samedi 29 novembre 2008

La Neige sur les champs




- Bon, peut être une excellente nouvelle venant de chez C+ dans quelques jours. Notre projet de série fait clairement son bout de chemin et ça va probablement être mis dans les tuyaux. On sera probablement pas impliqué à fond (vue que c'est La Parisi. d'im. qui prend en charge les prods de la new trilogy) mais ça fera un très beau projet qui sera un peu "chez nous". En tout cas très cool pour TVH et HC, les deux auteurs.

- Vu grâce à TVH Everything is fine en avant première.

Film ado autour de la thématique du suicide. Il y a quelque chose qui t'a à l'usure dans le film. Le scénario triche un peu avec le spectateur en laissant croire que le parcours du personnage est un parcours de survie... mais un twist assez inutile vient nous montrer qu'en fait non. Il s'agit d'un parcours morbide.

Dans la mise en scène il y a des influences monstrueusement peu digérées à chercher chez Van Sant et chez Larry Clark. Mais il y a une ambiance diaphane qui finalement fait son petit effet. Cette impression de vide total.

Et un choix de BO tout à fait remarquable.

Ca sort début janvier.

- Je sais pas pourquoi, mais j'ai eu une sorte de déclic cette semaine. Une petite mise au point avec B Po. m'a permis de faire le point. Et il est clair que c'est fini les conneries en fait. Je pense que je passerai moins de temps pour me consacrer à du plus constructif. Quand je vois mes amis d'Année Zéro qui commencent à rafler subvention sur subvention, je me dis qu'on s'y est mal pris. Qu'il faut repartir à la base. Et remettre le tout sur l'ouvrage.

- Acheté plein de BD et plein de livres. Envie de tout bouffer maintenant que les ayant-droits d'Hemingway m'ont refusé les droits sur une misérable mais splendidissime petite nouvelle.

A lire si vous avez le courage.

Sinon, là:



mercredi 26 novembre 2008

Versailles Chantiers




- Version de 6h vue avec Kahn, et la plupart du temps totalement jouissive.

Que cette bande soit bénie. Et Balibar plus particulièrement.

lundi 24 novembre 2008

Look




- Le mépris, de Godard

Comme j'avais raté la séance de Mesrine, je me suis calé un DVD qui lorgnait depuis un bon moment. C'est avec une certaine froideur que j'ai regardé l'objet en question. Cédant volontiers à l'ennui, parfois réveillé par de belles fulgurances. Mais totalement hermétique et dépassé par ce que le film disait. C'était pas le bon soir.

- Ce matin. Partant pour le métro, et sans roman à lire, je m'arrête pour acheter L'Equipe au kiosque du coin. Le mec écoute Jean Jacques Bourdin sur RMC. Je souris en imaginant la beauferie de mon vis à vis vendeur de papelard. Et puis il discute avec un mec. Un espèce de saoulard de base.

"T'as regardé alors le DVD de Blow Up que je t'ai passé ?
- Ouais, pas mal.
- Bon. Et puis faudra que je te passe mon coffret Anthony Quinn.
- Pas de souci Roger. Du moment que tu m'enregistres et que tu me passes Casanova. C'est jeudi, sur Arte. N'oublie pas!"

J'ai acheté L'Equipe. C'était moi le beauf.

- Je veux voir, avec Catherine D.

Petit événement mondain au Cinéma du Panthéon ce soir, invité par Mouches d'eau. Dans la file d'attente, on se retrouve derrière Christophe H. (cinéaste, réalisateur d'un film avec des chansons d'amour, d'un film avec ma mère et d'un autre avec 17 fois une cécile) et Jean Marc L. (critique aux inrocks). Petit cocktail très trendy avec Catherine D. en vedette. Et Bertrand B. aussi (réalisateur de la guerre).

Le film n'a rien à dire. Tout est chiqué. L'intention d'apporter une reflexion sur le regard est noble. Faire un film sur la guerre au Liban est évidemment nécessaire. Mais là il ne se passe rien. L'intention de mêler fiction et documentaire semble totalement vaine tant la partie fiction repose sur du vide (il faut être clair : la relation entre les deux personnages est absolument inexistante. ce qui fait que la scène finale, qui doit sonner le glas de leur relation, est à la limite du ridicule) et que la partie documentaire semble réduite à sa portion congrue (un moment vient surnager : lorsque que la caméra se fait moins lourde et qu'elle filme un chantier détruisant tous les vestiges de la destruction de Beyrouth en 2006).

