mercredi 31 décembre 2008

8-9




L'année se termine sur une belle grippe.

Au niveau ciné, elle fut splendide. Bashir, No country for old men, Two lovers, Atonement, Entre les murs, Un conte de Noël, U2 3D, Cloverfield...

Au niveau autre, plus limitée. Mais gageons que 2009 sera puissante.

Bonne année à mes chers lecteurs.

lundi 29 décembre 2008

Croisière


Kahn me dit que Tom Cruise est toujours bon. C'est pas faux. Même en tant que producteur.

Mais Mission : Impossible de De Palma, c'est quand même un sacré sommet. Une sorte de blockbuster absolument ultime.

dimanche 28 décembre 2008

Même latitude

Le 20 décembre


Le 21 décembre


C'est beau la climatologie.

Abercrombie

1. Delta qui refuse de nous laisser partir de Barcelone parce que nos passeports ne passent pas dans leurs machines.

2. Du monde partout, tout le temps. Dans les rues, les magasins, sur les lieux touristiques. Faire la queue, partout, tout le temps. Les gens ont l'air de trouver normal de faire 2h d'attente pour faire 15 minutes de patin à glace sur Bryant Park.

3. Première fois de ma vie que je fais la queue pour entrer dans un magasin de fringues. J'ai pas osé la faire pour entrer dans le magasin Apple.

4. La consommation, tout le temps, toujours plus. Quand ce ne sont pas les pubs affichées qui annoncent les prix sabrés, ce sont les incalculable pubs TV. Et comme ça ne suffit pas, les journaux télévisés s'y mettent aussi : sur FOX, on annonce les démarques chez Bloomingdales.

5. Les gens qui au cinéma se lèvent au milieu du film, quitte à faire lever tout le monde sur la rangée, uniquement pour aller s'acheter du Coca.

6. Les gens qui au cinéma huent à la fin du film pour bien prouver qu'ils n'ont strictement rien compris aux peu de choses que ledit film disait.

Tout ça pour dire que malgré tout c'était sympa. Malgré le froid polaire (jusqu'à -15°C) et tout ça, on s'est bien marrés.

Plein de films grâce à l'avion (l'upgrade en business a fait du bien à l'aller : Hulk, Mamma Mia!, Get smart... rien de bien folichon... au retour, Go fast... simple mais efficace).

Et puis des soldes monstrueuses pour quelques caleçons et 2 pulls.

- Mais en regardant un peu la télévision, et notamment les news éco et les publicités, je ne vois pas ce que Obama peut faire malgré son auréole de saint sur la tête : toujours des caisses et des baraques à acheter avec des intérêts de 0%, des analystes qui disent que c'était une sale année mais que ça va mieux aller.

En fait Bush est pas à la ramasse, c'est tout ce peuple qui est à la ramasse. Il ne s'est rien passé en fait.

Tout va pour le mieux, tout va mieux aller.

Plus d'infos sur ce film

samedi 20 décembre 2008

Fuck Delta

Passeport qui ne passe pas dans leur machine.

Une journee coince a Barcelone avec ma soeur (meme probleme que moi) alors que tout le reste de la compagnie est arrive a NY.

Pays de tare que les US...

jeudi 18 décembre 2008

Je suis un caillou




- Remember the daze, de Jess Manafort

Topé grâce aux conseils de Sandrine R. sur le blog de l'ami IHU (que je tente d'appeler... en vain...). Etonnant film à bien des égards : d'une grande douceur dans sa mise en scène malgré la lourdeur qui pourrait régner (une quinzaine de personnages qui vont se croiser pendant la dernière journée et la dernière soirée du lycée), ça développe une belle chronique adolescente. Des personnages qui prennent réellement vie et une sorte de tourbillon dans lequel il fait réellement bon se laisser aller. Il y a la musique omniprésente et ce personnage de photographe qui incarne peut être un peu trop ce qu'est le film (saisir sur l'instant ce qu'est l'adolescence et toute sa beauté), mais c'est finalement très plaisant.

Etonnant de voir à quel point ce film n'existe pas. Sorti quasiment nulle part aux US ni dans le monde.

