jeudi 28 août 2008

Bis repetita





- Sur les conseils de Nicolas B. et de Benjamin Po. , je me suis maté The Ruins.

Bien m'en a pris. Encore une fois, c'est la grande efficacité qui prime. Le décor ? Une plate de forme de 100m². Les méchants? Des plantes carnivores.

Le film marche parce qu'il n'a pas peur du gore (scène d'amputation d'une violence rare) et parce qu'il fait preuve de l'imagination nécessaire : les plantes s'immiscent sous la peau des protagonistes qui pètent totalement les plombs et qui envoient valser les relations sociales qui régissaient leurs attitudes jusque là. Il est d'ailleurs dommage que cette partie du film soit aussi courte et qu'elle ne repose que sur le personnage de la (belle) blonde.

En tout cas, leur Mexique ressemble vachement à ma Provence.

Lundi, avant première de Martyrs. Il parait que ça le fait.

- Pas facile de développer une émission culturelle. J'ai parlé à Tania De M. Je rencontre Christophe OdB la semaine prochaine. Devrais y voir un peu plus clair. Mais va falloir y penser pendant le week end. Mes parents ont été force de proposition particulièrement précieuse ! Ils sont tout excités. C'est étonnant.

- Un homme dans le RER B assurait l'ensemble du wagon, à voix haute et avec une haleine bien avinée, que Sarkozy, s'il avait vécu en 1940, il serait parti dans un train vers la Pologne. "Avec Hitler, ça rigolait pas à l'époque". Une dame lui a rétorqué qu'il fallait arrêter de les faire chier pendant qu'ils prenaient le métro.

"Je ne vous fais pas chier madame, je mets en perspective."

mardi 26 août 2008

On devrait pouvoir y arriver





Le petit film de genre efficace.

C'est pas cher. Ca mange pas de pain. C'est pas vraiment compliqué à écrire. Ca dure 80 minutes, Manuel Aldu. en veut, ça se vend partout dans le monde.

Quel dommage que les premiers choix de Canal+ pour la case French frayeur se soient autant gauffrés. Les choix très Z n'ont pas franchement aidé. Mais mes chers amis Caroline A. et Antoine R. nous en préparent un bien cool je pense. Fini de tourné, avec des rushs très prometteurs semble-t-il. J'avais appuyé comme un chien en tout cas.

Tout ça pour dire que j'ai bien aimé le All the boys love Mandy Lane. C'est pas bien gros comme ampleur mais il y a de la réalisation derrière tout ça, un vrai malaise adolescent et une sacrée tension sexuelle. L'utilisation du scope est devenu une rareté et j'avais rereglé ma télé avant de voir que c'était bon. Je comprends que ça plaise à Zad, c'est un vendu aux fictions adolescentes.

La référence à Tobe Hooper et aux fictions du même genre des 70's me parait claire.

Ca m'a rappelé le très sympa Vacancy sorti l'an dernier.

J'apprécie ce genre de film, très exploitation dans l'esprit, de plus en plus je crois.

C'est un monde sans pitié




- On se démène pour faire des choses, pour pondre des documents ultra-chiadés, pour être inventifs... Pour sortir du tout venant (ce qu'on en voit en tout cas). Et on se fait traiter comme des enfants.

On appelle MTV, la standardiste nous dit d'envoyer les documents par courrier, elle n'a pas le droit de nous donner le numéro de téléphone, ni le nom de la personne adaptée.

On appelle NRJ 12, on nous dit de patienter et de les rappeler en Octobre.

On appelle Arte, ils sont en vacances.

C'est frustration land tout ce petit monde. Heureusement que les essais pour la série documentaire sont concluants : la nana passe très bien à l'image, sa voix également. Ben P. s'est d'ailleurs trouvé des talents de monteur particulièrement brillants.

- Pour mon idée brillante d'émission culturelle, j'ai touché un ancien chroniqueur de En Aparté. Je le vois pour déjeuner la semaine prochaine. Après son déjeuner. A 15h30. Les déjeuners d'affaire, c'est long.

D'ailleurs, il va falloir que je me mette à chercher un conseil juridique : un ami à TVH et moi veut nous rejoindre dans le capital de la boite. Il est bosseur, intelligent et a une expertise qu'on a pas forcément. Et il a un beau projet. Mais l'engagement est ultra-fort. Mêler business et amitié, c'est compliqué. On me l'avait toujours dit, je l'avais rarement cru. Bah en fait si. C'est vrai.

