mardi 3 février 2009

Kelly Reilly





- Eden lake, de James Watkins

Quel dommage de mettre toutes ces choses efficaces au service d'un propos aussi douteux. Des citadins partent à la campagne pour se faire trucider. Soit. Jusque là, on ne dépareille de la filiation Deliverance. Sauf que là, les "méchants" sont des gamins. Bien identifiables, rejetons des rednecks locaux. A la radio, on nous annonce qu'on ne peut rien faire contre ces lascars qui nous pourrissent la vie. Et qu'on a beau mettre des amendes aux parents, bah ça ne change rien.

Le film va s'évertuer point par point à donner raison à ces propos. Les gamins sont tarés, n'ont plus aucun repère. Leurs parents baisent aux chiottes pendant les soirées et piccolent torses nus dans un chateau gonflable. On veut les flinguer ces gamins, on veut qu'il leur arrive des bricoles et c'est avec une certaine jouissance qu'on voit cette petite anglaise (moche forcément) se faire exploser la tronche par une caisse. Mais toute la fin du film est assez ambigue (sans vraiment l'être en fait) : ce sont les parents qui vont finir le boulot. Chez nous, on règle les problèmes en famille. Et le héros gamin insupportable de nous faire un regard caméra avec ses petites Ray Ban en guise de plan de fin.

Y'a rien à faire quoi. Ces campagnous, c'est vraiment rien que des sauvages. Et la sauvagerie c'est héréditaire!

Dans le Boorman, on est proche. Il y a toujours ce rapport à la nature (on vient visiter un endroit qui va disparaitre au profit de la modernité : un barrage dans Deliverance, des maisons pour bourgeois dans Eden Lake). Mais chez Boorman, il y a quelque chose qui ressort de l'aventure des 4 héros, une prise de conscience qui s'opère chez eux et qui vient les hanter. Dans Eden Lake, on détruit tout et vide l'eau du bain en trucidant le bébé (Kelly Reilly, divine) dans la baignoire.

- Wild child

Autant je remercie Sandrine R. de m'avoir conseillé de voir Remember the daze. Autant là je la remercie pas.

- Dexter, saison 3

Je retire tout ce que j'ai dit précédemment. Saison pénible au possible. On se contrefout de l'enquête. Et la voix off m'est devenue insupportable. J'arrête les frais.

- Espion(s), de Nicolas Saada

Joli petit film. Petit joli film. Une histoire d'espionnage simple et très terre à terre (une Sentinelle sans cérébralité, uniquement focalisée sur l'action). Bien mis en scène, très bien joué par son duo d'acteur. Le plan séquence clé du film est à ce titre une splendide réussite. Et à l'image de leur histoire d'amour, il fonctionne bien grâce aux silences et à leur gestion.

On devrait revoir Canet dans un autre film d'espionnage sympa, avec Kusturica.

5 commentaires:

Liam Engle a dit…

Plan-séquence clé ? Lequel ? Quoi ?

Noony a dit…

Dans l'hotel, entre Canet et Pailhas : leur première "rencontre" ou elle hésite, se barre, il la rattrape etc.

Liam Engle a dit…

Aaaah le plan camion-poubelle. Non ?

Khan a dit…

Lol.

"He Marcel!"

Noony a dit…

Oui le plan super pudique, super long et muet pollué par les poubelles et les éboueurs.

C'est la dernière fois que je vais au mk2 Bastille.