Et puis Amber Heard. Wah.


- Largo Winch, de Jérome Salles

Plus je pense au film, et plus je trouve qu'on y perd par rapport à la BD. Plus de Simon, plus de flambage avec lui, plus de ballades en avion avec l'autre taré, plus d'intrigue financière, plus de Joop... On a un film d'action qui manque clairement d'action et de l'argent nécessaire pour en faire bien, légèrement saupoudré de ce qui fait le charme de cette "franchise" (que j'aime ce terme).

Reste Tomer Sisley, globalement impeccable. Tout comme dans Truands.

- Si vous voulez tourner un film à l'arrache, allez du coté de Marcoussis. Ces gens sont juste charmants.

En plus, grâce à Liam, j'ai fait la rencontre de Jean Louis. Vidéaste absolument improbable, féru comme jamais de technique : 3 stations avid qui "tournent" chez lui, un camescope Sony Full HD, un garage rempli de matos, de cassettes, de magazines... pour monter des films de vacances. Le mec a une motivation absolument désarmante pour son truc. Et il est motivé pour aider sur le film de Liam. Les énergies sont évidemments les bienvenues.

On l'a dérangé en plein montage d'un clip. Avec tournage à l'hélicoptère. Quel dommage qu'il ait monté des fondus enchainés absolument hideux sur ses plans à 2000€.

- La petite équipe de Givet s'en est retournée. Ils ont écrit une belle structure. Mais les premières démarches ne se passent pas bien. Ca va évidemment aller (je te rassure Mouches d'eau :))

- Dans deux jours, départ pour New York pour une petite semaine.

dimanche 14 décembre 2008

samedi 13 décembre 2008

Sad people




Les repérages ardennais ont commencé sur une note qu'on était loin d'imaginer.

La raison de notre venue était le conflit social qui agitait la liquidation de la sopal, à Givet. On monte sur une petite colline pour avoir une vue d'ensemble de la ville. Le soleil se couche et on voit une énorme fumée noire sortir des environs de l'usine. Sous cette immense cheminée qui domine toute la ville.

On a oublié les caméras. On repart fissa les chercher mais lorsqu'on a repris notre point de vue, plus grand chose.

Mais des idées se mettent en place et on commence à filmer. On va ensuite voir sur place. Spectacle de mort. Le conflit est terminé. Tout le monde lève le camp. On tombe sur un ouvrier particulièrement remonté qui s'arme d'un transpalette et qui s'évertue à massacrer porte et fenêtres de la devanture de l'usine.

On aurait été là plus tôt, on aurait suivi ces mecs dans leur combat, on aurait pu filmer. Là, on a pas vraiment osé. Je regrette qu'on ait pu saisir la force du moment. Le déchaînement pur contre le système qui écrase. Un baroud d'honneur sans aucun lendemain possible. Mais on l'aurait foutu dans la merde je pense.

Sur le développement du film en lui même, ça tatonne. Pour l'éventuel financement, la production ultra rapide de la chose nous coupe pas mal de choses. Va falloir faire preuve d'imagination.

Puis on regarde ce docu de France 2 sur la fin de l'activité métallurgique dans la vallée de la Meuse, juste à coté d'ici. Ou tous les méfaits du libéralisme outrancier sur une région entière. C'est peut être moi j'aurais aimé que le film s'intéresse plus aux choix de ces patrons de revendre leurs boites, de s'associer à des groupes voyous qui ne sont présents que pour faire cracher. Et qu'il s'intéresse également aux méfaits de la spéculation sur l'activité industrielle. C'est en dénonçant cela, en sensibilisant les gens aux méfaits de cette liberté financière totale que les choses progresseront. La crise financière a permis une réelle prise de conscience et le sommet post apocalypse aurait pu initier quelque chose. Mais tel le cygne chantant, Bush a désamorcé tout cela.

Wall St n'a pas fauté.

