Anime sana

Note pour plus tard : tout de suite signer un contrat.

Sinon, fin du tournage de l'ami Mouches d'eau. Ils avaient l'air fatigués les bougres. Et ils avaient l'air un peu étonnés de se retrouver à Paris après 1 mois d'Ardennes... les bouchons, les bagnoles, les pubs partout. Cliché, mais vrai.

Fatigue physique profonde. Des semaines de 7 jours/7 depuis le début de l'année. Aucun répit, aucune vraie bonne nuit depuis des mois et le tournage de Liam qui arrive et qui commence à faire monter la pression. Mais y'a de l'exaltation.

Discuté avec des potes des bonus de banquiers (l'un d'eux est trader). Certains me soutenaient que c'était normal qu'ils en obtiennent : ils ont un train de vie et les trop grandes variations de salaire peuvent impacter leur existence. Après avoir suivi les aventures des ouvriers ardennais, je me dis que mes perspectives commencent à changer. Que faire des films ça permet d'apprendre plein de choses et de devenir un peu plus intelligent, un peu plus humain.

Et que c'est cool finalement.

- Federer/Nadal dimanche soir. C'est pas du côté du Superbowl qu'il faut chercher l'événement sportif de la semaine : ce sera dans la fournaise de Melbourne.

Go Roger go.

Folie

- Mad men

Série qui prend réellement son envol après quelques épisodes. Petit doute sur les 3 premiers mais qui disparaissent dès le quatrième et son extraordinaire final.

Quand on voit Les Noces rebelles (qui parlent de la même époque) de Sam Mendes... le constat de la créativité qui bascule du côté du format télévisé s'impose de lui même. La noirceur, le cynisme et le mordant déploient leurs ailes sur ce show extrêmement bien senti, particulièrement bien écrit/mis en scène/interprété et produit avec la malice qu'il faut. Peu d'oeuvres TV et ciné peuvent se targuer d'avoir des persos aussi bien brossés aujourd'hui : frustration, perversité, ambition... tout s'entrechoque et explose petit à petit à la figure de chacun. Don Draper dans ses séquences de dévergondage avec des hippies ou en photographiant ses contemporains, sa femme fascinée par la nouvelle voisine, Peter Campbell en regardant sa femme...

Et à chaque épisode ça monte, ça prend de plus en plus forme et ça enfonce le clou. Sexualité, moeurs, politique, sociologie... tout y passe à travers le prisme de la publicité et du fric.

Que cela doit être compliqué de prendre le risque sur ce genre de projets, sans pitch particulièrement marquant, basés uniquement sur l'écriture et sur une ambition débordante pouvant tomber à plat n'importe quand.

C'est le premier show d'AMC et c'est une sacrée réussite.

Le final magnifique de l'épisode 6 :

Dallas

Une journée en caisse et dans les bouchons mais elle devrait payer.

Cool

Et puis un apéro qui pourrait être constructif ;)

La Rock 09

Demain soir, je vais voir ça en live :

J'espère que ça aura la même puissance. Ca devrait le faire.

- Guillaume et Adrien M. ont l'air de bien s'en sortir. Ils risquent leur vie et tournent un film communiste. J'aime le cinéma militant.

- Pour Liam E. j'ai trouvé un soutien qui sera de très bon aloi.

Le ciné, ça fait rêver

En plein repérage pour le film de Liam, on est sur la place de Marcoussis en train de filmer.

Trois adolescentes débarquent en rigolant et nous demandent ce qu'on fait.

- Qui est ce qui joue dans votre film?
- Des élèves du collège...
- Ah mais ils ont des boutons et des lunettes... Ils ont même pas commencé... comment on dit? Leur puberté! Ils ont pas commencé leur puberté!
- Mais arrête Tiffany, t'es en train de nous griller là!

C'étaient les premières gothiques blanches que je voyais de ma vie.

Les gens de Marcoussis sont des crèmes.

Loin, trop loin du monde

Beaucoup trop longtemps que j'ai rien écrit ici.

Plein de choses pourtant.

- Sports night, saison 2

Sorkin calme un peu ses ardeurs (il écrit d'ailleurs très peu sur la saison) et la série retrouve une certaine sérénité, un calme nécessaire. La saison 1 était trop dans le coup d'éclat permanent, cherchant tout le temps la perf d'écriture, d'acting ou de mise en scène. Là, on perd les rires en boite (qui étaient en trop) mais aussi ces artifices trop visibles, trop écrits. On gagne en fluidité, en contenu au niveau des personnages (dont Sorkin semblait se moquer un petit peu dans la première saison).