- C'est pour ça que je me défoule sur La Brute.

Je veux des élèves: cliquez làlàlàlà.

lundi 25 août 2008

Des heures, des heures de voltige... à plusieurs.





- Félicitations à A. et O. pour leur mariage.

Le prêtre parlait bien du chemin à regarder devant soi. C'est d'ailleurs ce que je me suis toujours demandé: que se passe-t-il à l'instant "juste après" ? Quand les invités sont partis, que la soirée est finie... qu'on est au matin.

Cérémonie super mignonne en tout cas. Soirée très cool. Très alcoolisée! Le concept du mariage au rhum coca devrait être démocratisé, le champagne, c'est has been.

- Je pense toujours qu'on peut dire énormément de choses sur un pays en regardant les sports qu'il pratique, la façon dont il les pratique, et son niveau lors des olympiades.

Le déclin de la France est annoncé.

jeudi 21 août 2008

Faut pas pousser




1. RER B, station Gentilly, train de 19h42

Une dame assise alors que le train est blindé me parle :

- Vous avez un stylo ?
- Pardon ?
- Un stylo, vous avez un stylo?
- Non.
- Non mais c'est parce que je fais 44 kilos. Je sors de 6 mois de chimio, j'avais un cancer de l'estomac.
- Ah...
- Oui, regardez.

Elle déboutonne sa veste, elle est torse nu. Elle m'indique un trou sous sa clavicule.

- Vous voyez, ça c'est mon cathéter. Parce qu'en fait, je suis alcoolique et j'ai eu un cancer généralisé. Mes métastases étaient tellement petites qu'on les voyait pas au microscope.
- Oh...
- Oui, c'est à cause de mon mec. Il est alcoolique lui aussi. C'est lui là bas. Vous le voyez ?
- Oui...
- Il est très sympa mais il m'aide pas dans ma guérison. Parce que quand il boit, bah je bois aussi.
- Mais faut pas...
- Oui bah c'est comme ça... Donc voila, je fais 44kg. Et je dois remonter à 72kg cette année parce que je retourne en chimio.
- Ah et c'est pour ça que vous buvez du jus de pomme?
- Non, ça c'est du whisky.

Je remercie le seigneur d'avoir ouvert les portes de ce wagon de l'enfer sur cette parole mémorable.

2. Il faut que Demorand rentre de ses vacances. Son remplaçant estival est une horreur.

3. Engrenages, c'est super bon. Les seins de Audrey F. sont un don de dieu. Qu'elle les montre!

4. Je crois que les super-héros pris à l'ultra premier degré ne s'adressent pas à moi. Que ce soit The Dark Knight ou la lecture de Watchmen cet été (superbe BD par ailleurs, dans la narration, la construction, la profondeur et l'ambition), j'arrive à la conclusion que "Je ne suis pas un geek".

Benjamin H. me dit "Tant mieux." Je le crois volontiers. :)

mardi 19 août 2008

Banjo ou guitare ?

- Je pense qu'une pause sur The Wire s'impose parce que sinon je vais dire des bêtises et froisser des gens. Guillaume M., MC Zad, relevait avec sa malice habituelle, certains tics d'écriture dans le début de la saison 1. Avec ma mauvaise foi légendaire, je les avais passé sous silence, et ils avaient fort heureusement disparu par la suite et tout au long de l'admirable saison 2. Mais là, saison 3, ça ressurgit violent. Toute cette intrigue de Cutty, là encore entièrement détachée de l'ensemble. L'intrigue politique, idem.

Et dans le visuel, dans le style, quelle lourdeur à certains moments. Amsterdam, c'est l'enfer : donc c'est tout noir. Et y'a des putes. Et y'a des morts. Et c'est éclairés ras du sol, comme ça, on voit pas les visages.

Donc stop pour l'instant.

Et ça fait d'ailleurs du bien d'enchaîner avec la saison 2 d'Engrenages, espèce de fils bâtard français de la série sus nommée, qui met une vraie fraicheur dans le même style, en n'ayant pas peur du bouclé de temps en temps, et, ô miracle, mieux jouée.