Bon, c'est chiant.

mercredi 10 décembre 2008

Party people




- Pineapple express

La fatigue ou que sais je. Mais totalement gavé par cette comédie qui n'en finit pas de commencer, qui ne raconte finalement rien de bien constructif (et finalement le contraire... autant l'apologie de la régression fonctionne chez Apatow lorsqu'il y a du constructif... alors du constructif un peu rétro/réac dans Knocked up, du constructif beaucoup plus sympa dans Superbad, la résolution résidant dans la maturation, dans la séparation raisonnée des deux amis) mais qui est surtout diaboliquement ennuyeuse.

Mais comme j'ai dormi bien 25 minutes... je réserve une autre vision.

Et puis Amber Heard.

- Step brothers

Même constat en pire. Will Ferrell absolument insupportable d'hystérie. Là encore, les délires de Anchorman passaient bien grâce au second degré (et aux caméos!). Les délires Ferreliens de Wedding Crashers sont également beaucoup plus digestes parce que l'ami Will est personnage secondaire. Mais là, c'est ingérable. Les personnages en deviennent antipathiques de bêtise. Mouches d'eau parle toujours d'amour de ses personnages. Là, que dalle.

- Liam ne trouve pas l'enfant qu'il souhaite pour le film. On cherche.

- Lu plein de choses intéressantes.

Expiation, de Ian McEwan. Splendide roman à bien des égards. Une écriture toute déliée, toute en rythme. Très agréable à lire et très facile finalement, alors que le roman est très fourni lorsqu'il s'agit de décrire des décors ou des sentiments très précis. Et puis surtout dans le fond, puisque le roman ne parle que d'écriture et de la position du romancier. C'est probablement pour cela qu'il a plus de force que le film, certes très fidèle, mais qui patit de cet aspect là. Il aurait fallu faire de Briony une cinéaste. Du reste, les instants Rashomon sont magiques.

Et puis ça :

Low Moon, de Jason.

Des petites histoires, toujours dans un léger décalage, parfois vers le burlesque, parfois vers le dramatique, voire même le fantastique. Il y a une efficacité toute Hemingwayenne là dedans, avec ses personnages mélancoliques qui traversent la vie tant bien que mal. Se prenant souvent des claques. Le dessin et l'imagerie, très basiques, servent cette efficacité. Un grand sens du rythme.

J'ai tué Adolf Hitler, du même bonhomme.

Pareil, mais en moins bien. Un peu frustré d'avoir lu ça dans ma bagnole en attendant des potes pour aller voir Bordeaux-Roma mais c'est ainsi.

- Demain, départ pour les Ardennes. C'est diablement loin et j'ai peur du froid. Mais c'est pour la bonne cause évidemment.

- Merci à Jenkoe pour ses suggestions. Et pour 24h party people que je n'avais jamais vu.

vendredi 5 décembre 2008

Fantômes

- En fait il ne s'agissait pas de squatteurs.

Mais d'escrocs qui voulaient prendre possession de l'appart pour le sous louer à de pauvres gens. Les portes anti-squat ont été posées avec grand plaisir.

- Mon coiffeur.

Celui qui m'a coupé les tifs pendant presque 15 ans. Le mec qui était un des liens entre les petits garçons de la ville. Une vraie institution.

Celui qui une nuit de 2006 a eu la mauvaise idée d'assassiner sa femme et ses deux filles à coups de couteau. Qui a tenté de se supprimer le même soir en se ratant. L'envoyant tout droit en prison.

Celui qui attendait son procès pour triple meurtre dans quelques mois.

Il a pas attendu. Il s'est suicidé mardi dernier en s'étouffant avec un sac poubelle.

- Je veux des bonnes choses dans ma life, là. Et c'est pas Step brothers, de McKay qui va me les apporter.

Il y a évidemment ce sens du gag et du dialogue qui passent parfois très bien (la scène avec Rogen, les passages dans le graveleux...) mais dans le fond, que c'est mou. Les prods Apatow patissent souvent d'une construction amenant un dernier acte bienveillant pour ses personnages, histoire de montrer que la bonté est toujours là, malgré la régression. Qu'on s'en sort. Et dans cette construction, y'a toujours ce troisième acte souvent assez péniblement long.

