mercredi 10 septembre 2008

Paris




- Des gens me disent en ce moment qu'ils veulent partir vivre ailleurs. Que Paris les fatigue et qu'ils veulent voir d'autres cieux.

Je les suis parfois. Quand on se promène du coté de Saint Germain le samedi soir, c'est invivable. Faut faire la queue pour manger.

Et puis en retournant dans mon Est, je reviens à la raison. On n'a pas fait mieux.

J'ai des souvenirs de soirées entières passées dans la baie vitrée gigantesque de la Penthouse sur la 55° rue, East Side, avec Sébastien. Avec la chanson que vous avez dans les oreilles. Le soleil couchant. C'était beau. Reposant. Et bien.

Mais comme Delpy et Hawke dans Before sunset, on revient toujours à Paris. Et quand bien même on est dans la carte postale et qu'il n'y a plus de voitures dans le film de Linklater. Le film est d'une finesse extrême dans l'écriture. Les retrouvailles commencent par le discours du politiquement correct que les deux personnages redoutaient tant dans Sunrise. Et petit à petit, les défenses tombent et c'est le romantisme qui pointe le bout de son nez. Et sa confrontation avec les réalités de la vie. Le désastre du mariage de Jesse sous ses airs cools, et la dépression profonde de Céline. A cause de cette rencontre dont ils ne se sont jamais remis.

Les scènes sur le bateau mouche et dans la voiture sont à ce titre totalement bluffantes. Une spontanéité accompagnée d'un jeu d'acteur au cordeau. Le basculement entre la banale discussion et le turning point d'une existence se créé sous nos yeux. Assez bouleversant en fait.

Je suis tellement étonné de voir que Linklater a sorti des films aussi nains que Fast Food nation ou A Scanner darkly après ça. Surtout que ces deux derniers ne brillaient pas pour leur écriture, loin de là.

- Demain on part avec Liam présenter le film du côté du Nord Pas de Calais.

- Le projet qu'on avait déposé pour la Collection Canal n'a pas été retenu dans un premier temps. Ils aiment beaucoup le scénario mais pensent que le rôle n'ira pas à l'actrice. Je ne sais plus quoi faire. Le court métrage me désespère. Rien de positif de retour dans nos faces. Rien.

Heureusement qu'il nous reste Paris.

3 commentaires:

GM a dit…

drôle de cas linklater, de toute façon, capable du pire comme du foutrement meilleur (Rock Academy me bouleverse toujours autant, j'ai très peur car je viens d'apprendre sur allocine qu'il prépare une suite, c'est une mauvaise idée, et bad news bears est vraiment pas mal) (je déteste pas a scanner darkly, même s'il est vrai que c'est un film raté)

je t'envoie un mail de gagneur, right now, si, si.

Noony a dit…

Je crois que je vais me faire assez vite School of Rock d'ailleurs.

GM a dit…

heu le mail n'arrivera que plus tard en fait