C'est mieux quoi.

- La prod du film de Liam se fait dans le chaos des désistements.

- Slumdog Millionaire, de Danny Boyle

J'ai toujours bien aimé les films de Danny Boyle (ceux que j'ai vus en tout cas... Trainspotting, Sunshine, 28 jours plus tard, Petits meurtres entre amis et même La Plage). Celui là ne déroge pas vraiment à la règle, sans vraiment bousculer quoi que ce soit. Le scénario parvient à mêler de façon maligne le jeu (j'imagine le genre de deal qu'ont fait les créateurs du jeu... je pense que leurs arrières petits enfants se frotteront les mains en regardant les royalties) et l'action du film. Après, tout est couru d'avance, ça sort pas vraiment des rails tracés et la mise en scène se fait souvent tape à l'oeil.

Et puis ça donne pas envie de visiter l'Inde.

- La prod du docu de Zad se passe plutôt bien : nos envoyés spéciaux dans les Ardennes sont inspirés, les autorisations de tournage tombent les unes après les autres avec des réponses positives... Y'a que le poste "son" du film qui pose de légers problèmes. On fait avec et tout sera de toute façon réglé dans les jours qui viennent. Le gros du tournage arrive à partir de vendredi pour une semaine entière.

Grâce à Adrien M. on risque d'avoir un sacré piston. Tout le monde croise les doigts.

- Dexter, saison 3

Julia Benz de plus en plus sexy. Sinon, pas grand chose à signaler. J'aime bien cette insistance sur l'aspect totalement mécanique de Dexter, son souhait de se fondre dans la société alors qu'il n'a strictement aucune idée de son fonctionnement. Il y a là une profondeur qui ne me paraissait pas autant exploitée dans la deuxième année du show. La voix off est un peu moins présente et les flash-backs Harry sont moins nombreux. Ca enlève un peu du style ampoulé de la série qui gênent tant de monde.

- Idée brillante de téléfilm avec les gens de Making Prod. Le synopsis s'est écrit en deux jours. On le montre à TF1 probablement la semaine prochaine.

- Les gens des appels d'offre des collectivités régionales sont de vrais charlots. Le mec avait oublié d'inscrire à l'ordre du jour de leur dernière réunion l'écartement d'une des candidatures. La décision est donc repoussée au mois prochain. Ca fera deux mois de retard.

- Ce soir, L'école du pouvoir sur Canal+. Pour les râleurs qui veulent de la fiction politique sur la TV française, je veux savoir ce que ça donne.

- Merci à Thomas M. pour m'avoir conseillé ça :

Ce sera très utile.

Chiche

Le Chinchman Comedy Club.

Expérience étonnante hier soir. Dans l'arrière salle du café de Paris, 158 rue Oberkampf, une scène ouverte animée par Aurélien Wiik. Visible dans Secret Défense actuellement.

Pas d'auditions, toutes les catégories d'artistes acceptées : donc du stand up, du comique plus classique, des chansonniers, des raconteurs d'histoire, des danseurs etc. On a droit qu'à cinq minutes. Si on dépasse, on se fait jeter.

Et comme y'a pas d'audition, bah y'a strictement de tout. Du petit gars qui débute dans le stand up avec un talent fou (Malik), au chansonnier à l'ancienne totalement à la rue qui chante "Salut sens mon cul!", en passant par la conteuse totalement larguée et larguante (pour le public) pour arriver au sosie d'Eddy Mitchell qui chante avec sa gratte sèche des chansons misogynes.

Et puis mon pote Damien L. qui joue sans aucune énergie mais qui parvient malgré tout (parce qu'il a des bons textes, faut pas déconner) à arracher des rires.

La scène surréaliste de la soirée : une vieille black blonde monte sur scène et raconte une histoire policière. Menée par une nana nommée Etincelle Pétard. Les gens regardaient poliment. Mais c'était tellement mauvais qu'une nana est prise d'un fou rire. Au fond de la salle, un mec atteint du syndrome de Tourette se met à aboyer à la fin de chaque phrase. Et malgré ces conditions dantesques, elle continue son histoire. Tant bien que mal.

A la fin, elle annonce qu'elle joue au théâtre.