Là on y coupe pas. Le problème, c'est qu'avant c'est pas super folichon non plus. Les persos sont insupportables dans leur régression (faut les voir pleurer pour le croire... sans parler des séquences de somnambulisme). Je veux bien qu'on s'intéresse à des héros bloqués dans leur adolescence ou leur enfance (c'est en vogue... mais d'ailleurs, en ces temps de crise, est ce que le monde a envie de voir ça? Hadrien C. me parlait de ça l'autre jour, et je crois qu'il n'a pas forcément tort...) mais faut créer de l'empathie. Là, on est dans la position du père. Je n'imagine pas une seconde qu'on puisse être dans la position de la mère : on veut les frapper ces mecs. Les bouger.

Ferrell n'est jamais meilleur que lorsqu'il est second couteau. En leader, il fatigue.

jeudi 4 décembre 2008

Come home




- On a beau croire que ça n'arrive qu'aux autres, et bien non.

Des squatteurs se sont installés dans le cabinet médical de ma mère qu'elle essaye de vendre. Elle allait signer dans 3 semaines. Mais une famille en a décidé autrement.

C'est fou comme on vire vite en petit facho en tâchant de recruter du muscle pour surveiller sa propriété privée.

C'est gênant comme sentiment.

Et c'est fou comme les boites de sécurité sont réactives. Par rapport à nos chers amis de la police qui refusent tout simplement de se déplacer une fois la nuit tombée dans cette zone méga sensible. C'est un peu se prendre toute une misère dans la tronche. Des gens sans logement s'installent chez toi parce que ça caille. Les flics refusent purement et simplement d'aller dans cette cité parce qu'ils se prendront des caillous sur la gueule.

Après le départ de mon pote Seb du coté d'Orléans, après le départ de mes potes Mat et Lucie du coté de St Etienne, je crois que cet événement va sonner le glas de l'aventure parisienne de mes parents qui vont définitivement se barrer en Provence.

Je dois avouer que ça m'amène à réfléchir.

- Presque fini Expiation. Splendide roman à mettre entre toutes les mains. Et la peur de voir arriver cette fin qui, je le sens, ne sera pas la même que celle du film.

lundi 1 décembre 2008

Naked man




- Lu un drôle de scénario de Lionel D. Lu un mauvais scénario de Alexis F. Lu un scénario à chier de Olivier D.

- Sinon, on commence à vendre nos formats TV. Ca fait drôle à dire, mais oui : des gens ont accepté nos projets.

Alors sur deux d'entre eux, ça va être à nous de les financer (ce sont des programmes courts). Mais pour le troisième, ça peut être le jackpot.

- En pleine lecture de ça :


C'est drôlement bien. Et je garde un souvenir très ému du film.

- Friday night lights est mon pêché. Je chambre Khan parce qu'il mate des séries pour ado, mais avec ça je me vautre dans ma crapulerie.

- CRP est en liquidation judiciaire. Ca veut dire que mes anciennes copines du CNC et du fond de soutien vont devoir remplir tout plein de trucs avec leur stylo vert dans leur dossier. Ca me rend un peu triste.

- Mesrine 2, l'ennemi public n°1.

Le film est tout aussi linéaire et peu "intéressant" (fondamentalement, on en apprendrait plus, avec un point de vue plus passionnant avec l'oeil du documentariste). Entendons par là qu'il ne dit strictement rien qu'autre chose sur le personnage de Mesrine. Ce qui en soi, bah n'est pas "intéressant". Et quand bien même, sur le personnage, il est volontiers magnifié. Ma soeur me dit qu'on aime les voyous. J'entends.

Mais par rapport au premier épisode du diptyque, il y a un aspect plus fun. Le personnage dans cette seconde partie de son existence commence à jouer avec les médias, veut faire le show. C'est évidemment plus cinématographique, notamment grâce à la prestation de Cassel. Le face à face avec Le Bihan (ancien action man du cinéma français) est d'ailleurs édifiant : on a pas perdu au change.

Amalric toujours incroyable avec ses petits yeux de chinois et sa gueule de fou. Et toujours aussi marrant lorsqu'il la joue "action" (dans Quantum of Solace, faut le voir pour le croire).

Au niveau finesse, on repassera pour le perso du journaliste facho.

Par contre, très belle mise en scène sur les 5 dernières minutes.