- Des bonnes nouvelles du côté de la télévision après les bonnes nouvelles de la fiction. On a reçu l'accord d'une nana bien connue pour notre projet de série de docus sur le développement durable. Problème : elle a un contrat d'exclu au niveau de l'image avec une grande marque de cosmétique. n°1 mondial. Français. Qui le vaut bien. Fuck. A voir.

Et puis l'accord d'un ancien animateur radio, qui était sur Fun à partir de 22h à la grande époque, qui accueillait feu Gérard de Suresnes. Pour une émission de divertissement. C'est pas la folie furieuse au niveau glamour et standing, mais comme il dit "Faut bien manger." J'y souscris.

- Qu'il a été difficile de quitter ma Provence. Le soleil, les lectures, les baignades, la glande devant les JO, et surtout le silence. Incroyable silence comparé à Paris : l'écart, c'est un demi tour de mollette sur mon iPod pour bien entendre la musique de John Denver. Et ça fait des bonnes nuits.

Quitter les petits plateaux, les petits villages accrochés et les vignes qui dégringolent vers la Cèze. Passer Bagnols sur Cèze et rejoindre Avignon, c'est le point de non retour. La boule dans le ventre qui te dit "demain, tu bosses."

A chaque fois que je prends cette route, triste, je me fais la remarque : Heureux romains de s'être installés ici.

On est mieux là bas.

Vive le banjo, à mort la guitare.


lundi 18 août 2008

mercredi 6 août 2008

Vacances.




J'ai bien aimé Reggiani quand j'étais petit. Il lisait bien Baudelaire.



Si vous la rencontrez
, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d’une rue égarée,
Et la tête et l’oeil bas comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d’ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d’hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohème-là, c’est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon coeur.

mardi 5 août 2008

Fermeture estivale




- Probablement le dernier message avant une interruption d'une quinzaine de jours. Je pars dans un endroit ou le mot ADSL fait encore partie d'une mythologie antique à laquelle personne ne croit encore.

Un endroit ou le temps s'est arrêté vers 1209. Quand les troupes de Simon de Montfort déferlaient sur le sud de la France.

Les Huguenots ont massacré quelques vierges dans la garrigue.

Quelques moutons sont morts.

Sinon, depuis, rien.

Et c'est tant mieux.

- On est mardi soir, et je ne regarde pas l'Ile de la tentation. Ca y est, je suis sevré. C'est pas plus mal. Reste ce générique totalement mythique d'emphase et de mocheté. Et l'inénarrable voix off.

- Guillaume, je pense qu'à l'époque ou Ruiz faisait de la télévision en France, c'était encore l'ORTF. Autre époque, autre problématique.

L'élégance visuelle (soit en langage TV "Voir le fric à l'écran") est désormais une condition sinequanon de diffusion. Le cheap et le bricolage sont honnis par les éditeurs de chaîne. La crainte du zappage est maitresse des cordons de la bourse. La bourse qui fuit à mort du côté de TF1. Rares sont devenues les soirées avec des scores supérieurs à 30%, alors que c'était un score moyen il y a encore 3 ans. Tout fout le camp. Et je pense que l'attitude de l'interactivité à notre égard était dans le même mouvement : ils cherchent de la thune, le plus et le plus rapidement possible.

J'ai hâte de voir à quoi va ressembler la politique de l'audiovisuel public à partir de Janvier prochain. Va-t-on avoir une ambition au niveau de la fiction TV? Des choix osés? Si on retire la pub, c'est entre autre pour ça. Du feuilletonant sur le service public, ça ce serait bon. Canal s'y colle mais ils sont un peu les seuls en France (avec Arte). Ca commence à payer semble-t-il, avec une saison 2 d'Engrenages qui serait excellente (je ne parle évidemment pas des machins qu'on appelle "Saga de l'été" sur les 2 principales chaînes, feuilletonantes certes mais totalement à chier).

Canal qui a donc manifesté de l'intérêt pour un des petits trucs qu'on développe. Bruno G. trouve ça superbement écrit et veut signer. TVH étant de l'autre côté du monde ça va être compliqué. Mais à la rentrée, ça va bouger. Et ça va être bon.

- Découvert ça. C'est pas très bon. Mais ça me rappelle quelques souvenirs. C'est Arrested Development en moins bien, moins drôle, moins pêchu. Reste que je trouve le sujet rigolo et le "geste" intéressant. Le modèle économique de la série sur le net...

