mercredi 6 août 2008

Vacances.




J'ai bien aimé Reggiani quand j'étais petit. Il lisait bien Baudelaire.



Si vous la rencontrez
, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d’une rue égarée,
Et la tête et l’oeil bas comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d’ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d’hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohème-là, c’est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon coeur.

1 commentaire:

Ihu a dit…

C'est marrant, j'ai réécouté ça et la chanson qui suit il y a deux jours... bel album, d'ailleurs.