vendredi 18 avril 2008
Fin de cycle
- J'ai fini mon exploration de Desplechin avec la vision de "La Sentinelle" ce soir. Et comme à chaque fois, l'impression d'avoir un film d'une profondeur remarquable, qui distille ce qu'il veut, lorsqu'il le veut. Des niveaux de lecture multiples. Il faudra évidemment le revoir. Je préfère tout de même "Comment je me suis disputé..." mais surtout "Esther Kahn". J'attends de pied ferme "Conte de Noël".
- "Nos pères ont construit un monde, et c'est comme si on ne lui laissait pas sa chance. La guerre a fait autant de morts qu'il y a de vivants en France. La guerre a fait un milliard de morts et c'est comme si on leur crachait dessus. Mon père était diplomate, moi je suis médecin pathologiste."
- Le monde de l'espionnage, celui des cercles culturels parisiens, celui de la médecine légale... Tout cela s'imbrique parfaitement pour une espèce de démonstration tellement éloignée de ce qu'on peut voir dans la production française que c'en est, de base, intéressant. C'est cérébral. C'est extrêmement exigent et c'est évidemment chiant par moment, mais au global, le film est admirablement pensé en terme d'enjeux: l'examen de conscience (littéral ici avec le personnage de la tête) de Salinger, la création d'une sentinelle... La vie des morts... Là ou le monde tend à oublier, Mathias part à la recherche de la mémoire d'une tête morte depuis bien longtemps (un peu à la Wild Wild West) et remonte la piste d'une vaste opération d'espionnage. De Auschwitz à la chute du mur... Pour un premier long métrage, c'est tout de même assez intimidant.
- Comme d'habitude, Emmanuelle Devos incarne le fantasme féminin. C'est étonnant comme il l'utilise dans les mêmes rôles (pour ses premiers films en tout cas, elle prend évidemment beaucoup plus d'importance dans "Rois et Reine") et qu'elle soit considérée comme moche par la plupart des gens que je connais. Moi j'aime bien Emmanuelle Devos.
- Sinon, bah Arrested Development est la sitcom rêvée. Ca fait du bien entre un Resnais et un Nono.
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