Cette chose aurait donc pu dûrer une heure. Cinq minutes relevaient déjà de la torture.

Mais au global, c'est finalement super plaisant et super rafraichissant.

Plus d'infos là.

Et puis mon moment plaisir :

Claude Langman

Claude Berri est mort.

C'est probablement la lecture de son autobiographie qui m'a définitivement convaincue que ce métier était pas loin de ce que je voulais faire.

Et puis ça parle de dépression.

C'est Thomas Langman qui va maintenant reprendre le flambeau. Faites qu'il ne se sente pas investi d'une mission. Et qu'il ne prolonge pas son souhait de faire des films en tant que metteur en scène.

- Che

Je suis étonné par l'originalité du "format" du film. Absolument anti-efficacité et racontant une ambiance, une attente, plutôt qu'un combat incarné. Ca fait un film un peu chiant dans son ensemble mais intéressant à chaque instant.

Benicio Del Toro absolument incroyable. Comme d'habitude en fait.

Cette caméra Red fait des miracles.

Soderbergh remonte la barre en tout cas. Après l'immense purge qu'était The Good German.

Sara Forestier

- Le temps de ne strictement rien écrire en ce moment.

Des films qui se préparent tant bien que mal (l'argent aiderait tellement...) mais qui avancent mine de rien. Le bluff permet notamment d'ouvrir un certain nombre de portes.

De belles scènes en prévision pour le film de Mouches d'eau.

Une équipe qui se boucle pour le film de Liam E.

- Vu un teaser des Invincibles, produit par les potes de Making Prod. Très prometteur. Très étonnant pour une série. D'autant plus française. D'autant plus sur Arte.

Et même du geek dedans.

- Rencontre avec les gens du SPI hier. Très sympas. Un peu déprimés par l'actualité mais vaillants. Je vais leur faire un petit chèque et joindre leur belle organisation.

Merci à IHU pour ses conseils relatifs à ça. Et à d'autres choses. On va violer la loi, ça va être cool.

Watchmen

Il me parait fondamental de regarder de toute urgence le zapping de l'année de Canal+.

Ca se passe par ici.

Et puis voir ce genre d'image venue du conflit à Gaza


alors qu'on a écouté la BO de Valse avec Bachir toute la journée (qui colle parfaitement avec la chute de neige massive) fait un peu frissonner.

Miller lite

- Never back down

Il y a quelque chose d'assez vivifiant là dedans. Longtemps qu'un film de tatane ne m'avait pas enthousiasmé comme ça. Probablement grâce à son traitement teen plutôt réussi. Probablement aussi grâce à Amber Heard. C'est franc du collier, c'est basique et c'est bien ficelé. Ca devrait cartonner en vidéoclub.

Sur le débat politique de la chose, je renvoies évidemment au blog de l'ami Mouches d'eau.

Y'a tout de même quelque chose d'étonnant qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique au niveau du teen-movie de série B. Avec cette utilisation du scope et une ambition visuelle qui sort du tout venant. Je rapproche volontiers le film de Mandy Lane ou d'une The Ruins, films qui passent absolument inaperçus partout mais qui révèlent des cinéastes avec du talent à revendre (Levine a d'ailleurs réalisé un film depuis qui a fait beaucoup plus parler de lui). D'autres parleraient de cette montée en puissance mieux que moi.

- The Spirit

Une vraie merde.

- Paris, de Klapisch

Espèce de truc vaguement lelouchien. Etonnant d'ailleurs qu'à si peu de temps d'intervalle les deux s'attaquent à la description du "peuple parisien". Le film joue sur les clichés mais tombe aussi dedans. Drôle de bête dont il ne reste quasiment plus rien après 3 jours. Si ce n'est la prestation toujours au taquet de Lucchini, définitivement trop rare.

Il parait que Sarkozy est allé le voir en spectacle pour le nouvel an.

- Sur le terrain de la prod, les choses se bousculent un peu. Va falloir que j'abandonne mes projets TV le temps de gérer les deux tournages qui arrivent bien vite. En tout cas un bon rush de motivation qui vient à moi d'un seul coup. Avec les fiches (et la très bonne surprise du prochain film de Dominik M.) et la fin des travaux dans mon appart' (monter une armoire IKEA, c'est 2 jours plein de boulot...) ça fait des choses à faire. Ca remet dans le bain après NY.

Ca fait du bien.