mardi 28 juillet 2009

La patte à To


- Rendons César ce qui appartient à César. Merci à Bob pour le court métrage de Dali.

- Funny people, de Judd Apatow

Troisième film du nouveau magnat de la comédie US après le puceau de 40 ans et le geek qui met enceinte une bombe.

Et une sorte de "film de la maturité" avec un sujet beaucoup plus sérieux : un comique superstar (Adam Sandler) apprend qu'il a une leucémie et qu'il lui reste quelques mois à vivre. Il prend un nouvel assistant pour lui écrire de bonnes vannes et remonter sur scène, revenir aux sources, le temps que les choses se terminent. On retrouve là tout ce qui fait le cinéma du bonhomme : des dialogues ciselés au cordeau pour sa bande de potes (Rogen, Hill, complètement à fonds) ou pour Sandler qui montre ici qu'il est capable d'un petit peu plus que d'habitude. Car pour une fois, le cinéma de JA va vers quelque chose de plus touchant, en abordant un coté dramatique qui était plus caricatural dans ses précédents, ou dans ceux de sa galaxie (Sans Sarah rien ne va par ex.) Ici, le personnage principal est clairement un enfoiré et le film n'hésite pas à aller en profondeur là dedans. C'est pas toujours fait avec une finesse bouleversante, mais il y a vraiment quelque chose d'intéressant de voir le basculement qui s'opère dans l'oeil de Rogen : d'admiratif, il va devenir juge et prendre le dessus.

Les scénarios d'Apatow ne sont clairement pas des scénarios de structure mais bien des films de personnages. Celui ci dure 2h26 et s'affranchit d'absolument tous les codes qui régissent le genre (la gestion des rebondissements, les 5 actes, l'efficacité à tout prix). Le texte suit ses personnages, joue avec eux, les malaxe, les retourne constamment, et les croque avec une justesse assez bluffante. Chacun des personnages est d'emblée attachant, et même s'il est détestable, on ne peut qu'avoir envie de le suivre. Ce qui fait qu'au final, les films pourraient durer des heures que ce n'en serait pas dommageable. Quelque chose d'assez proche de la série TV. Ajoutons à cela un vrai sens du dialogue, de la référence, du loufoque (la séquence Eminem) et finalement, ça marche.

Et donc Sandler vraiment surprenant ici.

- Il est constamment question de bite et de couilles dans ce film. Ca ralait clairement à coté de moi : une critique un peu trop vieille pour ces choses là.

- Retrospective Back to the Future que je n'ai pu mener à son terme.

- Heat, de Michael Mann

Découverte sur grand écran de la bête. Film tentaculaire qui retombe sur ses pattes tout le temps, polar ultra efficace et d'une élégance rare dans la mise en scène. Pacino contenu, et c'est assez rare pour être signalé. Tout serait parfait s'il n'y avait ce systématisme presque scolaire sur cette envie de "background" à tout prix pour tous les personnages. L'histoire de Dennis Haysbert par exemple.

C'est bien beau.

- Les pilotes sont terminés et livrés à C+. On attend.

- Et les vacances sont là.

1 commentaire:

Hugh a dit…

Tout le monde parle des mêmes films, quoi.