mercredi 17 septembre 2008

Dans les limbes




- Le foot m'ennuie de plus en plus. Alors qu'à une époque, je me mettais devant ma radio pour toutes les soirées de première division pour suivre le multiplexe (sur ondes moyennes, ça a son charme), aujourd'hui même une soirée Ligue des Champions me plonge dans une torpeur terrible. C'est probablement la fatigue générale mais hier soir, la deuxième mi-temps de Marseille-Liverpool s'est passée la tête collée contre mon tout nouveau canapé en cuir. Et malgré le coca light.

Et puis cette impression généralisée d'être dans le coton. Les jours s'enchaînent super vite, sans vraiment comprendre s'il se passe des choses. Nous sommes déjà en septembre. Ca va faire 9 mois que je suis lancé dans cette nouvelle aventure et il ne s'est toujours pas passé quoi que ce soit de concret. Y'a ce petit film institutionnel en ce moment qui me permet de me frotter à la négociation (gentiment) avec les prestataires techniques. Mais c'est tout. Je reste dans cette précarité gênante. Tous les week-ends, je gagne ma croute pour le reste de la semaine. Le manque de confort déteint évidemment : plus le temps d'aller au cinéma, la quasi-obligation de manger dans des restaurants super cheap tout le temps... La balance est d'ailleurs rangée, elle pourrait être grossière.

- Abandon total du dernier Régis Jauffret. Incroyablement poseur et prétentieux dans le style. En lisant le magazine "Lire" et tout l'actu de la rentrée littéraire, je dois m'avouer vaincu : la littérature contemporaine me parait fonctionner en vase clos autour de choses totalement désuètes et sans intérêt. La course aux prix, les "événements", les "stars de la rentrée"... Tout ça parait super nain quand tu regardes les travées de la FNAC des Halles et tout ce qui attend le lecteur avide.

Et j'ai commencé un truc qui s'appelle "Les Déferlantes". Et pour le coup, les 20 premières pages m'ont totalement happées. L'impression parfaite de vivre dans un cocon, comme j'en rêve souvent : au chaud, près de ma cheminée avec un livre, alors que dehors, la tempête gronde violemment. Souvenir lointain d'une journée en Ardèche, avec des Tintin et des Astérix alors que dehors, c'était le déluge.

C'est ce qu'on se disait d'ailleurs avec mes parents hier : mes potes de Lehmann Bros. se sont faits remerciés mardi matin. Hop. Sans job, sans rien du jour au lendemain. Et si ça nous arrivait ?

Avec sa candeur habituelle, ma mère m'a dit qu'on était pas les plus fragiles. Et qu'à la limite, on pourrait aller cultiver des tomates et élever des chèvres dans le Gard.

Et à mon grand étonnement, l'idée m'a plu.

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