vendredi 19 septembre 2008

Dans les hauts chemins




- La Classe américaine. Comme le dit Zad, la meilleure comédie française est américaine. Il exagère évidemment mais pas totalement. Car le film est un vrai bijou autant dans sa déclaration d'amour au cinéma dans son ensemble (et au cinéma hollywoodien en particulier, obviously) mais également dans l'écriture. Que ce soient les dialogues mais aussi ce second degré toujours présent. Orson Welles qui intervient pour interrompre le flim, le mec du supercopter qui a vu le début, l'insertion du faux flash back dans le film fantastique alors qu'on les enchainait jusque là... Hazanavicius est un gars qui adore le cinéma et qui sait en fait. Il aura fallu attendre très longtemps pour qu'il explose avec OSS 117 mais ça valait la peine.

Et puis quel bonheur de le voir avec un type qui ne l'a jamais vu et qui, adorant le cinéma de l'époque, a pris un pied extraordinaire.

Reste que le film est aussi une belle ode aux doubleurs.

- Comme Georges Abitbol, je vais vous raconter un souvenir.

En sortant de chez moi tout à l'heure, il y avait un splendide ciel bleu, et la lune, un peu palote, au dessus de ma boulangerie. De la vapeur d'eau qui se cristallise à chaque respiration. Et je me suis souvenu Collioure.


4h30 du matin, avec mes camarades de chantier, on se réveille dans les vestiaires du stade communal. La mairie nous a prêté ces locaux spartiates pour notre petite équipe d'ouvriers en herbe. Notre boulot : désensabler la Redoute Dugommier (d'ou est prise cette photo). Il fait nuit, tout le monde dort. Et on part à pieds vers cette haute colline. Une heure de marche sur un sentier de bergers, à travers la ville puis vers les hauteurs. Le soleil se lève mais on ne le voit pas, y'a un énorme brouillard. On grimpe et lorsqu'on arrive en haut, on sort tout juste de la brume. Image splendide puisqu'on est au dessus d'une mer de brouillard : la mer est invisible, la ville aussi. Seul ressort le Fort Saint Elme. Comme une ile. Et derrière, le soleil, la lune.

Il faisait frais. Et m'attendait ma brouette.

Cet été là, j'avais le surnom de Terre-man. Je parlerai un jour du mec pour qui je bossais. Artiste spécialisé dans l'entonnoir.

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