lundi 28 juillet 2008

Nuit d'orage





Le calendrier joue parfois des drôles de tours.

Aujourd'hui, j'apprends que ma voisine du premier, une mère de famille de cinquante ans, s'était enfilée toute sa boite de valium avant de se coucher, à côté de son mari. Elle ne s'est pas réveillée. Les pompiers étaient devant chez moi ce matin.

Il y a exactement un an, à quelques minutes près, mon pote P., qui venait de créer sa société de production, qui ne rêvait que de cinéma chilien et de petites meufs chiliennes, se pendait dans sa chambre.

Je pensais à l'époque que l'enterrement serait l'occasion de retrouver les potes. De rigoler autour d'une bière en pensant au taré qu'il était. Aux soirées qu'il organisait. A la Jaguar qu'il s'était payée et aux tours qu'il faisait sur le campus avec.

Ca avait finalement été l'une des pires expériences de ma vie.

Pour les 400km du retour, qui séparaient Albi d'Avignon, j'avais pris seul ma voiture. Je m'étais retrouvé coincé dans un embouteillage, juste derrière un camion en flammes. Avec cette chanson dans les oreilles à la radio.


Vision de cauchemar.

Et alors qu'on bosse sur une présentation de merde pour notre réunion de demain, mon collègue se met à passer cette chanson.

Tout s'est finalement parfaitement bouclé.

Tâchons de reprendre le dessus et de faire des choses. Plein.

2 commentaires:

Benj a dit…

Chin up, Mr D. Il faut malheureusement vivre avec nos pires souvenirs. Ecoute une autre chanson !

Noony a dit…

Je pense me mettre à Mylène Farmer!