Une petite vieille derrière moi à la fin du film : "Oh ça m'a rappelé Valse avec Bashir!"

Oui, ça se passe au même endroit. Mais la valse avait quelque chose à dire. Posait un vrai regard sur le lieu. Là, c'est du néant.

dimanche 23 novembre 2008

Week end

- Mal au ventre, au crâne. Besoin de repos.

- Fini un très bon Dennis Lehane. Laché l'Odyssée.

- Les travaux chez moi son presque finis.

mercredi 19 novembre 2008

Deux amoureux




- Vision de Two Lovers, de James Gray.

3 personnes viennent s'asseoir à coté de moi. Deux garçons, une fille. Dans le genre un peu d'jeunz, tendance hip hop.

Le film commence.

Gwyneth Paltrow apparait.

La fille : "Ah enfin la voila !"!
Garçon 1 : "Haha!"

Un plan séquence somptueux sur un toit d'immeuble.

La fille : "Oh c'est marrant on entend le bruit du vent !"
Garçon 1 : "Ouais! haha!"

Une climax émotionnel.

La fille : "Pfff c'est bidon!"
Garçon 1 : "Clair !"

Une apparition nue.

Garçon 1 : "Han trop bon!"

Fin du film.

Garçon 1 en se levant : "Pfff on aurait du aller voir Max Payne..."
Fille : "Non, moi j'ai trop kiffé"

Le garçon 1 se penche vers le garçon 2.

Garçon 1 : "Vas y on se casse... Hey vas y on se casse..."

Pas de réaction.

Le garçon 1 se penche vers la fille en rigolant.

Garçon 1 : "Ah le bouffon, il est encore trop dans le film !"

- Et oui.

Mon nouveau pote Garçon 2 était encore dans ce magnifique film. Simple et assez écrasant dans la maestria de mise en scène. Et encore ces thématiques Grayennes que l'ami James maitrise à fond. Cette revisite permanente des atréides. L'impression de toujours passer à côté de sa volonté propre et de subir la roue du destin.

Simple mais beau. Parce que mis en scène avec une élégance rare. Et des comédiens dirigés au cordeau. Si Joaquin Phoenix arrête le cinéma c'est une grosse perte.

- Vision avec Khan des 2 premiers épisodes de Versailles Chantiers. J'adore.

Ca fait plaisir de voir, et de lire, des bons films en ce moment.

lundi 17 novembre 2008

Zombie, zomba




- Il y a dans Dead Set quelque chose d'assez fascinant : on a là une série TV ouvertement orientée zombie. Le choix du genre est souvent fait outre Atlantique, mais toujours avec un traitement adouci, ou tout ce qui touche à la série B n'est que secondaire (Buffy, plus orienté teen, True Blood, ou c'est plus la dynamique des personnages et de l'ambiance "village" qui prime). En mettant de côté les "one shot" non feuilletonant (les Masters of horror, et évidemment la 4° dimension).

Non, là c'est du pur zombie. Ca va chercher ouvertement chez Romero. Et c'est assez jouissif à bien des égards.

En tant que spectateur évidemment : quel pied de voir une intrigue de genre qui court sur plusieurs épisodes, avec les moyens adéquats et sans jamais aucune crainte du gore et de la violence (le final est totalement dantesque à ce titre). C'est pas franchement feuilletonant, et c'est probablement la limite de la chose : finalement, c'est un long film découpé en 6 sections (la série a été diffusée pendant 5 jours, à raison d'un épisode par jour - le pilote valant pour 2). Mais il y a un propos, et il est plutôt violent contre la télévision et le TV réalité en particulier (l'homme s'avilit et se débilise en regardant Big Brother). Et c'est Endemol UK qui produit.

