samedi 1 novembre 2008

Bécile.




- Totalement bluffé par la vision de La vie moderne de l'ami Raymond Depardon. Il y a chez cette homme une capacité de saisir la magie des lieux et des gens qui est totalement improbable. Ces longs plans séquences sur les routes qui débouchent sempiternellement vers un prolongement, alors qu'on pense être arrivé: un troupeau qui passe, un chien qui vient à notre rencontre et qui nous invite à entrer.

Chez les gens, il y a un oeil plein d'amour sur cette population qui disparait. Pas de misérabilisme ou de nostalgie facile. Mais le portrait d'une caste qui n'existera plus dans une génération. Un oeil et une oreille qui saisissent une nostalgie, une mélancolie au travers de bribes de dialogues. Des trucs totalement improbables : cette mamie qui propose à l'ingé son (qui n'est pas censée exister) un biscuit. Toute sourire. Toute heureuse. Effet comique garanti très régulièrement.

- Le public du mk2 Beaubourg qui s'est d'ailleurs un peu trop marré à mon gout. Comme si on allait au zoo.

J'allais pas vraiment au zoo puisque des régions comme ça, et des gens comme ça, j'en connais quelques uns. Le Gard que je connais n'est pas si loin de cette Lozère, de cette Ardèche ou de cette Haute Loire. Ce sont les mêmes en plus extrême. Ils sont super chiants mais super attachants.

Et puis il y a ce petit détail qui m'a fait marrer tout seul. Depardon demande à un couple quelle superficie ils ont autour de leur maison.

Le couple grommelle.

"On sait pas vraiment... 24 hectares."

La culture de la terre et du secret. Dans mon village, les gens font des procès tous les ans pour des problèmes de terre. De surface. Le dernier en date pour une histoire d'égout passant dans notre propriété.

Tout ça m'a donné envie de manger du chèvre bien frais. Et de voir encore d'autres Depardon.

- Quoi d'autre ?

Une petite soirée au Parc des Princes pour voir le PSG jouer contre le Toulouse Football Club. Belle soirée foot mais impuissance totale des parisiens et de leur public. Sur un corner, qui se tire à dix mètres de moi (j'étais en présidentielle, au deuxième rang), un petit gars plutôt sympa se rapproche du joueur toulousain, tous majeurs dehors, en lui disant "Didot, j'encule ta mère."

Le dit joueur prend note en se retournant. Il tire son corner et fait marquer Toulouse. Pas rancunier, il ne se retourne pas pour insulter le spectateur. Celui ci par contre s'est vengé sur son siège.

Perso, j'ai pas vu le but mais ai pu le voir sous toutes les coutures 5 minutes après sur l'iPhone de mon voisin. C'est beau la technologie.

- La biographie de Jérome Rothen est écrite avec les pieds. C'est probablement lui qui l'a écrite d'ailleurs.

- Je n'arrive pas à finir Sartoris.

- Lu un très bon scénario de Christine C., coécrit par Gilles T. et Frédérique M. (la copine de Boris). Dur mais bien. Ca faisait longtemps.

Je n'y croyais plus.

- Sur le terrain de la production, rien.

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