vendredi 2 mai 2008

Show interrupted

Le hasard a voulu que je mate la fin de Arrested Development et les derniers épisodes de How I met your mother en même temps, hier. Et le parallèle est assez frappant: des deux côtés, un show qui tente de survivre, ne sachant pas réellement si ils vont être annulés ou pas, et donc des épisodes qui tentent de faire durer, sans trop en dire, tout en préparant une éventuelle porte de sortie. La comparaison s'arrête là puisque d'un côté, on a la jouissance totale pour le spectateur que je suis (Arrested) et de l'autre, la lose la plus profonde en terme d'écriture (How I met...).

Parce que dans Arrested, les scénaristes en jouent à mort et mettent beaucoup de recul par rapport à leur série: les persos qui disent qu'il faudrait passer chez HBO, chez Showtime ou même faire un film sur leurs aventures, les décors qui deviennent cheap etc. Et dans How I met, des histoires qui ont le hoquet, un sentiment terrible de sur place et de délitement total des seuls choses sympathiques que la série pouvait offrir: la construction narrative des épisodes et le personnage de Barney. L'épisode de la chèvre est symptomatique à ce niveau là. Les meilleurs épisodes de la série partent d'un postulat de construction identique (l'épisode sur l'ananas ou celui avec la pièce porte bonheur) mais là, l'artifice n'est même pas utilisé. Il y a un effet d'annonce qui est déçu. Et le narrateur fait la même conclusion que le spectateur: il s'est trompé et ça n'a servi à rien. Le perso de Barney ensuite: il devient d'un seul coup super sérieux et pris dans une intrigue feuilletonante, là ou dans toute la série il avait une position d'observateur qui pouvait ainsi se permettre les petites piques et interventions qui le rendaient tellement attachant. Là, il devient normal. Il est temps que ça finisse.

Et donc Arrested Development. Espèce de sitcom ultime dans l'écriture, qui parvient à synthétiser des variétés de gags invraisemblables, autant issues des ZAZ, de Seinfeld que du Saturday night live. Qualité d'écriture exceptionnelle soutenue par des acteurs au diapason. C'est dommage que ce soit si court. En attendant un film en préparation semble-t-il.

Ça n'a pas marché en Lorraine non plus pour le film de Liam. Va falloir voir comment aborder la suite des événements...

2 commentaires:

GM a dit…

C'était la dernière région de France? Ils disent quoi dans la Creuse? (mwaf) (pardon, c'est petit) (faut rire aussi, des fois) :p

Liam Engle a dit…

On a commencé en tentant des régions qui avaient un vrai rapport avec le sujet, donc des régions frontalières, marquées par la guerre, etc.

On va sans doute réecrire un poil pour clarifier 2-3 trucs et tenter d'autres régions.