Et donc en tant que développeur. On a là un projet très éloigné du mainstream, qui s'adresse à une part relativement réduite de la population, mais qui a fonctionné (9% de part de marché lors de la première diff. du pilote) parce qu'il y a eu une prise de risque: la série a fait l'événement (notamment parce qu'il y a le choix malin d'ancrer la série dans la réalité : la présentatrice dans la série est celle de Big Brother, et des anciennes gloires du show font de la figuration dans la série). Et le concept sera probablement vendu à l'étranger.

Ca se regarde très vite et ça a les moyens de ses ambitions. Vraiment à voir.

- Tenu 25 minutes devant Razorback. Et pourtant Mouches d'eau me l'avait bien vendu, de même que Christophe C. samedi soir. Mais c'est beaucoup trop daté pour mes pauvres yeux novices. Je mets ça au même niveau que les premiers Craven.

- Par contre plus qu'emballé par les deux Kazan que j'ai regardés cette semaine : Splendor in the grass et East of Eden. Sur les conseils de Greg G.

Le premier illuminé par Natalie Wood et Warren Beatty. Le second marqué par la présence envoutante de James Dean. Et c'est 10 € chez Warner.

Deux histoires d'amour déchirantes. Scénarios complexes et diablement bien ficelés.

- Le prochain Alejandro Amen. sera bien. Je l'annonce :)

- Week end placé sous le signe de la glande. Rugby à la TV, football en bouquin et politique dans les journaux et chez Moati. Il est bon ce Serge.

- En honneur de Mitch Mitchell, du bon son dans les oreilles.

vendredi 14 novembre 2008

Repos

Back is back




Wah.

Si j'ai rien écrit cette semaine, c'est qu'on était charrette sur une réponse pour un appel d'offre. Et donc pas une seule seconde pour écrire quoi que ce soit.

- Mercredi soir, coup de fil d'une copine : "Tu veux voir Mesrine 2 en avant première?"
Non, je devais remonter le moral d'un pote qui quitte sa nana après 7 ans.

- Jeudi, coup de fil d'un copain : "Tu veux voir une projo test de OSS 117 2?"
Non, il a oublié de confirmer la place. C'est complet. Sacré OS. De toute façon, ce soir là, je suis sorti du bureau à 22h30. Donc ça aurait pas été jouable.

Et puis cet appel d'offre, on l'a pas mal ficelé. C'est toujours marrant de faire des dossiers de 3 kg, de tout sortir, de bichonner tous les paragraphes. Ca vaut pas les 1.500 pages du dossier de demande MEDIA que j'avais fait pour un producteur super puant y'a quelques années. Mais presque.

Si ça marche, c'est presque un million d'euros de contrat, ce qui convenons en, n'est pas dégueu.

- J'ai choppé Dead set, série britannique reprenant un concept que j'avais imaginé. J'ai les boules mais je suis curieux.

- Mouches d'eau, j'essaye de mater un de tes films d'horreur ce week end. Entre deux siestes et la lecture du prochain Alejandro Amen. C'était ça ou le prochain Alejandro Gonzalez Ina. mais TVH m'a dit que c'était pas bon.

XOXO

mardi 11 novembre 2008

Weak end




- C'était évidemment trop court.

Pas vu grand monde.

Vu W. Et rien envie de dire sur le film, qui m'apparait fumeux. Surtout dans le fond. La forme, c'est un très long ennui. Plus de deux heures pour dire que Bush Jr. a fait la guerre en Irak pour effacer papa. Pour dire que les gens qui l'entourent sont aussi responsables du désastre. Pour essayer de comprendre qui est Georges W. Bush Jr.

Est ce vraiment nécessaire de comprendre, psychologiquement parlant, qui est cet homme ? N'est ce pas infiniment plus intéressant de comprendre son ascension (comment il a réussi malgré son incapabilité chronique), le fond de sa politique, ses motivations ?

Stone choisit le moins bon sujet. Et fait valser des pantins déguisés. Faut voir Thandie Newton hocher la tête avec ses fausses dents et sa moue pour le croire.

- La vision d'un film produit par des gens que je connais en avant première hier soir m'a fait comprendre quelque chose : il faut être à cette place. Ca ne sert plus à rien de voir des films. De ne faire que ça et ensuite de se présenter comme aspirant producteur.

Comme on tente d'avancer avec nos propres ailes avec Liam et que Mouches d'eau m'a proposé quelque chose de diablement intéressant, ça tombe bien.

