mercredi 30 juillet 2008

Ordures





- Le concert de louanges qui se déchaîne sur Wall-E est mérité. A plusieurs niveaux, et je vais pas m'étaler dessus, d'autres gens le font mieux que moi.

Ce début de film est assez écrasant. Vision apocalyptique de la Terre : se mêlent aux grattes-ciel des monceaux d'ordures gigantesques, une atmosphère étouffante, un ciel jaune. En orbite autour de la planète: des milliers de satellites poubelles. Rien ne bouge. Si ce n'est ce petit robot dont la tâche est de ranger.

Il y a un sentiment d'absolu dans toute cette première partie du film, totalement muette, qui présente une histoire d'amour enfantine. De celles que chacun a connu.

Ensuite, c'est plus convenu dans la forme, mais dans le propos ça reste tout aussi fort : les hommes sont tous devenus obèses, victimes de la World Company et ne font plus rien. Ils ont oublié de vivre. Rares sont les films venus de l'autre côté de l'Atlantique et qui chargent à ce point là leur système (c'est en plus fait avec une vraie malice et une beauté plastique rare). Le film allant même jusqu'à mettre en abyme son logo Disney (à qui succède le logo Buy'N'Large, société toute puissante dans le film... et qui finalement place le film dans un process mélancolique un peu résigné).

Voila. C'est superbe.

J'avais peur des références à 2001, L'Odyssée de l'espace, mais là encore elles sont légères et intelligentes. Et c'est finalement le mot qui pourrait définir le mieux le film : il est intelligent.

Le court métrage qui précède le film est un modèle d'inventivité et de punch.

- Les chaînes sont un peu en vacances. On va devoir partir nous aussi. C'est pas juste.

Aucun commentaire: