Voila, j'ai fini Freaks and Geeks. Quelle suprise. Je ne connaissais pas l'existence du show jusqu'il y a quelques mois. Et c'est devenu en une semaine quelque chose qui me marquera probablement longtemps.
La fin est forcément ultra décevante (le dernier épisode notamment) mais on retrouve dans cette série malgré tout ce ton absolument unique actuellement, qui parvient à mêler avec une aisance déconcertante (autant dans l'écriture que dans la réalisation, autant dans le jeu d'acteur que dans les choix musicaux) la gravité de l'adolescence et des enjeux qui se jouent avec l'innocence et la drôlerie de toutes ces situations. L'épisode 16 est un véritable modèle du genre. Comme le dit Neil derrière sa vitre (la série joue d'ailleurs beaucoup sur les écrans dans la mise en scène, les séparations physiques entre les différents personnages... Mouches d'eau à raison d'insister là dessus, c'est quasiment du Resnais dans Coeurs!), "It's happening".
Le dernier épisode est étonnant. Eminemment nostalgique (le dénouement), on a l'impression qu'il est totalement à part de la série, comme si entre le 17° et le 18°, il y avait eu une ellipse de plusieurs mois. Reste la belle scène entre Lindsay et Nick, qui ne joue que sur les regards et cette impression terrible de passer à côté de la vie. Beaucoup de regards dans l'épisode 16 également, mais regards exaltés entre Sam et Cindy. L'impression de vivre sa vie. Hyper émouvant.
Quel dommage que ça n'ait pas continué. Mais on sent la naissance de la patte d'Appatow et de tout ce qui va faire la beauté de ses productions par la suite. Le graveleux apporte du bon rire bien gras en plus malgré tout. F&G reste beaucoup plus dans la finesse et dans les sentiments.
Rien que de penser à la façon de penser le représenter le lycée et le collège dans la série française me fait froid dans le dos. Ca donne tout de même envie de se bouger les fesses et de faire quelque chose de plus intelligent. Reste la problématique du marché...
2 commentaires:
Quelle est la vraie problématique du marché ?
Les jeunes regardent la télé (en tout cas les chaînes qui les concernent). Ils téléchargent. Ils matent des trucs sur le net.
Et on leur donne rien à voir. Ou rien de BIEN.
Le jeune public américain n'est pas plus fin que le notre... et pourtant!
Produire une série de cette qualité coute très cher. Et les cases "jeunesses" de la télévision française ne paient absolument pas (c'est ce qu'il y a même de moins cher, après la nuit).
Mettre un budget équivalent à Freaks and Geeks, ça veut dire nécessairement "prime time" pour les chaines de TV françaises. Et tu peux pas mettre ça en prime time.
Donc pour les jeunes, on met du pas cher. Nécessairement.
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