- La vision du fort de Douaumont aujourd'hui m'a donné des frissons dans tout le corps. La visite de la région de Verdun et des vestiges reste dans ma mémoire d'enfant comme un moment rarement pénible.

dimanche 9 novembre 2008

Demeure, il faut choisir et passer à l'instant de la vie à la mort, de l'être au néant

Il est des week-ends étonnants.

Il commence vendredi soir avec une sortie au théâtre pour voir La Mégère apprivoisée. J'attends my date place Colette, devant le français, et y'a cet éternel clodo qui parle tout seul. Qui parle... Il hurle. Ce soir, il hurlait foot. Bernard Tapie, l'OM, Domenech, tout y est passé. C'était assez gênant d'une part parce qu'il s'agit probablement d'un schizophrène gravement atteint. Et probablement non suivi. D'autre part parce qu'il disait des conneries sur le fond du problème. Mais pour lui répondre, impossible.

Et donc Shakespeare. Mise en scène abjectement incompréhensible et savante. Mais pièce assez étonnante dans sa finesse et sa complexité. Connaissant mal Shakespeare, je l'aborde avec une humilité toute déférente, mais j'ai du m'avouer un peu vaincu en sortant. Le propos ultra misogyne de la pièce est tempéré par l'ironie de la mise en abyme (étonnante au niveau formel) et amène une vraie modernité autant dans la forme que dans le fond. Mais cette impression que beaucoup de choses m'échappent. Heureusement que la vieille dame qui était assise à coté de moi m'a aidé à comprendre les choses : elle était gateuse, probablement un peu schizo aussi ce qui fait qu'à chaque remarque un peu déplacée dans la pièce (très macho), elle poussait un gros "PFFFFF!". Quelques grognements de temps en temps.

Elle est sortie à l'entracte.

Alors, comme on avait de bonnes places, on était entourés de vieux bourgoies qui, en sortant, déclamaient : "Ce Shakespeare, quel génie!", "Dommage que Vuillermoz ait pas été là"... Des choses fondamentalement intéressantes. Moi j'étais stimulé.

Intéressant de voir aussi comment la machine à mouliner d'Hollywood peut vider de sa substance le contenu d'un classique. Parce que 10 bonnes raisons de te larguer, adaptation teen de la pièce, apparait tellement moyen âgeux par rapport à l'ironie et à la verve de cette pièce qui a plusieurs siècles. Ou comment transformer une belle et complexe histoire, véritable comédie de moeurs, en vulgaire histoire de pari.

- Hier, après une soirée particulièrement arrosée, j'ai vu des vidéos de moi pendant mes vacances au ski de 1988. C'est incroyablement flippant de voir ses parents juste plus vieux que soi.

vendredi 7 novembre 2008

Some things were meant to be




- Un peu déçu par le Hellboy II.

Et pourtant je trouve ça tellement plus pêchu et "fun" que le premier. Mais avec ces films, c'est la frustration de l'adepte de la bande dessinée qui ne trouve pas son compte. La série de Mignola brille d'une part par son idée de départ (un rejeton des enfers qui débarque sur terre, qui a pour mission fondamentale de déclencher l'apocalypse, mais qui tente de s'insérer dans la société) mais surtout par son dessin. Radical s'il en est.


Elle, c'est censée être Selma Blair. On y perd en noirceur, en complexité et en travail de l'imaginaire. Parce que dans ces ombres, ces cases entières qui nous montrent des suggestions d'artefacts, de fantômes ou de squelettes, on met ce qu'on veut. Del Toro nous montre ce qu'il a en tête : en soi ce n'est pas vilain. Le bonhomme a tricoté et nous sort une galerie des plus "sympathiques" (dans la droite lignée de ce qu'on peut retrouver dans les premiers Star Wars) et a les moyens de ses ambitions.

Reste cette scène avec l'ange de la mort. Qui là pour le coup, est totalement dans l'esprit de l'oeuvre. Vaporeuse et splendide.

La référence à Shrek est pas forcément des plus classes.

- Fini la saison 1 de Big bang theory.

