dimanche 28 mars 2010

Cette fille n'attendra pas l'homme hors du temps



- Un billet placé sous le signe du temps qui passe. Du temps à perdre. Du temps perdu. Et donc logiquement dédicacé au proustien BH et à sa tendre CB qui me lisent je l'espère.

- Vu les 10 premières minutes de Cinéman. Un seul mot : effrayant. Du temps à perdre.

- Premier prix pour Le Portail avec le prix du meilleur film au festival du film merveilleux de Paris. C'est un petit truc mais ça nous a vraiment fait plaisir avec L. Parce qu'il y avait mine de rien du niveau chez les autres films, parce que le jury était professionnel et puis c'est le premier prix. Il en faut d'autres maintenant.

- Rien à Cinéma du réel pour Les Dragons. C'est pas grave, avec ce festival, on a déjà gagné (wouah!).

- On a perdu une heure, nous dit-on. Ou est elle passée?

- Le programme court qui prend, il me semble, une éternité. Impossible de joindre ces coquins de guests qui commencent à me faire tourner en bourrique. Pareil pour cette satanée stagiaire. Si elle me lit : il faut que tu viennes ! De toute façon je t'appelle demain.

- Les cinés sont pleins. Tout ce qui sort et qui est marketé cartonne. Sauf le film de C. et A. qui se prend un claque extraordinaire (ils feront même pas 10.000 entrées). Tout à l'heure, tout était complet, entre Tout ce qui brille, L'Arnacoeur (carré, sans autre intérêt que d'être rigolo de temps en temps... Et puis comment Vanessa Paradis peut elle être encore prise pour une jeune fille en fleur dont le père est Jacques Frantz? C'est un peu comme Adjani, devenue le running gag dans une chaine franco allemande artistique, qui présente régulièrement des projets ou elle incarne une belle et jeune fille qui se bat pour son homme), Ghost Writer, Alice, Shutter Island... On est encore parti sur des bases extrêmement élevées pour le box office français.

Oui : L'ANNEE PART SUR DE BONNES BASES.

- Et donc tous ces gens qui font des enfants. Groovy. S. et F. c'est pour août. Les autres zigotos c'est pour Septembre. Je vais voir celui de M. et L. en Mai.

Ca fait plaisir de voir l'espèce se reproduire.

mardi 23 mars 2010

Le raton laveur des rocheuses

- Réunion annuelle du syndicat ce soir.

Ou le coup de booster nécessaire qui revient de temps en temps. Voir les candidats aux différentes élections, c'est voir autant de gens qui se battent au quotidien pour préserver leur indépendance, leur volonté de faire des films différents. C'est aussi voir des vrais guerriers, n'hésitant pas à aller au front contre des acteurs autrement plus puissants qu'eux de l'industrie. Notamment cette productrice, qui est en train de tourner huit heures de fiction sans même avoir signé quoi que ce soit avec son diffuseur, parce qu'elle estime que certaines clauses sont scandaleuses. Ca fait sincèrement du bien de voir ça.

Du bien parce qu'aujourd'hui j'apprends que je vais devoir batailler pour quémander de l'argent qu'on ne m'a pas versé. Parce qu'on me dit que j'ai mal fait mon boulot, et que de toute façon, c'est pas leur problème, c'était dans les règles du jeu à la base. Alors qu'on m'avait accordé à la base une misère. Pour eux c'est rien. Pour moi, c'est trois mois de loyer. C'est trois mois de stagiaire. C'est une petite bouffée d'oxygène.

Les boules.

Je fais pas grand chose dans ma branche d'activité, entendons nous. Mais c'est d'ores et déjà difficile.*

Et la route va être sacrément longue.

- Le tournage prévu pour vendredi est reporté. La suite des aventures attendra.

- Trouvé la perle rare pour le stagiaire. Maintenant faut qu'elle accepte de venir!


- Pour me remonter le moral, je me mets en mode Beatles et je m'écoute ça :

dimanche 21 mars 2010

Trouver la rivière



Gros stand by dans cet espace d'expression pour diverses raisons. L'impression de ne pas avoir grand chose à raconter, le manque de temps, l'impossibilité chronique d'aller au cinéma.

- Les projets de long prennent du temps. Un gros recul pour l'un des projets notamment, à cause d'un revirement de la part d'un partenaire financier conséquent. Ils ne veulent plus de films à potentiel commercial réduit. Ils ne veulent faire plus que de la comédie. D'après ce que j'ai compris, c'est le cas chez l'ensemble des studios. La récession économique commence à frapper logiquement le monde du cinéma et on se recentre sur les "valeurs sûres". 25% d'investissement en moins en 2009 pour le cinéma français, ça impacte forcément violemment une industrie.

Les budgets américains diminuent, les grands projets sont confiés aux mêmes personnes qui ont su faire du fric (Nolan) et les orientations vont vers des formules qui fonctionnent (Twilight). La crise de créativité ne pourra pas être endiguée par la crise économique.

Chez nous, c'est donc vers la comédie que ça se retourne. Il y a évidemment la question du savoir faire qui entre en compte. Puisque même les gens qui ne savent pas faire s'y mettent. Les 2 prochaines années des gros films français ne vont pas être super gaies.

Pour le cinéma d'auteur, c'est évidemment encore pire. On en parlait avec Céline M. et Stéphane D. lors du dernier comité de lecture d'une chaine artistique franco-allemande. Elle nous disait à quel point sa boite souffrait.

Va falloir s'accrocher.

- Pour l'autre projet, on cherche une stratégie pour avancer... Moi je suis évidemment trop petit, et l'autre zigoto n'a pas d'assise assez solide. Ca va prendre du temps.

- Chez Mkprod, là ou je partage mes bureaux, c'est un peu la soupe à la grimace avec les scores pas bons de la série. Illustration ô combien violente de la difficulté de ce métier. 5 ans de boulot acharné balayés d'un revers de la main en une soirée.

- La série reprend au niveau de la prod. Tournage fin de semaine dans des conditions qui s'annoncent pas facile, notamment au niveau de la météo. Note pour plus tard : ne jamais proposer à un réalisateur un décor sous le couloir aérien de Roissy.

- Les courts métrages font leur petit bout de chemin en festival. Ca a été un peu difficile à Beaubourg jeudi soir avec un projecteur mal réglé. Guillaume a bien souffert à coté de moi. Moi aussi je dois dire. L'impression de voir son boulot massacré. Et puis celle d'aujourd'hui qui saute à cause d'une alerte à la bombe bidon.

Maintenant, il nous faut un prix!

- Et donc plus le temps d'aller au cinéma. J'ai rematé la saison 1 de Mad Men de bout en bout. C'est vraiment absolument magistral à tous les niveaux, sur toute la durée. On ne le dira jamais assez.