est bien maigre. Tout ce qui attrait à l'univers de Goscinny est évidemment réussi (sauf évidemment le passage Astérix, véritable placement produit de la fille du génie susnommé, créditée au scénario avec le nom de sa boite... Cette fille est en train de dilapider l'héritage de son père. L'ami Balduino me disait aujourd'hui que ce genre de patrimoine se gérait comme un fonds d'investissement : elle est en train de tout brader la coquine) soit donc l'ensemble des personnages, leur dynamique, leur parler. tout ce qui attrait au film (ou presque) est infiniment plus faible. Les enjeux, la mise en image... Tout est d'une platitude assez crasse. Y'a quelques sursauts qui fonctionnent bien et qui sont probablement dus à Chabat. Mais sinon, c'est vraiment tristoune comme adaptation. Vraiment la machine à fric, résultat d'une pure stratégie de marketing.

Pas glorieux.

- Reçu mon t-shirt Shining. J'en suis très fier.

dimanche 11 octobre 2009

Et si Dieu aimait le rugby?

Y'a 10 ans le rugby était commenté par Bernard Laporte. Jonah Lomu avait une coupe de cheveux ridicule.

Et y'a 10 ans je vivais mon meilleur moment de spectateur. Comme disent nos amis anglais : "One of the best."



Merci à Liam de m'avoir rappelé cet anniversaire.

samedi 10 octobre 2009

All you need is Uhn Tiss



- Chomsky et compagnie, de Daniel Mermet

Faut que Mermet se contente de faire de la radio. Il sait bien le faire, dans sa veine, avec sa mauvaise foi et son prisme. Formellement, il maitrise la forme radiophonique, sait cadencer ses reportages, les faire durer, impliquer le spectateur.

Il ne sait par contre pas faire de film. C'est hideux son machin.

Par contre c'est intéressant. Après avoir lu Les Etats manqués, voir Chomsky en vrai, expliquer un peu plus ses concepts autour des médias permet de donner un peu de recul. Et comme le dit la petite introduction du film, ça donne quelques outils.

Ca rejoint un peu ce qui se passe en ce moment avec les "scandales" Mitterrand et Polanski. Ce non sens absolu, que ce soit la classe politique ou le monde médiatique.

- The Office

J'avais vu la version française y'a quelques temps. Et avais salué le travail de production. Force est de constater en voyant ce brillant initiateur que MM ne s'était en fait pas forcément foulé. C'est juste du calque.

La tentation est évidemment grande devant la force de ce show, d'une tristesse mais d'une justesse absolue. Quelle souffrance devant cet épisode de quiz.

Interprété avec génie par Ricky Gervais. Un sens du timing rarissime.

Et puis ça doit couter 3 kopeks.

- Lu un scénario cette semaine assez brillant écrit par une actrice. J'espère que ça se fera. Normalement oui.

- Les Etats Unis vont encore bombarder la Lune.

- Raté le foot. Pour une fois que ça marque pas mal.

Par contre j'ai croisé un mec dans la rue avec un drapeau de la Bosnie qui avait l'air très content.

mardi 6 octobre 2009

Souvenir de belles choses



- 500 jours ensemble

Film plutôt mignon qui fonctionne à fond grâce à son casting. D'une part l'alchimie évidente entre Zooey et Joseph, d'autre part l'apparition angélique de ma très chère Lyla Garrity dans la dernière scène. Ca te sauve n'importe quelle fin ça.

Il y a aussi cette construction plutôt intelligente qui joue sur l'attente des spectateurs. Le film annonce clairement que l'histoire d'amour va mal se finir, mais comme on est dans les conditions de la comédie romantique, on a de l'espoir, on a envie que ça se finisse bien. Même mécanisme que sur Virgin Suicides quoi.

Et cette fin dépressive mais crédible.

Il y a en plus quelque chose dans le ton et dans le traitement qui a une vraie fraicheur. Des idées de mise en scène par ci par là, des petites références distillées. Pas loin de ce qu'on cherche à faire.

- J'ai l'impression que The Big bang theory et How I met your mother ont un peu le même problème au niveau de l'écriture.