Comme le dit Daniel, c'est limite ciblé pour ados en fait (je sais pas comment c'est programmé, mais ça m'étonnerait pas que ça soit vers 18h-18h30 aux US). Le ressort comique du geek qui se confronte au monde réel est extrêmement fort: on en avait pas mal parlé avec TVH pour un programme court développé par les 3 affreux, et on voyait du potentiel là dedans. Il y a des bribes d'exploration de cette piste dans BBT, mais les scénaristes sont comme engoncés dans leur format sitcom : tout va en fait reposer sur les dialogues et les sarcasmes de Sheldon. Et c'est dommage. Dans l'épisode avec la soeur ultra canon, il y a cette confrontation de l'univers geek avec celui des humains "normaux". Et il y a du comique de situation.

C'est pas mal joué par le perso principal. Chez la fille, il y a un mélange terrible d'attirance basique, et de répulsion anti-poupée. Elle est par contre toujours sur le même registre. Heureusement qu'il y a ce mec qui jouait dans Studio 60. C'est limite son perso le plus intéressant.

- Discussion assez intéressante avec Matthieu V. autour des copros internationales sur les séries télévisées. Il n'y croit pas. Ses arguments tiennent bien. Tout ça parce qu'on a vu Franck M. (scénariste du moyen Contre enquête et du pas mal 36) et Amaury V. pour discuter autour d'un projet de série policière à vocation internationale.

- Mes parents ont bien aimé Nicolas Le Floch. Est ce que quelqu'un a vu ? A quoi ça sert de faire des épisodes de 52' pour en diffuser 2 à la fois, intimement lié au niveau éditorial ?

mercredi 5 novembre 2008

YWC




Il y a des réveils qui parfois font plaisir.

Cette nuit, à cause d'une nouvelle sympathique bacterie, j'ai passé un bien mauvais moment. Mais à mon énième réveil, j'ai entraperçu qu'il était 7h. J'allume ma radio pour entendre mon pote Demorand, live from NY. Et j'entends la clameur populaire dans les micros des présentateurs.

Il n'annoncent même pas le résultat mais il est clair. Et puis j'entends ce bon vieux Bernard Guetta, qui accompagne de sa grosse voix et de ses intonations toutes professorales, mais toujours passionantes, mes matins depuis maintenant un petit moment. Et il confesse qu'il a pleuré en écoutant les résultats.

Je rejoins mes parents qui sont en train de petit déjeuner et qui m'accueillent tout sourire. On va regarder quelques instants la télévision pour "voir" à quoi ça peut ressembler. Et on voit. Jesse Jackson en train de chialer. Des centaines de visages américains rivés vers leur nouveau chef. Largement élu. Les yeux gonflés par l'émotion mais aussi par l'attente.

Il a une charge incroyable sur les épaules. Pas seulement à cause du pain qu'il a sur la planche (incomparable). Mais surtout par la vague d'espoir (mondiale) qu'il a suscité. On attend tout de lui.

Va falloir se replonger dans Tocqueville mais il y a vraiment quelque chose de fascinant dans la démocratie américaine. Ce pays que tout le monde a détesté, comme jamais auparavant, pendant 8 ans est maintenant remis sur le devant de la scène par un choix qu'on comparera, je pense, plus tard à l'accession de Mandela.

La maladie et cette sale nuit, je les oublierai. Mais ce réveil là, certainement pas.

- Demain, les socialistes choisissent leur motion. Qui en a quelque chose à carrer?

dimanche 2 novembre 2008

Planck




- Il y a une petite déception à la vision du nouveau Bond, au titre ô combien étonnant Quantum of solace.

Parce qu'il y a le choix étonnant de le rendre quasiment feuilletonant par rapport à l'excellent Casino Royale qui le précède. Le personnage d'Eva Green, héroiquement décédée dans ce dernier, est par trop envahissant. Et cette quête de vengeance n'a finalement pas beaucoup d'intérêt face à l'enjeu plus fort que constituait ce conglomérat de faux écologistes. Là y'avait un sujet intéressant, et actuel, de méchant.

Reste qu'il y a de l'action et qu'elle dépote pas mal. Et puis y'a cette demi Bond Girl anglaise, qui irradie l'image en 4 minutes d'apparition, là ou la principale nana apparait bien fadasse.

