mercredi 10 juin 2009

Goss bo!


Il faut évidemment se jeter dans les salles pour aller voir le film de Sattouf. Les Beaux gosses, c'est une sorte de film fondateur, quelque chose qui fait entrer la teen comedy française dans quelque chose de réel, du vrai cinéma de divertissement qui ne prend pas son sujet de haut, qui ne s'en moque pas non plus et qui n'est pas totalement à la rue. Hier, Elie Semoun au Grand Journal, imitait comme il sait pas très bien le faire les ados d'aujourd'hui en se foutant ostensiblement de leur gueule, dans la façon de bouger, de parler. Et il disait ensuite :

"J'incarne des personnages d'aujourd'hui. Comme les ados fonctionnent aujourd'hui. Enfin je crois..."

Ca rejoint un peu ce que disait Bob à propos de ce même Semoun sur les geek dans un post précédent. Je ne crois pas qu'il sache vraiment. Tout comme les scénaristes/réals de Nos 18 ans n'en ont strictement aucune idée.

Les ados du film de Sattouf sont hors du temps (il n'y a pas de portable dans le film, pas d'ordinateur et quand ils s'astiquent, c'est sur le catalogue de La Redoute 1986). Là ou il fait mouche, c'est sur son regard, son ton. Ce qui fait mouche c'est vraiment la description des pulsions et des obsessions adolescentes. Ca c'est universel. Et c'est dans son traitement qu'il est évidemment très fort. On retrouve dans le film tout ce qui fait déjà l'immense réussite de ses bandes dessinées. Soit la description des gueules cassées, les dialogues et cette façon de saisir l'humour dans les situations les plus banales.

Il a en plus fait un casting absolument parfait.

Et quand t'as en bonus Irène Jacob toujours aussi sublime, une Noémie Lvovsky en roue libre et Emmanuelle Devos avec des couettes, c'est cadeau.

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