Ce sont deux séries qui sont un peu emmerdées par leurs intrigues feuilletonantes alors que ce qui éclate clairement les scénaristes (et les spectateurs) ce sont leurs personnages monstrueux et générateurs de gag. Que ce soit Barney, Sheldon, Raj ou Wolowitz, ce sont eux les batons de dynamite des shows. On en a finalement absolument rien à secouer de qui est la mère de HIMYM. De même que l'intrigue Penny/Leonard (encore que... ça peut donner certaines choses).

- Flash forward

Série au pitch extrêmement plaisant : tous les habitants de la planète on eu un black out de 2min17 et ont vu leur avenir à 6 mois.

Ca ressemble aux séries Bruckheimer : c'est "efficace". Mais sans réelle inventivité au niveau mise en scène (c'est pas autre chose que "beau") ni au niveau scénaristique (la gestion de cliffhangers). Ca risque de ressembler à Heroes. Faudrait qu'il y ait quelque chose de vraiment surprenant dans les 2/3 épisodes qui viennent.

- Faut aller voir Funny People cette semaine.

- Et faut pas que Tony Blair devienne président de l'Europe.

dimanche 4 octobre 2009

It's my head in a box



Que voila un épisode qui a du plaire à l'ami Mouches d'eau.

Il faudrait écrire un bouquin sur le personnage de Draper.

jeudi 1 octobre 2009

Du bon coté




- Bon gros rush pour inscrire un film à un festival hier soir. C'est assez exaltant de lancer nos petits bébés dans le grand bain. Avec L. on a pour l'instant pas trop de réussite mais ça va venir dès qu'il sera terminé (bientôt)(oui).

- Ca m'a fait rater la soirée Ligue des Champions, que j'attendais depuis 15 jours. 0/0 quand je sors de l'appartement de Mouches d'eau et le temps que j'arrive à ma caisse pour repartir, 2/0 Madrid. Dur.

- Passé mon premier coup de fil difficile à un auteur aujourd'hui. C'est très dur de dire à un ami que ce qu'il écrit c'est de la merde. Il l'a plutôt très mal pris. Et a fait preuve de mauvaise foi.

- Et toi t'es sur qui?

Film gentillet, visuellement plutôt léché, sur l'adolescence. C'est le pendant un peu plus sexuel de LOL puisque là encore on suit surtout les pérégrinations des filles. Y'a un raccord tendu entre une première fois atroce et le découpage d'un gros poisson. Beurk.

Sinon c'est pas mal joué par le quatuor d'acteur et y'a de belles idées de mise en scène parfois. Sinon, c'est absolument anodin.

- Cyprien

C'est relativement une bouse. Il y a quelques dialogues qui fonctionnent plutôt bien. Mais tout est enseveli sous une bonne grosse couche de traitement beauf et méprisant pour les personnages. On va essayer de faire un peu mieux que tout ça.

Moi qui croyait que Mouloud avait un réel potentiel d'acteur, je suis fixé : il n'en a pas.

- Sous le soleil de Satan

Il parait que j'ai pas commencé par le plus facile mais ma rencontre avec Pialat (vu Van Gogh tout petit donc ça ne compte pas vraiment) n'a pas été des plus faciles. L'impression de voir un film venu d'Asie Centrale, parlant de quelque chose qui m'est totalement inconnu. Navigué à vue pendant 1h30 sans rien à me raccrocher. Vraiment pénible.

- Des traitements en écriture qu'on commence à faire lire. Des bons retours. Ca va devenir sérieux un jour cette affaire, vous verrez.

- How I met your mother qui devient presque triste à regarder. L'impression de voir des gens plutôt créatifs autour de la forme de leurs épisodes (l'idée du parallèle du second épisode de cette saison 4 est très bonne) mais incapables de faire rebondir leurs personnages.

Bon c'est surtout vrai pour Ted qui devient une plaie.

Heureusement dans ces pools d'auteur, y'a quelques gagmen très talentueux. Moustache Marshall, c'est fort.

- TVH et HC se barrent aux Etats Unis demain. Pour 3 semaines. Me voila seul pour produire mes 10 épisodes. Je cherche d'ailleurs un(e) stagiaire. Si vous avez des gens qui veulent se lancer dans le X, faites péter les CVs.