Et puis au niveau politique, le film n'hésite pas à charger la CIA et les US sur la politique étrangère en Amérique du Sud. Et puis une mini référence aux malouines. C'est pas bien méchant et ça arrive 20 ans après la bataille. Certes.

Et un peu déçu pour Amalric qui n'a pas un rôle de méchant taillé pour son talent. Il fait trop sa tête "de fou" pour moi. Dans les Desplechin, je le trouve bien plus flippant.

- Découverte de Big bang theory.

La série la plus geek du monde.

Il y a un systématisme de la blague un peu fatiguant. Les rires en boite obligent d'avoir une blague toutes les 3 répliques au maximum. Donc c'est tout le temps du sarcasme, de l'ironie. Il y a parfois de la bonne vanne. Mais quand on voit ce que parvient à faire un Arrested Development ou un Weeds, là ça fait un peu age de pierre de la comédie.

La saison est courte, j'irai jusqu'au bout.

- Au Parc l'autre soir, j'ai vu un supporter du PSG complètement sec allumer sa clope par le filtre. Il a pas aimé du tout.

samedi 1 novembre 2008

Bécile.




- Totalement bluffé par la vision de La vie moderne de l'ami Raymond Depardon. Il y a chez cette homme une capacité de saisir la magie des lieux et des gens qui est totalement improbable. Ces longs plans séquences sur les routes qui débouchent sempiternellement vers un prolongement, alors qu'on pense être arrivé: un troupeau qui passe, un chien qui vient à notre rencontre et qui nous invite à entrer.

Chez les gens, il y a un oeil plein d'amour sur cette population qui disparait. Pas de misérabilisme ou de nostalgie facile. Mais le portrait d'une caste qui n'existera plus dans une génération. Un oeil et une oreille qui saisissent une nostalgie, une mélancolie au travers de bribes de dialogues. Des trucs totalement improbables : cette mamie qui propose à l'ingé son (qui n'est pas censée exister) un biscuit. Toute sourire. Toute heureuse. Effet comique garanti très régulièrement.

- Le public du mk2 Beaubourg qui s'est d'ailleurs un peu trop marré à mon gout. Comme si on allait au zoo.

J'allais pas vraiment au zoo puisque des régions comme ça, et des gens comme ça, j'en connais quelques uns. Le Gard que je connais n'est pas si loin de cette Lozère, de cette Ardèche ou de cette Haute Loire. Ce sont les mêmes en plus extrême. Ils sont super chiants mais super attachants.

Et puis il y a ce petit détail qui m'a fait marrer tout seul. Depardon demande à un couple quelle superficie ils ont autour de leur maison.

Le couple grommelle.

"On sait pas vraiment... 24 hectares."

La culture de la terre et du secret. Dans mon village, les gens font des procès tous les ans pour des problèmes de terre. De surface. Le dernier en date pour une histoire d'égout passant dans notre propriété.

Tout ça m'a donné envie de manger du chèvre bien frais. Et de voir encore d'autres Depardon.

- Quoi d'autre ?

Une petite soirée au Parc des Princes pour voir le PSG jouer contre le Toulouse Football Club. Belle soirée foot mais impuissance totale des parisiens et de leur public. Sur un corner, qui se tire à dix mètres de moi (j'étais en présidentielle, au deuxième rang), un petit gars plutôt sympa se rapproche du joueur toulousain, tous majeurs dehors, en lui disant "Didot, j'encule ta mère."

Le dit joueur prend note en se retournant. Il tire son corner et fait marquer Toulouse. Pas rancunier, il ne se retourne pas pour insulter le spectateur. Celui ci par contre s'est vengé sur son siège.

Perso, j'ai pas vu le but mais ai pu le voir sous toutes les coutures 5 minutes après sur l'iPhone de mon voisin. C'est beau la technologie.

- La biographie de Jérome Rothen est écrite avec les pieds. C'est probablement lui qui l'a écrite d'ailleurs.

- Je n'arrive pas à finir Sartoris.

- Lu un très bon scénario de Christine C., coécrit par Gilles T. et Frédérique M. (la copine de Boris). Dur mais bien. Ca faisait longtemps.

Je n'y croyais plus.

- Sur le terrain de la production, rien.