- Saviez vous qu'il y a autant de salariés à France 3 Normandie qu'à France 5?

lundi 4 août 2008

Ramène moi




- Potentiellement une excellente nouvelle venant de C+. Un de nos programmes courts qui pourrait avancer.

J'en saurai plus demain mais surtout après les vacances.

Va falloir remettre la main à la poche mais c'est très prometteur.

- Du côté de la TV, on tombe un peu dans la trash TV avec un rendez vous avec Marjo. des millionnaires aujourd'hui. Elle veut bosser. Est ce que les chaînes veulent encore d'elle? On a quelques idées, on tâtera le terrain à la rentrée.

- Ben P. et Eve M. vont tourner des essais samedi pour notre programme animalier. Départ ultra tôt pour aller voir notre présentatrice de choc opérer des vaches, accoucher des juments et faire des echographies à des poules. Hélas, je raterai ça, je serai dans le sud. En train de dormir. Et de lire. Et de regarder du sport. Et de dormir. Et de me baigner.

- J'ai redécouvert John Denver récemment, et totalement par hasard. J'écoutais ça quand j'avais passé mes vacances sur les flancs du Pike's Peak, du côté de Colorado Springs. Ca accompagnait tous nos voyages en voiture, quand on allait visiter les parcs et les forêts des rocheuses. J'avais 13 ans, tranquille et heureux chez les cow-boys.

- Soirée avec Benoit M. qui repart à New York à la fin de la semaine. Racontage de souvenirs de campus avec toute la smala.

"Qui peut se vanter d'avoir eu 3 ans de vacances ?"

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas rigolé comme ça. Mes amis sont cools. Je les aime bien.

dimanche 3 août 2008

Hey kids, rock'n'roll.




- Petit week-end pour marier E. et A.

Qu'il est bon de retrouver toute la bande au complet pour la première fois depuis... 1 an. Et cette fois ci pour une circonstance très heureuse. Même Ben P. était venu de New York pour l'occasion, histoire de marier notre cher et ancien président du BdE. Un week-end de fête ensemble. En Touraine!



Comme ce sont des gros control freaks ces chers époux, ils avaient fait les choses tout simplement parfaitement. Un château entier réservé rien que pour nous, tout se passait dans un village tranquille (Chissay), soit la Mairie, l'église et la fête. Pas de marche, pas de rentrage bourré en voiture. Donc piccolage intensif de champagne.

J'aime pas trop les cérémonies religieuses mais là le prêtre était cool et a fait un sermon gentil et plutôt ouvert (puisque ce cher E. n'est pas croyant et qu'il allait à l'église pour sa femme et sa famille). C'était de bon ton devant cette assemblée de païens.

Plein de bonnes idées à prendre dans cette fête : notamment le livre d'or plein de photos personnalisées pour mettre un mot (j'étais... avec un cône de chantier sur la tête) mais également la nuit de noce dans une chambre troglodytique au sommet du donjon du chateau. Lit à baldaquin, énorme clé en fer. La folie. Ils ont du claquer un fric fou.

- Reste l'horreur la plus totale pour le témoin, le cher et tendre S. Le mec le plus gentil du monde. Il vient avec sa nana. Il est avec elle depuis 1 an et demi.

Elle choppe un mec sous ses yeux sur la piste de danse, devant tous ses potes. En plus le plus gros boulet de la cérémonie. Il va sans dire qu'il s'est fait virer fissa. Personne ne sait comment il est rentré. Il aura perdu des amis ce soir.

- Je crois que la robe de mariée fait de l'effet sur moi. Moi qui trouvais la promise plutôt banale était franchement canon avec sa robe, mais surtout après. Le lendemain matin.

Après, ça peut être le bonheur.

- Hâte d'être aux deux autres épousailles de l'été. A Paris puis au Puy.

- Trajet de retour improbable, assis à côté d'un schizophrène adepte de John Grisham. Il parlait tout seul, en me regardant de temps en temps et en me disant "Ne t'en fais pas. Ne t'inquiète pas." Si si. Il a du lire 5 ou 6 fois la fin de son bouquin pendant le trajet Vierzon-Paris.

- La saison 3 de The Wire m'inquiète dans ses 2 premiers épisodes. On tombe presque dans la pochade avec cette histoire de chien mort.

vendredi 1 août 2008

Scoop

Marjolaine n'est pas enceinte.

Source sûre.